Losde la commĂ©moration de la bataille du Chemin des Dames, Ă  Cerny-en-Laonnois (Aisne), le prĂ©sident François Hollande a appelĂ© Ă  ne pas transformer l'Europe en "bouc Ă©missaire de nos Que ce soit dans des Ă©missions, comme Un dĂźner presque parfait, ou encore dans les sĂ©ries, comme Black Mirror et son Ă©pisode Nosedive montrant une jeune femme laminĂ©e par le jugement permanent de ses pairs, ou au CinĂ©ma, comme le film Bashing de Masahiro Kobayashi, dans l’univers des smartphones, comme l’application americano-canadienne Peeple heureusement supprimĂ©e des Stores, aujourd’hui l’on juge... et surtout l’on condamne. Cette frĂ©nĂ©sie se traduit Ă©galement dans certaines approches managĂ©riales oĂč l’on assiste plus souvent Ă  des attaques ad hominem*..Mais le pire dans tout cela, c’est management par le bashing, qui consiste Ă  dĂ©nigrer par d’abord avant de comprendre cette technique managĂ©riale, il est important de rappeler que le bashing se caractĂ©rise par l’exclusion, la violence et la stigmatisation de la entreprise, cela se traduit souvent par l’exclusion de la victime par un groupe personne ne lui parle Ă  la machine Ă  cafĂ©, ne lui dit bonjour ou au revoir ; elle dĂ©jeune seule. Pour ĂȘtre performante, cette exclusion fait l’objet d’un consensus naturel ou travaillĂ© de la part du groupe. On ne va pas prendre le risque de se montrer avec elle. Celles et ceux qui tenteraient d’entretenir un lien avec la victime sont conscients qu’ils risquent, par sanction, d’ĂȘtre eux-mĂȘme victimes dans un futur proche de bashing s’ils ne participent pas Ă  la victime de bashing doit faire face Ă  une violence inouĂŻe et silencieuse. Les autres salariĂ©s parlent derriĂšre son dos, se moquent d’elle, sont liguĂ©s contre elle. Tout est fait par subtilitĂ© et finesse pour qu’elle ne puisse pas pas est dans l’attitude et le non-dit! Cette victime ressemble trait pour trait Ă  la dĂ©finition antique de bouc Ă©missaire. Il Ă©tait Ă  l’origine une victime sacrificielle, innocente, que les sociĂ©tĂ©s primitives choisissaient dans un rite de purification afin de combattre une calamitĂ© ou de chasser une force menaçante. Il pouvait ĂȘtre un animal ou une personne, choisi et traĂźnĂ© hors de la citĂ©, pour y ĂȘtre souvent mis Ă  mort ; censĂ©e ĂȘtre chargĂ©e de tous les maux de la “managers” utilisent et animent cette attitude du bashing pour s’assurer un confort ou une position au sein du groupe, ou d’un groupe dont il aura mĂ»rement dĂ©fini la ainsi est aussi simple que inhumain et dĂ©testable, mais il prĂ©sentent trois “avantages” majeurs1-Outre le fait qu’il fournit un sujet de discussion trĂšs souvent inutile Ă  chaque moment de la journĂ©e, il fait naĂźtre la cohĂ©sion du groupe ayant pour effet que chaque individu est d’accord avec l’autre pour dire que la victime est LA personne qui est la plus nulle, la plus moche, la plus mal habillĂ©e, la plus colorĂ©e, la plus croyante, la plus handicapĂ©e
 Le groupe a tendance d’ailleurs Ă  s’agrandir autour de cet accord mĂ©prisable. Savoir que nous sommes tous d’accord soude plus aisĂ©ment une Ă©quipe et le manager, quelque peu ou trĂšs manipulateur, a tout a y gagner!2-Dans une situation de mal-ĂȘtre en entreprise, liĂ©e Ă  une mauvaise stratĂ©gie, un management hasardeux, une transformation loupĂ©e, un marchĂ© s’emballant sans que l’entreprise n’arrive Ă  le suivre,... se liguer contre une victime fait du bien! Il y naĂźt une sorte de catharsis* qui, d’une part, fait que nous nous sentions moins seul dans cette situation et qu’elle subisse au moins voir plus que soi-mĂȘme. Un management ou une direction dĂ©passĂ©e a tout intĂ©rĂȘt Ă  user du bashing pour “soulager” psychologiquement de ses propres erreurs/maladresses l’ensemble de ses collaborateurs, sauf la victime!3-Le bashing a cette fonction de catalyser les rancoeurs, les frustrations et surtout la mĂ©chancetĂ© de chacun et ainsi Ă  faire naĂźtre une protection individuelle des membres du groupe, ne risquant rien car une personne ayant Ă©tĂ© dĂ©signĂ©e et porte tous les stigmates, tel un bien beau bouc Ă©missaire!Le manager a simplement Ă  manipuler les esprits en allant rassurer les membres du groupe sur leur sĂ©curitĂ© individuelle pour s’assurer sa paix et son confort, avec la menace non exprimĂ©e, pour celle ou celui qui dĂ©ciderait de sortir du groupe, de devenir une future victime!Notons que Freud a clairement dĂ©montrĂ© que l’individu, noyĂ© dans un groupe, abdique son jugement personnel, sa capacitĂ© Ă  rĂ©flĂ©chir et mĂȘme et surtout ses valeurs morales au bĂ©nĂ©fice du groupe, au point de faire des choix qui vont Ă  l’encontre de l’évidence. Rares sont celles et ceux qui conservent leur maniĂšre de penser et d’agir!Se laisser emmener par un manager qui agit ainsi nous renvoie Ă  la dĂ©finition du bouc Ă©missaire, liĂ©e Ă  des actes primitifs dont nous ne serions pas fiers!J’espĂšre trĂšs sincĂšrement que cet article vous fera rĂ©flĂ©chir, afin de ne pas rejoindre ce genre de comportement inhumain d’un groupe et de condamner les “managers” qui useraient de cette approche Ă  dĂ©faut d’avoir autre chose Ă  proposer en terme de management digne et intelligent!DEFINITIONAd hominem Locution latine qui signifie contre l'hommeCatharsis mot grec qui signifie purification DĂ©cidĂ©mentLaurent Joffrin n’a aucune limite. Ce trĂšs proche de Xavier Niel, patron de Free – beau-frĂšre de Bernard Arnault, un des oligarques les plus puissants de France ayant permis Ă  Macron de s’installer Ă  l’ÉlysĂ©e – vient nous expliquer qu’il ne faut surtout pas maltraiter la presse car cette derniĂšre n’a pas Ă  devenir le bouc Ă©missaire de la pantalonnade Une carte blanche de Vincent Laborderie, politologue UCLouvainLe dernier Codeco devait ĂȘtre celui d’une levĂ©e partielle des contraintes liĂ©es Ă  la lutte contre le Covid19. Mais, outre la fin du port du masque en Flandre, il fut en rĂ©alitĂ© marquĂ© par la dĂ©claration d’Alexander de Croo Ă  l’encontre des non-vaccinĂ©s "Cette Ă©pidĂ©mie est en train de devenir une Ă©pidĂ©mie de personnes non vaccinĂ©es. On rassemble aujourd'hui dans les soins intensifs des personnes qui ne sont pas vaccinĂ©es. Ce n'est pas acceptable. Ces personnes mettent en danger d'autres personnes".Les mots sont lourds, en particulier venant d'un Premier ministre censĂ© reprĂ©senter tous les Belges mais qui, ce jour-lĂ , a dĂ©cidĂ© de pointer du doigt nos compatriotes qui n'ont pas fait le choix de la vaccination. À l'entendre, les non-vaccinĂ©s seraient devenus les vecteurs quasi uniques de l'Ă©pidĂ©mie et donc les responsables de la prolongation de la crise. Comme l'a rappelĂ© Yves Coppieters dans ces colonnes, cette vision n'a aucun fondement scientifique. Ce discours anti-nonvax » semble pourtant largement partagĂ© par nos dirigeants. Ainsi, Elio Di Rupo appelait tout rĂ©cemment les non-vaccinĂ©s Ă  faire leur examen