LecoĂ»t de la vie en Afrique du Sud est infĂ©rieur Ă  celui de la plupart des pays avancĂ©s, vous n’avez donc pas Ă  vous inquiĂ©ter si vous envisagez d’étudier dans le pays. Les zones Des soldats montent la garde autour des agents de la Commission Ă©lectorale indĂ©pendante IEBC pendant la vĂ©rification des rĂ©sultats de la prĂ©sentielle, le 14 aoĂ»t 2022 Ă  Nairobi, au Kenya KARUMBA A l'issue d'un scrutin pacifique et d'une interminable attente de six jours, l'ambitieux et riche homme d'affaires de 55 ans, parti de rien, a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© vainqueur. Le vice-prĂ©sident sortant qui faisait figure de challenger a cumulĂ© 50,49% des voix contre 48,85% pour son principal rival, l'ancien opposant historique Raila Odinga soutenu par le pouvoir, selon le prĂ©sident de la Commission Ă©lectorale IEBC, de laquelle se sont dĂ©solidarisĂ©s la majoritĂ© de ses membres. Dans un pays historiquement marquĂ© par les tensions tribales, il est le deuxiĂšme membre de l'ethnie kalenjin Ă  devenir chef d'Etat aprĂšs Daniel arap Moi 1978-2002 depuis l'indĂ©pendance en 1963. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1€ sans engagement Il succĂšde Ă  Uhuru Kenyatta, un Kikuyu, pour ĂȘtre le cinquiĂšme prĂ©sident du Kenya au terme d'une des Ă©lections les plus serrĂ©es de l'histoire de son pays. "Je travaillerai avec tous les leaders" politiques, dans un pays "transparent, ouvert et dĂ©mocratique", a immĂ©diatement assurĂ© Ruto dans un discours tĂ©lĂ©visĂ©. "Il n'y a pas de place pour la vengeance", a-t-il poursuivi, se disant "totalement conscient" que le Kenya "est Ă  un stade oĂč nous avons besoin de tout le monde sur le pont". A Eldoret, son bastion, une foule de plusieurs milliers de personnes a laissĂ© Ă©clater sa joie, certains allant jusqu'Ă  oublier d'Ă©couter le discours de leur leader, chantant ou prononçant des priĂšres les yeux fixĂ©s au ciel, tandis que des motos-taxis faisaient hurler leurs klaxons Ă  travers la ville. "C'est la victoire de tous les gens qui sont en bas de l'Ă©chelle, les boda bodas, les mama mbogas" qui vendent des lĂ©gumes sur les bords de route, s'est rĂ©joui Winnie Ndalut, professeure de biologie de 35 ans. - "Processus opaque" - En dĂ©but de soirĂ©e, depuis le centre national de comptage de la Commission Ă©lectorale sous haute surveillance policiĂšre, son prĂ©sident Wafula Chebukati a annoncĂ© la victoire de William Ruto avec 7,17 millions de votes contre 6,94 millions pour Odinga. Dans un contexte de pression extrĂȘme, le prĂ©sident de l'IEBC a par ailleurs dĂ©clarĂ© avoir subi "intimidations et harcĂšlement". Quelques minutes avant cette annonce, quatre des sept commissaires de l'IEBC ont tenu une confĂ©rence de presse inattendue, dans un hĂŽtel de Nairobi, affirmant qu'ils rejetaient ces rĂ©sultats. Ils n'ont cependant pas le pouvoir de les annuler. "A cause du caractĂšre opaque du processus ... nous ne pouvons pas assumer la responsabilitĂ© des rĂ©sultats qui vont ĂȘtre annoncĂ©s", a dĂ©clarĂ© la vice-prĂ©sidente de l'IEBC Juliana Cherera. Des violences ont Ă©clatĂ© lundi soir dans certains quartiers populaires de la capitale Nairobi, dont Mathare et Kibera, deux bastions d'Odinga. A Kisumu, un autre de ses bastions, la police a tirĂ© des gaz lacrymogĂšnes face Ă  des manifestants qui jetaient des pierres et Ă©rigeaient des barrages avec de grosses pierres. Des magasins ont Ă©tĂ© pillĂ©s. "Nous avons Ă©tĂ© dupĂ©s", a dĂ©clarĂ© Isaac Onyango, 24 ans, dans une rue bouclĂ©e par deux grands brasiers et des pierres. Les rĂ©sultats de toutes les prĂ©sidentielles depuis 2002 y ont Ă©tĂ© contestĂ©s. Celle de 2017 avait mĂȘme Ă©tĂ© annulĂ©e par la Cour SuprĂȘme - une premiĂšre en Afrique -, saisie alors par M. Odinga. Dix ans plut tĂŽt, la contestation des rĂ©sultats de la prĂ©sidentielle, Ă©galement par M. Odinga, avait conduit Ă  des affrontements interethniques faisant plus de morts et des centaines de milliers de dĂ©placĂ©s. MalgrĂ© ces Ă©pisodes post-Ă©lectoraux mouvementĂ©s, le Kenya est considĂ©rĂ© comme un Ăźlot de stabilitĂ© dans la rĂ©gion, dont plusieurs dirigeants ont fĂ©licitĂ© lundi soir la victoire de William Ruto. L'ambassade des Etats-Unis a quant Ă  elle rĂ©servĂ© ses fĂ©licitations au peuple kĂ©nyan et Ă  l'IEBC, demandant aux chefs de partis d'appeler leurs soutiens Ă  s'abstenir de toute violence et d'employer les "mĂ©canismes existants pour la rĂ©solution de conflit". - CoĂ»t de la vie - Durant la campagne, MM. Odinga et Ruto, qui se connaissent bien pour avoir Ă©tĂ© alliĂ©s par le passĂ©, ont assurĂ© qu'ils respecteraient les rĂ©sultats d'Ă©lections libres et transparentes, s'engageant Ă  porter leurs Ă©ventuels griefs en justice. Etant donnĂ© le faible Ă©cart de voix - environ - un recours devant la Cour SuprĂȘme est fort probable. Le camp d'Odinga aura sept jours pour le dĂ©poser. Le candidat lui-mĂȘme ne s'est pas exprimĂ© mais sa colistiĂšre Martha Karua a dĂ©clarĂ© sur Twitter "Ce n'est pas fini tant que ce n'est pas fini". Avant elle, un membre de leur coalition Azimio la Umoja, Saitabao Kanchory, avait Ă©voquĂ© des "piratages" et des "irrĂ©gularitĂ©s" lors de l'Ă©lection qui, selon lui est "peut-ĂȘtre la plus mal gĂ©rĂ©e de l'histoire de notre pays". Le scrutin, qui comprenait Ă©galement les Ă©lections lĂ©gislatives et locales, a Ă©tĂ© marquĂ© par une participation en baisse, Ă  environ 65%, contre 78% en 2017. Une certaine dĂ©sillusion envers le politique mais aussi l'actuelle flambĂ©e des prix ont dominĂ© la campagne Ă©lectorale. La pandĂ©mie, puis la guerre en Ukraine ont en effet durement touchĂ© cette locomotive Ă©conomique rĂ©gionale, qui malgrĂ© une croissance dynamique 7,5% en 2021 reste trĂšs inĂ©galitaire. DĂ©fendant une "Ă©conomie du bas vers le haut", William Ruto s'est proclamĂ© porte-parole des "dĂ©brouillards" face aux dynasties politiques incarnĂ©es par Kenyatta et Odinga. Il devra Ă©galement avec son vice-prĂ©sident Rigathi Gachagua, comme lui empreint d'une rĂ©putation sulfureuse, faire face Ă  l'envolĂ©e de la dette et Ă  la corruption endĂ©mique. Les plus lus OpinionsLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles PialouxLa chronique de Pierre AssoulinePierre AssoulineEditoAnne Rosencher
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En bref... La transformation structurelle dĂ©signe la rĂ©orientation de l’activitĂ© Ă©conomique des secteurs les moins productifs vers des secteurs plus productifs. C’est l’un des moteurs fondamentaux du dĂ©veloppement Ă©conomique. Elle comporte deux Ă©lĂ©ments la montĂ©e en puissance de nouvelles activitĂ©s plus productives et le transfert des ressources des activitĂ©s traditionnelles en direction de ces activitĂ©s nouvelles, ce qui relĂšve la productivitĂ© globale. En l’absence du premier Ă©lĂ©ment, les moyens de propulsion de l’économie sont peu nombreux. En l’absence du second, les gains de productivitĂ© ne se diffusent pas au reste de l’économie McMillan et Rodrik, ci-aprĂšs M&R, 2011. Il ressort de cet Ă©tat des lieux i que le changement structurel en Afrique y a nettement comprimĂ© la croissance entre 1990 et 1999, et au contraire ; ii qu’il y a largement stimulĂ© la croissance entre 2000 et 2005 ; iii qu’au cours du passĂ© rĂ©cent, le changement structurel en Afrique a Ă©tĂ© le plus marquĂ© dans les pays qui pouvaient le plus en bĂ©nĂ©ïŹcier, d’aprĂšs la part de