de conscience » et Ă  mesurer les consĂ©quences de leur inaction », alors que Conner Rousseau leur reprochait, il y a dĂ©jĂ  quelques semaines, leur danger de la discriminationCes dĂ©clarations se dĂ©ploient dans un contexte particulier qui voit les cas de discriminations envers les non-vaccinĂ©s se multiplier dans les milieux les plus divers. On a ainsi vu une entreprise sĂ©parer les salariĂ©s selon leur statut vaccinal ou, plus frĂ©quemment, des Ă©coles prĂ©voir de rĂ©server certaines activitĂ©s aux Ă©lĂšves vaccinĂ©s tout en mettant la pression sur les autres. Pour mĂ©moire, Unia, l’organisme interfĂ©dĂ©ral chargĂ© des luttes contre les discriminations, a eu l’occasion de rappeler que refuser un service sur base du statut vaccinal constitue bien une Ă  cela, se tenaient les discussions autour de l’extension du Covid Safe Ticket Ă  Bruxelles et en Wallonie. Les deux phĂ©nomĂšnes sont bien sĂ»r liĂ©s. Aux pouvoirs publics s’interrogeant ouvertement sur la meilleure maniĂšre de contraindre les non-vaccinĂ©s Ă  franchir le pas, rĂ©pondent des citoyens persuadĂ©s d’assurer la sĂ©curitĂ© de tous en excluant ces mĂȘmes non-vaccinĂ©s jugĂ©s dangereux, car contaminants. À ce sujet, rappelons que, malgrĂ© une croyance fort rĂ©pandue, les personnes vaccinĂ©es peuvent toujours contracter le Covid-19 et le transmettre. La vaccination ne fait que rĂ©duire cette transmission, dans des proportions qui restent toujours Ă  dĂ©terminer. L’intĂ©rĂȘt des vaccins rĂ©side plutĂŽt dans leur remarquable efficacitĂ© Ă  prĂ©venir les formes graves de la devenue notre sociĂ©tĂ©?DĂšs lors, il faut s’interroger sur la volontĂ© que manifestent certains Ă  exclure une partie de la population et Ă  la rendre responsable de la situation. Celle-ci en dit en effet long sur ce qu’est devenue notre sociĂ©tĂ© aprĂšs 18 mois d’une crise qui a, malheureusement, largement dĂ©passĂ© sa dimension non-vaccinĂ© n’est en rĂ©alitĂ© que le dernier d’une longue sĂ©rie de boucs Ă©missaires. Il a succĂ©dĂ© dans ce rĂŽle Ă  ceux qui ne respectaient pas les mesures, aux Bruxellois, aux jeunes, aux vacanciers osant revenir de l’étranger, aux rassuristes, aux Ă©tudiants, aux Wallons, aux organisateurs de lockdown parties » parfois des soirĂ©es pizza Ă  six, aux skieurs, etc. On en oublie responsable de notre malheur une minoritĂ© qui pense et agit diffĂ©remment n’a rien de nouveau. RenĂ© Girard a mĂȘme dĂ©crit le bouc Ă©missaire comme un Ă©lĂ©ment constitutif d’une sociĂ©tĂ©. Il prend d’ailleurs comme exemple dans ses travaux les Juifs du Moyen-Ăąge, accusĂ©s alors de propager les Ă©pidĂ©mies de peste. En cas de crise, certains reviennent donc aux fondamentaux. En l’espĂšce, le clivage vaccinĂ©/non vaccinĂ© est d’autant plus fort qu’il repose sur un statut mĂ©dical clair. On peut ainsi diviser la sociĂ©tĂ© en deux parties inĂ©gales avec une majoritĂ© et une minoritĂ©. La stigmatisation de cette minoritĂ© a aussi l’avantage d’épouser, dans l’esprit de certains vaccinĂ©s, cette idĂ©e vieille comme le monde selon laquelle si les autres faisaient comme soi, tous les problĂšmes seraient nouveau clivage dans notre sociĂ©tĂ©Aujourd’hui, le risque est grand de voir une division entre vaccinĂ©s et non-vaccinĂ©s s’installer durablement. Des politiques et des mĂ©dias seront tentĂ©s d’exploiter ce clivage pour rĂ©colter intentions et de vote et audience. C’est peut-ĂȘtre Ă  cette aune qu’il faut comprendre certaines dĂ©clarations expliquer aux 85% d’électeurs vaccinĂ©s que tout est de la faute des autres peut, Ă©lectoralement, rapporter est donc en place pour que se rajoutent un clivage et une nouvelle minoritĂ© dans une sociĂ©tĂ© belge dĂ©jĂ  fort situation est encore plus aiguĂ« Ă  Bruxelles, oĂč les populations pointĂ©es du doigt Ă©taient dĂ©jĂ  stigmatisĂ©es pour d’autres raisons. En plus d’ĂȘtre pauvres et d’origine Ă©trangĂšre, elles sont maintenant considĂ©rĂ©es comme responsables de la prolongation de la crise. Mais le plus souvent, le nouveau clivage traverse des groupes dĂ©jĂ  constituĂ©s. Il menace de sĂ©parer les familles, les amis, les collĂšgues de travail. On retrouvera partout des non-vaccinĂ©s, des vaccinĂ©s respectueux du choix d’autrui et d’autres qui, au contraire, penseront que les non-vaccinĂ©s sont de dangereux irresponsables qu’il faut contraindre ou exclure. On a la faiblesse de penser que l’un des rĂŽles des politiques consiste Ă  permettre aux citoyens de vivre en bonne intelligence, d’apaiser les tensions et non de les exacerber. De ce point de vue, l’extension du Covid Safe Ticket ne fera qu’aggraver la division. D’abord en la rendant visible, puisque nous serons sommĂ©s de montrer notre statut vaccinal Ă  tout bout de champ. Ensuite en excluant de fait les non-vaccinĂ©s, qui seront tentĂ©s de crĂ©er les lieux de rencontre et de culture question de l'obligation vaccinaleLe plus singulier est de voir que, tout en envoyant ces messages excluants, ces mĂȘmes politiques refusent de poser le dĂ©bat de l’obligation vaccinale. Il s’agirait pourtant d’une maniĂšre saine d’aborder le sujet. En effet de deux choses l’une soit il est autorisĂ© de ne pas ĂȘtre vaccinĂ© contre le Covid19, soit ceci est interdit car jugĂ© trop dangereux pour la sociĂ©tĂ©. Dans ce dernier cas, il faudrait alors justifier scientifiquement l’obligation objectent qu’une telle obligation serait impossible Ă  contrĂŽler. Osons une suggestion on pourrait par exemple effectuer un contrĂŽle du statut vaccinal Ă  chaque entrĂ©e dans un cafĂ©, un restaurant, une salle de sport, un hĂŽpital, etc. soit prĂ©cisĂ©ment ce que prĂ©voit le Covid Safe Ticket dans sa version Ă©tendue. VoilĂ  qui nous rĂ©vĂšle la nature de cette mesure une sĂ©rie de sanctions liĂ©es Ă  une obligation, sans que cette obligation ne soit prononcĂ©e – et donc dĂ©battue et assumĂ©e par les pouvoirs avons aujourd’hui le pire des deux mondes un harcĂšlement permanent et des contraintes croissantes Ă  l’encontre d’une partie de la population qui a fait un choix prĂ©sentĂ©, Ă  un moment, comme licite et lĂ©gitime. Tout se passe comme si, ne voulant pas assumer cette obligation, nos dirigeants comptaient sur la pression mise par tous sur les derniers rĂ©calcitrants. Mais c’est oublier les souffrances et les divisions profondes ainsi crise sanitaire finira un jour, en grande partie grĂące aux vaccins. Mais il importe de s’interroger sur la sociĂ©tĂ© que l’on laissera aprĂšs celle-ci. Et de se poser cette question fondamentale veut-on d’une sociĂ©tĂ© oĂč le discours de peur et bientĂŽt de haine envers une minoritĂ© est prĂ©sentĂ© comme scientifiquement validĂ© et politiquement lĂ©gitime ?Aux hyper-pragmatiques insensibles aux grands principes, on rappellera que l’on est toujours la minoritĂ© de quelqu’un. Et que la prochaine crise belge est dĂ©jĂ  programmĂ©e, au soir des Ă©lections fĂ©dĂ©rales prĂ©vues, au plus tard, en mai 2024.
Cesaccusations rĂ©activent, avec une efficacitĂ© dĂ©solante mais prĂ©visible, la logique immĂ©moriale du bouc Ă©missaire. C’est bien de violence qu’il s’agit dans cette affaire, toute civilisĂ©e qu’elle paraisse. « Enfin un peu de sang sur les murs », s’enthousiasme un « tĂ©nor » macroniste dans Le Point, aprĂšs les dĂ©clarations
Mode d’emploi des Ă©quipes dysfonctionnellesOn croit gĂ©nĂ©ralement que les causes des problĂšmes dans les Ă©quipes sont uniques et dĂ©pendant des contextes, pourtant, on retrouve bien souvent Ă  l’origine de ces difficultĂ©s des lieux communs. Une seule de ces raisons suffit et pourtant on peut voir un certain nombre d’équipes en cumuler plusieurs. Identifier les piĂšges est la premiĂšre des solutions. Voici les principales difficultĂ©s rencontrĂ©es et les moyens pour en vision commune et façon unique de faireIl n’est pas rare que les Ă©quipes dysfonctionnelles fassent la confusion entre vision inspirante et uniformisation des mĂ©thodes. L’équipe va alors s’attacher Ă  fixer un cadre de fonctionnement uniforme et rigide. Les façons de faire sont passĂ©es Ă  la loupe et l’on constate une augmentation importante des procĂ©dures et processus. A grand renfort d’experts, le systĂšme se contraint lui-mĂȘme en se ne parle pas ici de mĂ©thodes de fabrication ou de rĂ©glementation imposĂ©e, mais de fiches, notes internes et procĂ©dures Ă  n’en plus finir. Toutes les actions de l’entreprise peuvent ĂȘtre passĂ©es sous forme de fiches et l’on trouvera des procĂ©dures pour les rĂ©unions, pour les entrevues client, l’accueil de nouveaux salariĂ©s
 Loin de donner des objectifs ou l’esprit de ce que l’on attendrait de tel ou tel action et en quoi elle s’inscrit dans le projet global de l’entreprise, on retrouvera des logigrammes d’enchainement d’action ou des directives, qui se focalisent sur le comment » ou le quoi » sans Ă©voquĂ© le pour quoi ».Outre le fait que rapidement la somme des procĂ©dures rend tout action lourde et peu rĂ©actives, cela a tendance Ă  priver de toute rĂ©flexion les Ă©quipes. Le souci avec le obĂ©it et tais toi » est qu’il prive tout un chacun de son bon sens et conduit Ă  des aberrations qui ne manqueront pas de provoquer la rĂ©daction de nouvelles les Ă©quipes agiles on s’efforcera de communiquer en prioritĂ© sur le pour quoi » l’on doit faire les choses en laissant le maximum d’initiatives sur le comment et le recherche de coupable ou de bouc-Ă©missaireLa culpabilisation ou la recherche de boucs-Ă©missaires sont un grand classique des Ă©quipes dysfonctionnelles. Quand un systĂšme va mal et veut perdurer, il lui faut trouver un exutoire. Le bouc-Ă©missaire est lĂ  pour cela, l’équipe va projeter une culpabilitĂ© collective sur une victime dĂ©signĂ©e. Le bouc Ă©missaire va porter sur son dos les erreurs des autres et endosser la responsabilitĂ© de tous les maux. Cela permet Ă  l’équipe de rester dans le dĂ©ni et de ne pas se remettre en reconnait gĂ©nĂ©ralement de l’extĂ©rieur ce type de comportement collectif au fait qu’il y a une fonction ou un poste dans l’équipe qui bĂ©nĂ©ficie d’un turnover trĂšs Ă©levĂ©. GĂ©nĂ©ralement un nombre anormalement Ă©levĂ© de personnes sont passĂ©s par ce poste avant vous. De l’intĂ©rieur, on constate souvent des directives floues ou, Ă  l’inverse, trop prĂ©cises, puis des reproches sur des choses qui n’étaient pas clairs dĂ©s le dĂ©but. La personne Ă  l’impression de vivre une situation injuste et s’attend en permanence Ă  se faire tomber dessus sans pouvoir en comprendre les phĂ©nomĂšne se produit aussi quand une Ă©quipe anciennement constituĂ©e accueil un nouveau membre. Deux univers se rencontrent, un avec des rĂšgles implicites Ă©tablies le groupe constituĂ© et un autre, neuf ou empreint d’une autre culture le nouvel arrivant. Le fait de ne pas prendre le temps d’inclure le nouvel arrivant et d’intĂ©grer aussi sa culture va engendrer des non-dits, puis un rĂ©flexe de rejet du groupe antĂ©rieurement constituĂ©. En fonction du niveau de rejet et de rigiditĂ© du groupe, cela va conduire au mieux Ă  une rigidification du systĂšme et la fabrication d’un nouveau soldat ou, au pire, la crĂ©ation du fameux Ă©quipes performantes prennent le temps d’inclure les nouveaux et considĂšrent comme une richesse les nouvelles façons de voir. Elles profitent de l’introduction de sang neuf pour remettre en question leurs pratiques et les amĂ©liorer. Elles prennent le temps de partager leur culture et leur façon de faire, expliquent les tenants et les aboutissants de leurs pas ĂȘtre capable de se confronterC’est un grand classique, les Ă©quipes dysfonctionnelles n’arrivent pas Ă  se confronter sans provoquer des drames. La moindre divergence de pensĂ©e est jugĂ©e comme une attaque personnelle et les rĂ©unions virent rapidement au pugilat, quand il est encore possible d’en faire. Dans certaines Ă©quipes, les rĂ©unions sont tout bonnement abandonnĂ©es par fautes de souvent dans ses Ă©quipes, il n’est pas possible d’amener de nouvelles idĂ©es, le nouvel arrivant qui voudrait changer les choses va essuyer des refus en cascade, il ne faudrait pas qu’une idĂ©e passe alors que celles Ă©mises prĂ©cĂ©demment ont Ă©tĂ© refusĂ©es. Une Ă©quipe performante est capable de se confronter et de confronter ses points de vue. Bien sĂ»r, exposer des avis divergents nĂ©cessite un peu de tact, mais les entendre nĂ©cessite aussi suffisamment de confiance en soi pour ne pas se sentir remis en question. Les Ă©quipes performantes parlent des idĂ©es et non des gens. Confondre la valeur travail et la valeur crééeLes Ă©quipes dysfonctionnelles peuvent avoir tendance Ă  confondre la valeur travail et la valeur rĂ©ellement créée. Il n’est pas rare de voir s’agiter les Ă©quipes dysfonctionnelles comme des abeilles. Le travail est devenu la valeur, il faut montrer que l’on travaille au risque de se voir critiquer ou sanctionner. Si l’on rajoute les dĂ©fauts prĂ©cĂ©dents, le temps peut ĂȘtre occupĂ© Ă  produire des procĂ©dures et Ă  en vĂ©rifier l’exĂ©cution. Le temps peut aussi ĂȘtre perdu Ă  bĂątir des argumentaires pour se justifier ou justifier ses actions. On assiste souvent dans ces Ă©quipes Ă  un rĂ©flexe d’occupation des moyens. La logique n’est pas ici de faire mieux avec moins, mas de mobiliser ce qui a Ă©tĂ© allouĂ©. Toute nouvelle action donne lieu Ă  une tractation sur les moyens pour la on arrive dans ce genre d’équipe on peut constater assez rapidement que les taches qui nous sont confiĂ©es n’ont pas forcĂ©ment une grande utilitĂ©, on perçoit gĂ©nĂ©ralement aussi une profonde sensation de complication, on court tout le temps mĂȘme si on ne sait pas trop Ă©quipes performantes sont attentives Ă  la valeur crĂ©es pour le client. En agilitĂ©, on dĂ©veloppe le concept de product owner qui est le garant du client pour tout ce qui est crĂ©ation de valeur. On s’attache Ă  maximiser cette crĂ©ation et Ă  minimiser le travail pour