leur population active travaillant dans l’agriculture ; iv que le changement structurel a Ă©tĂ© plus substantiel dans les pays afïŹchant une meilleure gouvernance, des Ă©coles plus performantes et des taux de change plus compĂ©titifs ; v que, malgrĂ© un changement structurel positif pendant la derniĂšre dĂ©cennie, l’Afrique a besoin d’une transformation nettement plus efïŹcace si elle veut mettre en place les structures Ă©conomiques qui offriront de bons emplois et des revenus sufïŹsants Ă  sa population qui ne cesse d’augmenter ; et vi que la comparaison avec les trajectoires historiques de pays plus riches montre que l’Afrique suit une Ă©volution gĂ©nĂ©rale et peut accĂ©lĂ©rer son changement structurel grĂące Ă  la diversiïŹcation. Il a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© que le changement structurel, c’est-Ă -dire la rĂ©orientation de l’activitĂ© Ă©conomique des secteurs les moins productifs vers des secteurs plus productifs, est un moteur fondamental du dĂ©veloppement Ă©conomique Herrendorf, Rogerson et Valentinyi, 2011 ; Duarte et Restuccia, 2010. En particulier, le mouvement de la main-d’Ɠuvre quittant l’agriculture de semi-subsistance, peu productive, pour rejoindre les industries manufacturiĂšres ou les services, plus productifs, tant dans les zones urbaines que rurales, est nĂ©cessaire pour alimenter des hausses de la productivitĂ© globale et l’amĂ©lioration des niveaux de vie, ainsi que pour faire reculer la pauvretĂ©. Ce constat se vĂ©riïŹe Ă  la fois sur le plan thĂ©orique et au vu de ce qu’ont rĂ©ellement vĂ©cu les pays pendant les diffĂ©rentes phases de leur dĂ©veloppement1. Classiquement, le changement structurel est dĂ©crit comme le redĂ©ploiement de l’activitĂ© Ă©conomique entre trois grands secteurs agriculture, industries manufacturiĂšres et services, qui accompagne et facilite le processus de croissance Ă©conomique. La part des industries manufacturiĂšres dans l’activitĂ© a toujours revĂȘtu la forme d’une courbe en U inversĂ© elle augmente durant les stades de dĂ©veloppement faible, Ă  mesure que le capital s’accumule, puis elle diminue pendant les stades de dĂ©veloppement Ă©levĂ©, quand l’amĂ©lioration des revenus tire la demande de services et que la hausse des coĂ»ts de main-d’Ɠuvre pĂšse sur la production transition en direction des services et des industries manufacturiĂšres s’opĂšre en partie Ă  l’intĂ©rieur des zones rurales, mais elle fait aussi intervenir, dans une large mesure, une migration vers les centres urbains, motivĂ©e par la quĂȘte d’opportunitĂ©s d’emplois formels. En gĂ©nĂ©ral, les travailleurs urbains afïŹchent une productivitĂ© du travail plus forte, notamment du fait d’une plus grande spĂ©cialisation, d’un meilleur accĂšs au capital et de coĂ»ts de transaction infĂ©rieurs. À l’évidence, le changement structurel joue un rĂŽle important dans le rattrapage de productivitĂ© des pays en dĂ©veloppement. Habituellement, ceux qui afïŹchent les taux de croissance les plus vigoureux rĂ©allouent l’essentiel de leur main-d’Ɠuvre aux industries manufacturiĂšres trĂšs productives, ce qui permet un rattrapage de la productivitĂ© agrĂ©gĂ©e Duarte et Restuccia, 2010. En d’autres termes, les pays qui s’extraient de la pauvretĂ© connaissent Ă©galement un changement structurel positif3. La comparaison entre les modĂšles des annĂ©es 90 et ceux observĂ©s sur 2000/05 dans un Ă©chantillon de pays met en Ă©vidence un retournement remarquable le changement structurel nĂ©gatif est devenu positif en Afrique. Selon l’analyse de M&R 2011, qui repose sur un Ă©chantillon de neuf pays d’Afrique, le changement structurel a nui Ă  la croissance de la productivitĂ© dans cette rĂ©gion