y parvenir notamment en utilisant le principe de simplicitĂ©. Les moyens ne sont pas vus comme une finalitĂ©, optimisation et amĂ©lioration continue sont des prĂ©occupations de tous les et cloisonnementUne autre caractĂ©ristique des Ă©quipes dysfonctionnelles est qu’elles pratiquent rĂ©guliĂšrement l’opacitĂ© dans leur communication ainsi que le cloisonnement des informations. Le but ici souvent d’assurer un contrĂŽle par la connaissance. Pour quelques raisons que ce soient, quand la confiance n’est plus prĂ©sente, chacun joue chasse gardĂ©e. DĂ©tenir une information peut ĂȘtre un atout offensif ou dĂ©fensif. L’information c’est le pouvoir » est un dicton Ă  prendre ici au premier degrĂ©. On retrouve classiquement des stratĂ©gies de dissimulation de l’information utile et de prĂ©s carrĂ©s. Ceci a des effets nĂ©fastes, on assiste Ă  une hyper spĂ©cialisation des profils et la crĂ©ation de goulots d’étranglement. Chaque tĂąche ne peut ĂȘtre faite que par un petit nombre de spĂ©cialistes, qui communiquent peu entre eux. Les compĂ©tences on tendances Ă  ce rĂ©duire avec le temps. Chaque personne essaye de dĂ©velopper ses compĂ©tences par lui-mĂȘme au prix d’efforts qui pourraient ĂȘtre dĂ©finitive, l’écart se creuse, la mĂ©fiance augmente et les tensions de charge s’accumulent. L’équipe n’arrive plus Ă  faire face aux difficultĂ©s ce qui peut entrainer d’autres phĂ©nomĂšnes allant du dĂ©sengagement Ă  la crĂ©ation de boucs Ă©missaires en passant par le burnout. L’opacitĂ© se rĂ©percute bien souvent chez le client qui ne dĂ©couvre bien souvent les erreurs que trĂšs tardivement ce qui engendre de l’insatisfaction client. Un mauvais manager qui dĂ©sirerait tout contrĂŽler peut se retrouver Ă  l’origine de ces types de ces Ă©quipes les compĂ©tences ne sont pas partagĂ©es ou diffusĂ©es, mais gardĂ©es prĂ©cieusement. Le nouvel arrivant peut se retrouver relativement isolĂ© et devra se dĂ©brouiller tout seul pour sens inverse, les Ă©quipes agiles privilĂ©gient la transparence et le partage, le travail par pair est commun et l’on partage les connaissances pour viser l’excellence opĂ©rationnelle. La transparence va jusque chez le client qui est au cƓur du projet de ces succĂšs comme de ces difficultĂ©s. Le fait de livrer rĂ©guliĂšrement et dĂšs le dĂ©but de la valeur Ă  son client contribue Ă  cette notion de transparence et de confiance qui se construit tout au long du constate qu’il est assez facile finalement de mettre en place des mĂ©canismes qui, au final, conduiront Ă  fabriquer des Ă©quipes dysfonctionnelles et nuiront Ă  la bonne conduite des projets. Le plus embĂȘtant est que ces erreurs peuvent se masquer et passer inaperçues pendant un temps. Quand les problĂšmes deviennent visibles, les comportements inadaptĂ©s sont souvent bien ancrĂ©s dans les modes de fonctionnement. Un coaching d’équipe peut des fois ĂȘtre le dernier recours avant dissolution des Ă©quipes pour permettre la prise de conscience et restaurer une dynamique positive avant que cela ne se avez une impression de dĂ©jĂ -vu, des besoins spĂ©cifiques n’hĂ©sitez pas nous contacter Contactez-nousEn savoir plus ?Notre dossier AgilitĂ© dans les organisations
PourNicolas Roche, la piscine ne doit donc pas ĂȘtre un « bouc Ă©missaire ». « Elle ne reprĂ©sente que 10 Ă  15 % de la consommation annuelle d’eau d’une personne.
Il est l'un des pires Ă©nergumĂšnes sur lequel on puisse tomber, l'un des plus dramatiquement irrĂ©sistibles aussi. Car le pervers narcissique est un prĂ©dateur Ă  sang froid, passĂ© maĂźtre dans l'art de la sĂ©duction et de la manipulation. Comment le repĂ©rer ? Comment fonctionne-t-il et comment Ă©chapper Ă  son emprise dĂ©vastatrice ? A l'occasion de la sortie de l'excellent "Mon Roi" de MaĂŻwenn, le psychanalyste Jean-Charles Bouchoux, auteur du livre "Les pervers narcissiques", nous livre les clĂ©s pour mieux comprendre et Ă©viter ces redoutables tombeurs. Elle ressemble Ă  un petit animal fragile, perdu, inquiet. Lui, grand fĂ©lin Ă©lĂ©gant, a le verbe haut, la dĂ©marche gracieuse, le sourire vorace et le regard qui frise. Il la dĂ©vore des yeux, la happe. Le piĂšge se referme. Et soudain, le regard bleu s'assombrit et vrille. Il l'Ă©crase, l'humilie, s'Ă©chappe. Elle tente de le rattraper, mais il esquive de plus belle avant de revenir Ă  genoux. "Si ta vie fait des hauts et des bas, ça veut dire que tu es vivante. Quand tout est plat, c'est que tu es morte", tente-t-il de comment tenir debout lorsqu'on chevauche des montagnes russes Ă©motionnelles ? Ce tango toxique menĂ© par le pervers narcissique, beaucoup de femmes l'ont dansĂ©. DissĂ©quĂ© avec finesse par MaĂŻwenn dans son nouveau film Mon Roi, il est d'autant plus Ă©prouvant qu'il est magistralement interprĂ©tĂ© par Vincent Cassel en prĂ©dateur d'une sĂ©duction folle et Emmanuelle Bercot dans le rĂŽle de la proie brisĂ©e qui lui a valu un prix d'interprĂ©tation au Festival de Cannes 2015. Et que l'histoire est universelle. Comme l'hĂ©roĂŻne de Mon Roi, ce despote affectif nous a eue d'une oeillade, d'un sourire. Dans son regard, nous nous Ă©tions vue dĂ©sirable. Et si c'Ă©tait enfin le bon ? EnivrĂ©e par ses mots d'amour, intoxiquĂ©e par ses baisers, nous l'avons laissĂ© s'immiscer sous notre peau frĂ©missante. Et tout a commencĂ© Ă  pourrir. Les piques se multiplient, les Ă©treintes se dĂ©font, les mots doux se font Ăącres. On se dĂ©chire, on s'oublie, on se nie. Et cette boule qui nous broie le palpitant du matin jusqu'au soir. Jusqu'Ă  la fuite, presque salutaire, pour que ce lent cauchemar s'arrĂȘte enfin. Mais, alors que nous tentons de nous relever et de nous reconstruire, il revient Ă  la charge pour se repaĂźtre de notre coeur en lambeaux. Le schĂ©ma du pervers narcissique est immuable, son emprise sur ses victimes totale. Pour mieux comprendre les mĂ©canismes Ă  l'oeuvre dans cette relation en perpĂ©tuelle dĂ©construction, nous avons interrogĂ© Jean-Charles Bouchoux, psychanalyste, psychothĂ©rapeute, auteur du livre Les pervers narcissiques. Il nous explique qui sont ces faux amoureux, leur mode de fonctionnement et comment les combattre. Y a-t-il un profil type du pervers narcissique ? Jean-Charles Bouchoux Je prĂ©fĂšre parler de mĂ©canismes de dĂ©fense. Ces mĂ©canismes sont employĂ©s par des personnes qui sont Ă  la limite de la folie, de la psychose, et qui les utilisent pour ne pas devenir fous. Ce qui est surprenant, c'est de retrouver des mĂ©canismes absolument identiques d'une personne Ă  l'autre. C'est souvent les victimes qui viennent me voir en me racontant des scĂšnes qui sont toutes exactement identiques d'une personne Ă  l'autre. Quels sont ces fameux mĂ©canismes de dĂ©fense ? Tout ce qui est du cĂŽtĂ© de l'identification projective. La personne qui emploie des mĂ©canismes de pervers narcissique ne peut pas envisager la moindre tache sur son vernis. Elle est une personne absolument parfaite. DĂšs qu'un problĂšme se pose au sein du couple, au sein de l'entreprise ou au sein de la famille, c'est toujours de la faute d'une personne qui est dĂ©signĂ©e comme le bouc-Ă©missaire. Les femmes sont-elles aussi enclines Ă  la perversion narcissique que les hommes ? Oui, je dirais 50%. Dans le film Mon roi, le pervers narcissique jouĂ© par Vincent Cassel est dĂ©peint comme quelqu'un de trĂšs sĂ©duisant, trĂšs sociable. Cela correspond-t-il au "profil" ? Oui, tout Ă  fait. Ce sont des personnes qui ont besoin de briller, qui ont besoin d'ĂȘtre reconnues et qui arrivent souvent Ă  ĂȘtre reconnues d'ailleurs. Et donc Ă  chaque fois qu'elles auraient un "dĂ©faut", quelque chose qu'elles souhaiteraient cacher, elles l'attribuent Ă  un autre. C'est de l'identification projective. Par exemple, dans un couple, si jamais une personne qui emploie des mĂ©canismes de pervers narcissique voit quelqu'un qui pourrait lui plaire, elle va se retrouver Ă  ĂȘtre immĂ©diatement jalouse de sa compagne/son compagnon. Le pervers narcissique ne supporte pas l'idĂ©e que cette personne puisse lui ĂȘtre infidĂšle. Comment se prĂ©sente le "schĂ©ma" classique du pervers narcissique ? Au fondement des relations perverses, il y a l'angoisse d'abandon Ă  la fois chez la personne qui emploie des mĂ©canismes pervers, mais aussi chez sa victime. Il y a d'abord une phase de sĂ©duction qui passe par les mots, oĂč on promet tout et n'importe quoi, et aprĂšs, trĂšs dĂ©licatement, trĂšs doucement, on glisse vers quelque chose de pervers c'est l'autre qui est menacĂ© d'ĂȘtre abandonnĂ©. LĂ  encore, il y a ce mĂ©canisme de projection j'ai peur d'ĂȘtre abandonnĂ© -> je te menace de t'abandonner. A ce moment-lĂ , par rĂ©flexe, la victime s'accroche. Et cela va trĂšs trĂšs bien Ă  la personnalitĂ© perverse. La perversion narcissique consiste Ă  embobiner quelqu'un pour l'empĂȘcher de partir tout en lui disant "Attention, je vais te mettre dehors". C'est pour lui faire vivre l'angoisse que lui-mĂȘme ressent. Dans Mon Roi, le pervers narcissique dit "Je t'aime" dĂšs la premiĂšre nuit et veut ardemment un enfant. Est-ce symptomatique ? Oui. Dire "je t'aime" trop vite, c'est ne pas appartenir Ă  la rĂ©alitĂ© on projette un fantasme dans l'autre. On l'a tous plus ou moins fait on vit une rupture difficile, on tourne la page, on rencontre quelqu'un et sur ce quelqu'un, vous projetez l'amour de celui que vous avez perdu. En rĂ©alitĂ©, vous n'ĂȘtes pas vraiment amoureux. Cela vous fait juste du bien de dire "Je t'aime". Cela arrive Ă  tout le monde, ce n'est pas extrĂȘmement pervers. Quant au dĂ©sir d'enfant, une personnalitĂ© qui entretient des mĂ©canismes de pervers narcissique est quelqu'un qui est dans l'angoisse de l'abandon. Elle va donc tout faire pour mettre en place des liens difficiles voire impossibles Ă  rompre. Cela peut donc ĂȘtre un enfant, de l'argent qu'il va vous emprunter et ne vous rendra pas... Pas parce qu'il veut vous voler mais parce qu'il veut garder le lien. Tant qu'il y a cette dette, tant qu'il y a cet enfant, on est obligĂ© de communiquer. Et si vous partez, il y a la rupture et en plus, la perte de l'argent et Ă©ventuellement la perte de l'enfant. D'ailleurs, il y a des hommes qui finissent par ne plus voir leurs propres enfants. Quelle est la diffĂ©rence entre un pervers narcissique et un phobique de l'engagement ? On peut ĂȘtre phobique de l'engagement sans tenter de dĂ©truire l'autre ! Le phobique de l'engagement peut partir Ă  la premiĂšre occasion, c'est une forme d'hystĂ©rie, mais on n'est pas dans le champ de la le pervers narcissique qui prend la dĂ©cision de quitter l'autre ? La rupture vient rarement du pervers narcissique, mĂȘme si cela arrive. C'est le cas quand il se sent dĂ©masquĂ©, quand l'autre lui dit " Ça va, j'ai compris ton fonctionnement, je vais commencer Ă  le faire savoir... ". La victime ne reste intĂ©ressante tant qu'elle ne met pas en danger son pervers. Mais Ă  partir du moment oĂč elle a compris ce qu'il se passait, l'autre va se trouver une nouvelle victime plus confortable et partir. Pour rejouer la mĂȘme chose, bien sĂ»r. Au final, le pervers narcissique est un quelqu'un qui planque une dĂ©pression et qu'il ne veut pas voir en face. Car pour guĂ©rir d'une dĂ©pression, il faut dĂ©jĂ  commencer Ă  l'accepter. Et comme il ne l'accepte pas, il a tendance Ă  projeter sa dĂ©pression dans l'autre et Ă  le rendre Ă  son tour pervers revient-il systĂ©matiquement Ă  la charge aprĂšs la rupture ? Il revient trĂšs souvent, oui. Un des symptĂŽmes, c'est le besoin de vĂ©rifier sa toute-puissance. Et il le fait en revenant et on va lui ouvrir les bras. Combien de personnes m'ont dit " Nous avions arrĂȘtĂ©, pour moi, c'Ă©tait dĂ©finitivement terminĂ©. Et puis il est revenu, il Ă©tait absolument charmant, il a rĂ©ussi Ă  me convaincre en me disant 'J'ai compris mon erreur et je te prĂ©sente mĂȘme des excuses...'". Et trĂšs rapidement, la situation redevient la mĂȘme... Dans Mon Roi, la victime jouĂ©e par Emmanuelle Bercot est une fille "normale", presque banale. Elle doit avoir de grandes qualitĂ©s. Une chose Ă©tonnante, c'est que le pervers critique tout le temps sa victime, mais en rĂ©alitĂ©, quelque part, il l'admire. Et ça, il ne le supporte pas. Il a le sentiment que l'autre est supĂ©rieur Ă  lui. A la fois, il en joue dans le sens oĂč il va s'enorgueillir de ça "Regardez, je suis quelqu'un de tellement bien que je plais Ă  cette personne qui est tellement bien", et en mĂȘme temps, il fait tout dĂ©valoriser l'autre. C'est son moyen Ă  lui d'Ă©viter que l'autre prenne trop la confiance et le quitte. Inconsciemment, le pervers narcissique a le sentiment qu'il ne vaut rien. S'il est avec quelqu'un de bien et que cette personne s'en aperçoit, forcĂ©ment, elle va partir. Il y a donc une forme de jalousie... Oui, une jalousie constante. Abandonnique, brillante... Quels sont les autres "critĂšres de sĂ©lection" de la victime idĂ©ale du pervers narcissique ? C'est toujours quelqu'un qui a une faille narcissique, qui doute fortement de ses qualitĂ©s. Elle peut ĂȘtre structurelle, car on a Ă©tĂ© Ă©duquĂ© par des parents ou dans un milieu qui ne nous ont pas valorisĂ©, ou conjoncturelle. Quand vous trouvez un nouvel emploi, mĂȘme si vous ĂȘtes avez les compĂ©tences, vous doutez il va falloir que je plaise, que j'y arrive, que je brille... Quelqu'un qui voudrait vous effondrer Ă  ce moment-lĂ  va profiter de votre doute pour vous enfoncer. Prend-il du plaisir Ă  dĂ©truire l'autre ? Le profil-type n'existe pas il y a des personnes qui emploient des mĂ©canismes de pervers narcissique lorsqu'elles vont trĂšs mal, mais qui, en temps normal, ne sont pas des pourris. Il y a une forme de personnalitĂ© oĂč les personnes se sont installĂ©es dans cette relation extrĂȘmement confortable pour elles. Et lĂ , si au dĂ©but, ce sont des mĂ©canismes de dĂ©fense, trĂšs rapidement, il peut y avoir