au cours des annĂ©es 90. En Afrique, le dĂ©but des annĂ©es 90 Ă©tait encore une pĂ©riode d’ajustement. Vers 2000 a commencĂ© ce que l’on a appelĂ© le miracle de la croissance » en Afrique, coĂŻncidant avec une phase d’intensiïŹcation de la mondialisation. Cette phase s’est caractĂ©risĂ©e par l’ouverture du plus vaste pays en dĂ©veloppement, la Chine, et par une envolĂ©e des cours des matiĂšres premiĂšres. La ïŹgure illustre les principaux constats relatifs aux Ă©volutions structurelles4. Les moyennes simples et les moyennes pondĂ©rĂ©es par l’emploi y sont prĂ©sentĂ©es sur les pĂ©riodes 1990/99 et 2000/05 pour quatre groupes de pays AmĂ©rique latine, Afrique subsaharienne, Asie et pays Ă  revenu Ă©levĂ©. Le plus frappant est le remarquable revirement de l’Afrique. Entre 1990 et 1999, sur ce continent, le changement structurel a freinĂ© la productivitĂ© dans toute l’économie dans l’échantillon non pondĂ©rĂ©, la croissance gĂ©nĂ©rale de la productivitĂ© du travail a Ă©tĂ© nĂ©gative et a rĂ©sultĂ© en grande partie du changement structurel. On a observĂ© un schĂ©ma trĂšs analogue en AmĂ©rique latine Ă  l’époque. Alors que la situation ne s’est pas amĂ©liorĂ©e en AmĂ©rique latine sur 2000/05, un changement total de cap a eu lieu en Afrique. Le changement structurel y a contribuĂ©, pour environ 1 point de pourcentage, Ă  la croissance de la productivitĂ© du travail, tant dans l’échantillon pondĂ©rĂ© que dans l’échantillon non pondĂ©rĂ©. De surcroĂźt, en Afrique, la croissance globale de la productivitĂ© du travail n’a Ă©tĂ© surpassĂ©e que par celle mesurĂ©e en Asie, oĂč le changement structurel continuait d’exercer un effet positif important. Intrasectorielle Structurelle Figure La transformation structurelle en Afrique comparaison de ses schĂ©mas dans le temps A. DĂ©composition de la croissance de la productivitĂ© par groupe de pays,1990/99 Ă©chantillon non pondĂ©rĂ© B. DĂ©composition de la croissance de la productivitĂ© par groupe de pays, 1990/99 Ă©chantillon pondĂ©rĂ© C. DĂ©composition de la croissance de la productivitĂ© par groupe de pays, 2000/05 Ă©chantillon non pondĂ©rĂ© D. DĂ©composition de la croissance de la productivitĂ© par groupe de pays, 2000/05 Ă©chantillon pondĂ©rĂ© % variation % variation Note Ces graphiques se fondent sur l'Ă©chantillon de neuf pays utilisĂ© dans McMillan et Rodrik, 2011. % variation % variation Si l’on recourt pour ce chapitre Ă  des donnĂ©es supplĂ©mentaires plus rĂ©centes, recueillies au niveau des pays, le revirement en Afrique se conïŹrme. Ayant Ă©tabli que le changement structurel semble aller dans la bonne direction pour les neuf pays d’Afrique qui composent l’échantillon de M&R 2011, l’analyse est ici Ă©tendue Ă  19 pays de cette rĂ©gion5. L’échantillon Ă©largi, qui comporte 16 des 48 pays d’Afrique subsaharienne et trois des six pays d’Afrique du Nord, est, de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, reprĂ©sentatif. Le tableau en prĂ©sente les rĂ©sultats. À quelques exceptions prĂšs, l’utilisation d’un plus vaste Ă©chantillon de pays conïŹrme le revirement constatĂ©. Dans ces 19 pays, la productivitĂ© du travail a progressĂ© de % aprĂšs 2000 et la contribution du changement structurel, tous secteurs confondus, a reprĂ©sentĂ© point de pourcentage, soit approximativement 40 % du total. Par contraste avec la pĂ©riode prĂ©cĂ©dente 1990/99, le changement structurel explique prĂšs de la moitiĂ© des gains globaux de productivitĂ© en Afrique sur la seconde pĂ©riode considĂ©rĂ©e. Afrique du Sud AlgĂ©rie Angola Cameroun Égypte Éthiopie Ghana Kenya Malawi Mali Maurice Maroc Mozambique Nigeria Ouganda Rwanda SĂ©nĂ©gal Tanzanie Zambie Afrique, moyenne non pondĂ©rĂ©e