une jouissance Ă  dĂ©truire l'autre. A ce moment-lĂ , on peut parler de sadique narcissique. Vous dĂ©crivez le pervers comme un "vomisseur". C'est le phĂ©nomĂšne de projection c'est toujours Ă  cause de toi que ça va mal. Comme lors d'un gastro, on vomit son poison, son virus, le pervers narcissique vomit le moindre conflit interne. Il ne supporte pas. Par exemple une dame rentre dans la voiture de son mari, il fait une marche arriĂšre et emboutit la voiture de sa femme. Il se retourne immĂ©diatement vers elle en lui disant "Mais enfin, tu ne te gares jamais lĂ  d'habitude !". Il ne peut pas envisager la moindre culpabilitĂ©, ça le rendrait malade. L'Ă©ducation joue-t-elle dans la construction d'un pervers narcissique ? Oui, un enfant-roi peut donner quelqu'un de pervers, car c'est quelqu'un qui ne supporte pas la frustration. Comment identifier le pervers narcissique, quels sont les signaux d'alerte ? La perversion narcissique s'appuie sur une relation difficile Ă  dĂ©faire soit un enfant avec ses parents, soit un employĂ© avec son chef de service ou son patron, soit un couple. On a donc toujours une relation filiale, de subordination ou une relation amoureuse. Dans le cadre du couple, la question Ă  se poser, c'est "Est-ce que je suis bien dans cette relation ?". C'est la question que je pose aux personnes qui viennent consulter. Si vous ĂȘtes bien dans cette relation, qu'il soit pervers ou pas, peu importe. Est-il possible d'Ă©chapper dĂ©finitivement Ă  l'emprise du pervers narcissique ? Oui, en partant et s'il insiste, on appelle la police. Alors c'est plus compliquĂ© quand il y a des enfants au milieu ou qu'il y a un salaire. Et c'est pratiquement impossible s'il s'agit des parents et que la victime est mineure. Car en plus, c'est pratiquement indĂ©montrable. Comment s'Ă©chapper lorsqu'on est en prise avec un pervers narcissique dans le cadre du travail ? C'est beaucoup plus compliquĂ©. Tout d'abord, il faut s'en apercevoir et comprendre pourquoi on se sent mal, pourquoi on se sent tout le temps coupable. En entreprise, il y a des mĂ©canismes qui sont absolument abominables et d'une subtilitĂ© incroyable. Par exemple, on va vous donner une tĂąche, avec le sourire car le pervers narcissique n'est pas forcĂ©ment quelqu'un qui fait la gueule ou vous insulte- il en est d'autant plus dangereux.Il va dire "J'ai confiance en vous, je vous confie cette mission". Au dĂ©part, cela vous rend joyeux qu'on ait confiance en vous. Le problĂšme, c'est que cette mission, vous ne pourrez pas la rĂ©aliser soit parce que vous n'en avez pas les compĂ©tences, soit parce qu'on ne vous en donne pas les moyens. Et trĂšs rapidement, on va vous dire "MalgrĂ© toute la confiance que j'avais placĂ©e en vous, vous m'avez déçu". C'est toujours trĂšs violent, mais pas forcĂ©ment trĂšs agressif. En quoi la rupture amoureuse est-elle particuliĂšrement dĂ©vastatrice pour la victime ? La leçon Ă  recevoir, c'est que lui non plus n'est pas tout-puissant. C'est ce que Freud appelait la castration. A un moment donnĂ©, il faut l'accepter et s'en aller. MĂȘme si le fait de partir peut amener l'autre Ă  une forme de dĂ©compensation. Peut-ĂȘtre qu'il va tomber malade parce qu'on est partie, mais ce n'est pas notre responsabilitĂ© il Ă©tait dĂ©jĂ  malade avant nous. Ça, c'est au pervers, est-ce que ce n'est pas ce qui peut lui arriver de mieux, de se retourner face Ă  sa pathologie ? Finalement, cela pose la question de la compassion l'amour ne consiste pas Ă  dire Ă  l'autre 'Continue Ă  ĂȘtre ce que tu es, ça marche'. Quand on part, il faut lui dire que ça ne marche pas. Tant qu'on reste, on lui envoie le signal que ça marche trĂšs bien et qu'il peut continuer. Comment aider un proche qui est embourbĂ© dans ce type de relation ? C'est extrĂȘmement difficile sinon impossible. C'est une question qu'on me pose trĂšs souvent. C'est le choix de notre enfant, de notre amie, de notre parent d'ĂȘtre aux cĂŽtĂ©s d'un pervers narcissique. De quel droit les en empĂȘcher ? La seule chose qui fĂąche, c'est que l'un des mĂ©canismes que met en place le pervers est l'isolement de sa victime. Il va lui expliquer que ses amis ne valent rien, que ses parents ne valent rien ou pire, dans les cas les plus graves, il les sĂ©duit et les amis ou la famille de la victime se retournent contre elle et prennent parti pour le pervers... Ce qu'on peut faire, c'est dire Ă  son amie ou Ă  son parent "J'ai remarquĂ© qu'on se voyait beaucoup moins maintenant, je respecte mais sache que ma porte t'est ouverte". Le plus beau cadeau qu'on puisse lui faire, c'est d'aller bien soi-mĂȘme, prendre soin de soi et prendre soin des autres. Si la victime voit qu'elle vit un truc abominable et que vous ĂȘtes Ă©panouie et qu'en plus, vous lui dites que vous ĂȘtes lĂ  pour elle, elle finira peut-ĂȘtre par revenir Ă  vos cĂŽtĂ©s. Et vous serez lĂ  pour l'accueillir. Mais lui dire "Tu es avec un pervers", ça ne marche pas. Cela renvoie Ă  nos relations d'adolescent lorsque nos parents nous interdisaient de frĂ©quenter untel ou untel. Cela nous en rapprochait mĂȘme plus. Le pervers narcissique peut-il aimer un jour ? Malheureusement pour lui, il a une structure psychique qui l'en empĂȘche. Je ne crois pas donc qu'il soit capable d'aimer. Il faudrait qu'il arrive Ă  Ă©voluer. Et la seule façon dont il pourrait Ă©voluer, ce serait d'ĂȘtre quittĂ©, de se retrouver face Ă  sa dĂ©pression car oui, c'est bien une dĂ©pression qu'il planque, et Ă  ce moment-lĂ , envisager de se soigner. Mais je ne connais pas de pervers narcissique a-t-il conscience d'ĂȘtre un pervers narcissique ? Il ne peut pas en avoir conscience. Cela serait insupportable pour lui. Il ne supporte pas l'idĂ©e de la culpabilitĂ©. Donc il ne PEUT pas ĂȘtre coupable. Celui qui va mal, c'est toujours l'autre. Et l'autre, dans ce cas, devient son mĂ©dicament. Car c'est parce qu'il fait porter Ă  l'autre ses propres travers que lui va bien. Au final, le pervers narcissique est-il lui aussi une "victime" ? Oui, il est victime de ses schĂ©mas. Mais contrairement Ă  la victime, il ne cherche pas Ă  en sortir. Finalement, c'est confortable pour lui. > A voir Mon Roi, rĂ©alisĂ© par MaĂŻwenn avec Vincent Cassel, Emmanuelle Bercot, Louis Garrel... Sortie au cinĂ©ma le 21 octobre 2015 > A lire Les pervers narcissiques de Jean-Charles Bouchoux Editions Pocket commentcalculer les frais de livraison. stĂ©phanie de luxembourg fausse couche; la foret d'aokigahara film; argument pour inscription en Ă©cole privĂ©e; abri de jardin mĂ©tal mr bricolage; Le bouc Ă©missaire toujours coupable ! DiffĂ©rent des autres Quoi qu’il se passe dans une Ă©cole, tous les enfants trouvent que "c’est la faute de Untel" un manteau est dĂ©chirĂ©, on perd le match de football, il y a du bruit dans la classe, c'est toujours Untel qui est dĂ©signĂ© coupable. Pourtant, Untel n'abĂźme pas les manteaux, joue trĂšs bien au football, et ne fait pas de bruit en classe. Untel est ce qu’on appelle un "bouc Ă©missaire" tout ce qui va mal est dĂ©signĂ© par le groupe comme Ă©tant de sa faute. Pourquoi un individu prĂ©cis devient-il le "bouc Ă©missaire" ? Souvent parce qu’il est, en quelque chose, diffĂ©rent des autres - parce qu’il est un excellent Ă©lĂšve qui rĂ©ussit tout, ce que les autres ne supportent pas - parce qu’il est le seul Ă©lĂšve Ă  habiter dans un quartier trĂšs pauvre ou trĂšs riche - parce qu’il est trĂšs petit, trĂšs gros, trĂšs sensible ou trĂšs myope 
 Le "bouc Ă©missaire "est donc celui qu’un groupe accuse de toutes les fautes et de tous les malheurs. Il est dĂ©signĂ© coupable et responsable de tout ce qui va mal. Origine du nom "bouc Ă©missaire" Dans la religion juive, un prĂȘtre posait les mains sur la tĂȘte d’un bouc avant de l’envoyer dans le dĂ©sert. Il considĂ©rait ainsi transmettre Ă  l’animal toutes les fautes commises par le peuple. Et le bouc - comme un Ă©missaire - allait bien loin perdre toutes ces fautes qui disparaissaient avec lui. On n’emploie parfois aussi l’expression "tĂȘte de Turc" pour dĂ©signer la personne dont tout le monde se moque. Au 19e siĂšcle, dans les foires, il y avait des engins - appelĂ©s dynamomĂštres - sur lesquels il fallait frapper le plus fort possible. Sur ceux-ci Ă©tait dessinĂ© un visage avec un turban, soit une coiffure de Turc de l’époque. Dramatique racisme mal placĂ©. Quelques exemples Les boucs Ă©missaires ont toujours existĂ©. On les retrouve dans tous les groupes, qu'elle qu'en soit la dimension familles, Ă©coles, usines, clubs , bureaux, nations, ... partout oĂč quelques personnes sont rassemblĂ©es, le phĂ©nomĂšne surgit. Le bouc Ă©missaire d'un groupe peut ĂȘtre - une seule personne - un groupe de population - un ou plusieurs animaux - un Ă©lĂ©ment naturel - un concept plus abstrait. Exemples - les Juifs ont Ă©tĂ© accusĂ©s d'avoir amenĂ© en France la peste noire au quatorziĂšme siĂšcle, ils furent Ă©galement accusĂ©s de tous les maux de l'Allemagne et du reste du monde entre 1930 et 1945 - il est plus facile d’accuser un entraĂźneur ou un gardien de but que de trouver pourquoi toute une Ă©quipe de football perd - les immigrĂ©s sont souvent des boucs Ă©missaires, comme fausse explication aux problĂšmes du chĂŽmage et de la pauvretĂ© d'un pays - le plus dramatique pour un pĂšre de famille, c'est d'ĂȘtre le bouc Ă©missaire de sa propre famille, dĂ©signĂ© par sa femme qui influence les enfants - pour certains, tous leurs malheurs proviennent de l'Europe, d'internet, du premier ministre, des normes Ă©cologiques, de l'Ă©ducation judĂ©o-chrĂ©tienne, d'un prĂ©sident amĂ©ricain, d'un microbe de grippe, d'un chien, d'un volcan, des Wallons, du TGV, ou des Palestiniens ... la liste non exhaustive n'est limitĂ©e que par les capacitĂ©s de l'imagination humaine - voyons les multiples exemples autour de nous, il y en a partout ! Un coupable
 pour cacher les vraies causes En fait, trouver un bouc Ă©missaire est une explication facile, beaucoup plus facile que de rechercher les vraies causes des Ă©checs ou des problĂšmes - cela permet de ne pas se remettre en question - cela supprime les discussions et le dĂ©sordre puisque tout un groupe est d’accord pour accuser une personne ou un autre groupe - cela rassure ceux qui sont inquiets, puisqu’on trouve une explication officielle aux difficultĂ©s. - cela crĂ©e une alliance qui soude le groupe contre le prĂ©tendu coupable, peu importe le racisme et Ă  la violence qui s'en suivent Mais ... c’est s’empĂȘcher de trouver des solutions aux problĂšmes puisqu’on en ignore les causes rĂ©elles ... Comment lutter contre ce phĂ©nomĂšne? Il est important de lutter contre le phĂ©nomĂšne du bouc Ă©missaire, mais c'est quasiment impossible. On ne devrait jamais accepter de laisser dĂ©signer erronĂ©ment un coupable Ă  tout ce qui ne va pas. Il faut inciter le groupe Ă  comprendre son propre systĂšme de fonctionnement, et Ă  chercher en lui les raisons de son malaise. Mais qui va jouer ce rĂŽle ? Certainement pas ceux qui ont le pouvoir ou qui tiennent les rĂȘnes Ă©conomiques, mais plutĂŽt les philosophes voire les religieux, s'ils sont corrects et acceptĂ©s, car les vĂ©ritĂ©s sont bien souvent dĂ©rangeantes et peuvent dĂ©stabiliser le pouvoir en place. Souvent, c'est celui qui dĂ©signe les erreurs d'un groupe, qui en devient immĂ©diatement le bouc Ă©missaire. Cela se retourne immĂ©diatement contre celui qui dit la vĂ©ritĂ©, comme dans la chanson de Guy BĂ©art "Le poĂšte a dit la vĂ©ritĂ©, il va ĂȘtre exĂ©cutĂ©". L'atypique, bouc Ă©missaire de prĂ©dilection Par sa sensibilitĂ© et ses capacitĂ©s, l'atypique capte facilement la charge maladive, ressent les liens agressifs du groupe, pressent les rejets. Etant donnĂ© ses diffĂ©rences, il peut devenir un bouc Ă©missaire rĂȘvĂ© ! Le groupe va le dĂ©signer consciemment ou inconsciemment, car il est potentiellement dangereux il ressent les choses, en connaĂźt trop, il parle trop ... il faut l'Ă©liminer ! Eviter d'ĂȘtre bouc Ă©missaire Pour Ă©viter de devenir le coupable dĂ©signĂ© d'un systĂšme, il faut - montrer qu'on va bien et avoir l'air alerte - tĂ©moigner d'une ouverture d'esprit mais tout en restant dans la norme - ne jamais paraĂźtre "farfelu" dans ses dires ni dans son comportement - ĂȘtre pausĂ©, non agitĂ©, sans flux de paroles ni de silence exagĂ©rĂ© - et surtout ĂȘtre "comme tout le monde", ce qui est ... impossible Ă  quelqu'un de construit, loyal, crĂ©atif, intelligent et responsable ... Personnellement, j'ai rarement Ă©tĂ© "bouc Ă©missaire" de grands groupes, parce que dĂšs ma tendre enfance je suis conscient de ce risque. Mais les rĂŽles que j'ai dĂ» jouer , les mille stratĂ©gies Ă  utiliser pour l'Ă©viter m'ont fait dĂ©tester les groupes, voire mĂȘme l'humanitĂ© en gĂ©nĂ©ral. J'Ă©prouve un ressenti de grand cirque humain, et un profond dĂ©goĂ»t pour les manipulations omniprĂ©sentes des hommes entre eux. En Ă©crivant cette page je me rends toutefois compte que je n'ai pas Ă©tĂ© suffisamment perspicace dans certains petits groupes, je suis encore le coupable dĂ©signĂ© auprĂšs d'ĂȘtres qui me sont proches, et cela me fait immensĂ©ment souffrir. - “C’est en fait assez simple d’endoctriner le peuple, que ce soit en dĂ©mocratie, sous une dictature fasciste, au parlement ou sous une dictature communiste. Il suffit de dire aux gens qu’ils sont sous la menace d’une attaque. Et de dĂ©noncer les pacifistes pour leur manque de patriotisme qui met le pays en danger.” Herman Goering Tous droits rĂ©servĂ©s - © F. CALAY 2004-2022 - Me contacter ou me soutenir ? cliquez ici Entermes modernes, un bouc Ă©missaire est souvent un membre d’une organisation qui est tenu pour responsable des dĂ©faillances ou des lacunes de l’ensemble du groupe. Le directeur financier d’une entreprise en faillite peut ĂȘtre tenu responsable de ses dĂ©faillances financiĂšres, par exemple. Un cadre en disgrĂące peut ĂȘtre blĂąmĂ© pour les actes rĂ©prĂ©hensibles d’une entreprise