Afrique, moyenne pondĂ©rĂ©e Source Calculs des auteurs aprĂšs Ă©largissement de l’ensemble de donnĂ©es utilisĂ© dans McMillan, et D. Rodrik 2011, Globalization, structural change and productivity growth », document de travail n° 17143 du NBER, Tableau DĂ©composition de la croissance de la productivitĂ© en Afrique 2000/05 Intrasectorielle % Croissance % ProductivitĂ© du travail structurelle – mouvement intersectoriel de la main-d’Ɠuvre % Dont Les donnĂ©es recueillies au niveau des mĂ©nages rĂ©vĂšlent un dĂ©placement gĂ©nĂ©ral de l’emploi de l’agriculture vers les services et les industries manufacturiĂšres. La robustesse des estimations des parts de l’emploi et les variations de ces parts a Ă©tĂ© vĂ©riïŹĂ©e sur la base des donnĂ©es des enquĂȘtes dĂ©mographiques et de santĂ© Demographic and Health Surveys – DHS. Les DHS sont des enquĂȘtes reprĂ©sentatives Ă  l’échelle nationale, destinĂ©es Ă  collecter des informations dĂ©taillĂ©es sur la mortalitĂ© des enfants, la santĂ© et la fĂ©conditĂ©, ainsi que sur les biens de consommation durables et la qualitĂ© du logement des mĂ©nages. Les DHS recueillent aussi des informations sur l’éducation, la situation vis-Ă -vis de l’emploi et la profession des femmes et de leurs conjoints, dans la classe d’ñge des 15-49 ans. Il importe de noter que la composition et le codage des variables surtout en ce qui concerne le type de profession, le niveau d’études, les biens des mĂ©nages et les caractĂ©ristiques du logement sont gĂ©nĂ©ralement comparables d’un pays et d’une pĂ©riode Ă  l’autre. EnïŹn, l’échantillon inclut des diffĂ©rences rĂ©gionales considĂ©rables. Au total, 90 enquĂȘtes sont disponibles pour 31 pays d’Afrique et 92 enquĂȘtes pour 37 pays non africains, et, le plus souvent, des enquĂȘtes multiples jusqu’à six ont Ă©tĂ© menĂ©es entre 1995 et 2011. L’utilisation des donnĂ©es des DHS fait apparaĂźtre que, pour les pays d’Afrique de l’échantillon, sur la pĂ©riode 2001/07, i le taux d’activitĂ© des hommes comme celui des femmes a augmentĂ© par rapport Ă  la pĂ©riode prĂ©cĂ©dente ; ii le travail des hommes s’est rĂ©orientĂ© de l’agriculture et des services vers les industries manufacturiĂšres ; et iii le travail des femmes s’est orientĂ© des services vers l’agriculture et les industries manufacturiĂšres. En revanche, on constate que, sur la pĂ©riode prĂ©cĂ©dente 1990/99 i le taux d’activitĂ© des hommes comme des femmes avait baissĂ© ; et ii le travail des hommes s’était rĂ©orientĂ© vers les services et agriculture. Comme beaucoup moins de femmes disent travailler, ces tendances correspondent, dans l’ensemble, aux constats antĂ©rieurs la plupart des travailleurs dans les pays africains pour lesquels on dispose de donnĂ©es afïŹrment tirer une plus grande partie de leur revenu des industries manufacturiĂšres ou des services, et moins de l’agriculture. On constate aussi que les hommes sont bien plus nombreux Ă  dĂ©clarer travailler dans la branche manufacturiĂšre que ne le montrent actuellement les statistiques nationales. Les dĂ©terminants de ce changement structurel positif sont la qualitĂ© de la gouvernance, l’accumulation de capital humain, des taux de change compĂ©titifs et la part de la population active travaillant dans l’agriculture. L’analyse multivariĂ©e des dĂ©terminants du changement structurel positif rĂ©cemment observĂ© en Afrique aboutit Ă  plusieurs conclusions. PremiĂšrement, plus la qualitĂ© de la gouvernance, telle que mesurĂ©e par la fondation Mo Ibrahim 2012, est Ă©levĂ©e, plus la transformation structurelle est positive. DeuxiĂšmement, l’accumulation de capital humain, telle que mesurĂ©e par l’évolution du taux d’achĂšvement de l’école primaire, est corrĂ©lĂ©e