Retour Ă  la page-mĂšre La Constellation du Bouc Émissaire — La Constellation du Bouc Émissaire 1/3 Les abĂźmes de l’obĂ©issance, du prestige et de la soumission – La Constellation du Bouc Émissaire 3/3 — La Constellation du Bouc Émissaire Bibliographie Jacques Renaud Loup Kibiloki La Constellation du Bouc Émissaire 2/3 Le Lingualisme 1993 – 2013 ThĂšmes dominants pouvoir dĂ©rogatoire clause nonobstant; lois linguistiques; etc. Le Lingualisme est en rĂ©vision par l’auteur pour diffusion Ă©ventuelle sur ce blog. Cet essai comprenait 16 chapitres lors de sa publication en 1993. Quelques mots d’introduction. Le mot lingualisme» est un nĂ©ologisme. Ce deuxiĂšme essai constituait une critique radicale d’une idĂ©ologie dominante, chez les nationalistes quĂ©bĂ©cois, qui veut que l’ĂȘtre d’un individu se confonde avec sa langue et que toute menace Ă  sa langue serait une menace Ă  son ĂȘtre. Mes opinions sur cette question se sont fortement nuancĂ©es depuis, c’est le moins qu’on puisse dire, mais l’essai contient des aperçus intĂ©ressants. L’essai portait donc sur le lingualisme» en gĂ©nĂ©ral, le lingualisme canadien, mais plus particuliĂšrement, et de maniĂšre extensive, sur le lingualisme quĂ©bĂ©cois. L’essai portait, entre autres, sur la Loi 101 expression reprĂ©sentant, mutatis mutandis, l’ensemble des lois linguistiques quĂ©bĂ©coises et Ă  certains des principes qui semblaient, aux yeux de l’auteur, sous-tendre cette Loi 101. La question de la langue est une question complexe. Au QuĂ©bec, il faut la traiter avec des pincettes ce qui, en soi, n’est pas pĂ©joratif ce qu’il faut manipuler avec des pincettes, c’est gĂ©nĂ©ralement les choses dĂ©licates, prĂ©cieuses, sensibles, souvent complexes. Pour mettre en perspective la critique radicale de la Loi linguistique quĂ©bĂ©coise la Loi 101 qui constitue l’essentiel de ce deuxiĂšme essai qui sera Ă©ventuellement rediffusĂ© ici, il est bon de citer, auparavant, l’extrait suivant de Canada, QuĂ©bec, Ontario, 
 un totalitarisme souterrain persistant qui fait partie du premier essai de La Constellation du bouc Ă©missaire, La Constellation du Bouc Émissaire 1/3 Les abĂźmes de l’obĂ©issance, du prestige et de la soumission , revu, enrichi, augmentĂ© et qui est dĂ©jĂ  rediffusĂ© sur ce blog Rappelons que c’est le recours au pouvoir de la clause dĂ©rogatoire, un pouvoir qui un jour pourrait ironiquement faire taire de force ses tenants mĂȘmes, que rĂ©clamaient en 1988, avec une inquiĂ©tante insistance, quantitĂ© d’écri­vains quĂ©bĂ©cois prestigieux, d’artistes, de chan­teurs, de syndicalistes, de professeurs, de politologues, afin de rĂ©duire l’utilisation de la langue anglaise dans l’affichage commercial au QuĂ©bec. Le pouvoir dĂ©rogatoire fut utilisĂ©. Par le gouvernement Bourassa qui, justement, en 1975, avait fait adopter par l’AssemblĂ©e nationale du QuĂ©bec la Charte des droits et libertĂ©s de la personne du QuĂ©bec qui comprenait le pouvoir dĂ©rogatoire, l’article 52 
 Ce n’est pas un hasard. Il s’agissait Ă©videmment d’une utilisation mineure» du pouvoir dĂ©rogatoire – la langue anglaise n’est en danger» nulle part. Mais la sensation Ă©prouvĂ©e Ă  observer le phĂ©nomĂšne Ă©tait celle d’une masse de gens tombant dans un piĂšge sophistiquĂ©, celui tendu aux nationalistes et aux souverainistes quĂ©bĂ©cois par un gouvernement quĂ©bĂ©cois fĂ©dĂ©raliste et nationaliste qui profitait de l’occasion pour familiariser la population, et ses Ă©lites, avec le vieux pouvoir hitlĂ©rien rapatriĂ© ici, et ici en en donnant la passion et le goĂ»t, et en faisant croire Ă  sa nĂ©cessitĂ© vitale; l’appĂąt fut irrĂ©sistible 
 Chose certaine, la population, toutes strates et tendances confondues, semblait ignorer complĂštement la nature rĂ©elle, totalitaire, invraisemblablement dĂ©mesurĂ©e, du pouvoir invoquĂ©. Beaucoup l’ignorent encore et continuent Ă  savourer l’appĂąt et Ă  apprĂ©cier ses vertus», sans vraiment savoir ce qu’elles sont en rĂ©alitĂ© on croit encore que la clause nonobstant» existe pour protĂ©ger la langue française», et sans sentir, des dĂ©cennies plus tard, le croc de l’hameçon plantĂ© dans les gencives et son embout de mĂ©tal crisser entre les molaires 
 Lire attentivement Canada, QuĂ©bec, Ontario, 
 Un proto-totalitarisme souterrain persistant ; Canada Clause dĂ©rogatoire canadienne et clause dĂ©rogatoire hitlĂ©rienne sont identiques ; Documents de rĂ©fĂ©rence Loi d’habilitation nazie mars 1933, pouvoir dĂ©rogatoire quĂ©bĂ©cois 1975, canadien 1982 PiĂ©gĂ©e d’un bord, d’un autre, la sociĂ©tĂ© franco-quĂ©bĂ©coise, comme toutes les sociĂ©tĂ©s conquises et comme la plupart des communautĂ©s francophones Ă  travers le Canada, est une sociĂ©tĂ© linguistiquement arnaquĂ©e depuis longtemps et qu’on a tout fait pour assimiler et faire disparaĂźtre linguistiquement. La promotion du français est entiĂšrement lĂ©gitime. Les jugements de la Cour suprĂȘme du Canada sur ces questions sont souvent invraisemblables. La langue anglaise ne court aucun danger, surtout en AmĂ©rique du Nord. Mais tout se passe comme si la Cour SuprĂȘme du Canada peinturait toujours les QuĂ©bĂ©cois dans un coin pour les forcer Ă  utiliser un pouvoir odieux 
 qu’une certaine Ă©lite quĂ©bĂ©coise des camps fĂ©dĂ©raliste et souverainiste s’empresse d’entĂ©riner; on notera aussi que ça fait des dĂ©cennies que l’expression QuĂ©bec libre» est exclue de l’espace public, politique, massmĂ©diatique, voire privĂ©, et ce phĂ©nomĂšne, comme certains autres, n’est certainement pas sans liens avec ce qui prĂ©cĂšde. Quel est l’agenda? Qui mĂšne vraiment le bal, et oĂč le bal ainsi menĂ© nous mĂšne-t-il? Quoi qu’il en soit, les QuĂ©bĂ©cois, pas plus que les Canadiens, ne sont Ă  l’abri de la pĂ©nĂ©tration proto-totalitaire – mĂȘme si les deux populations ont tendance Ă  le croire ou Ă  se le faire croire.» — Extrait de Canada, QuĂ©bec, Ontario, 
 un totalitarisme souterrain persistant Toujours en rapport avec ce deuxiĂšme essai, Le Lingualisme qui sera Ă©ventuellement rediffusĂ© ici , on peut aussi lire un court article qui Ă©voque des attitudes et des comportements sourdement nocifs aux sociĂ©tĂ©s MontrĂ©al est une poudriĂšre. Aucune loi ne semble ĂȘtre en mesure, Ă  mes yeux, de guĂ©rir une sociĂ©tĂ© de ce poison quotidien, quelle que soit la langue ou la caractĂ©ristique visĂ©e par le mĂ©pris ou le rejet, voire par la persĂ©cution. Retour Ă  la page-mĂšre La Constellation du Bouc Émissaire — La Constellation du Bouc Émissaire 1/3 Les abĂźmes de l’obĂ©issance, du prestige et de la soumission – La Constellation du Bouc Émissaire 3/3 — La Constellation du Bouc Émissaire Bibliographie © Copyright 1993-2012 Hamilton-Lucas Sinclair Jacques Renaud, Loup Kibiloki, Le Scribe, cliquer – Icerocket
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comment ne plus ĂȘtre un bouc Ă©missaire