positivement Ă  la transformation structurelle. De fait, les compĂ©tences constituent une importante condition prĂ©alable, y compris pour les emplois les plus simples dans les pans modernes de l’économie, et il faut les renforcer pour accĂ©lĂ©rer le changement structurel. Selon les enquĂȘtes sur les entreprises rĂ©alisĂ©es par la Banque mondiale 2013a, un travailleur occupant un emploi formel dans le secteur manufacturier a Ă©tĂ© scolarisĂ©, en moyenne, pendant ans. TroisiĂšmement, les donnĂ©es DHS recueillies au niveau des mĂ©nages montrent que, plus le taux de change mesurĂ© par une comparaison des niveaux des prix entre pays6 est compĂ©titif, plus le recul de la part de l’agriculture dans l’emploi est rapide. Dans le mĂȘme temps, des taux de change plus compĂ©titifs sont corrĂ©lĂ©s positivement Ă  la part des industries manufacturiĂšres dans l’emploi. EnïŹn, quatriĂšmement, les pays oĂč la part de la population active est plus Ă©levĂ©e dans l’agriculture connaissent un changement structurel plus marquĂ© qui stimule la croissance. Cette observation cadre avec un large Ă©cart de productivitĂ© initial, et avec la croissance de la productivitĂ© agricole, qui permet de ïŹnancer l’investissement des mĂ©nages Ă  la fois dans le travail rural non agricole et le passage Ă  un emploi urbain, ainsi qu’avec l’élargissement des opportunitĂ©s d’emploi dans le secteur de destination. On trouvera dans l’encadrĂ© une description des schĂ©mas du changement structurel par catĂ©gorie de pays. EncadrĂ© La transformation structurelle dans quatre groupes de pays distincts La classiïŹcation des 54 pays d’Afrique en quatre groupes caractĂ©ristiques permet d’illustrer l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des processus de transformation structurelle sur ce continent. s Les Ă©conomies tributaires des ressources naturelles concernent les pays oĂč les ressources extractives, telles que le pĂ©trole et les produits minĂ©raux, contribuent Ă  au moins 30 % du produit intĂ©rieur brut PIB. s Les Ă©conomies diversiïŹĂ©es Ă©tablies ont un revenu par habitant relativement Ă©levĂ© et sont peu exposĂ©es aux ressources extractives et Ă  l’agriculture en proportion du PIB. s Les Ă©conomies Ă©mergentes afïŹchent un PIB par habitant relativement faible, un taux de croissance rapide et une importante contribution de l’agriculture au PIB. 0 La transformation structurelle en Afrique un exemple de cas pour chaque groupe de pays A. Une Ă©conomie diversifiĂ©e Maurice C. Une Ă©conomie Ă©mergente l’Ouganda D. Une Ă©conomie en prĂ©-transition le Malawi B. Une Ă©conomie reposant sur les resources naturelles le Nigeria Variation de la part de l'emploi ΔPart_emploi Variation de la part de l'emploi ΔPart_emploi 0 Log productivitĂ© sectorielle/productivitĂ© totale lnp/P Log productivitĂ© sectorielle/productivitĂ© totale lnp/P Source Calculs des auteurs sur la base des donnĂ©es provenant de la RĂ©publique de Maurice 2012, du bureau de statistique de Maurice base de donnĂ©es, cso, et de Nations Unies 2012, principale base de donnĂ©es agrĂ©gĂ©es sur les comptes nationaux, unsd/snaama/ Source Calculs des auteurs sur la base des donnĂ©es provenant du bureau de statistique de l'Ouganda 2012, de CountryStat Uganda, base de donnĂ©es, et de Nations Unies 2012, principale base de donnĂ©es agrĂ©gĂ©es sur les comptes nationaux, Source Calculs des auteurs sur la base des donnĂ©es provenant du bureau statistique national du Malawi 2012, de la Banque mondiale 2010, Indicateurs du dĂ©veloppement dans le monde World Development Indicators, data-catalog/world-development-indicators et du BIT 2013, LABORSTA, base de donnĂ©es, Source Calculs des auteurs sur la base des donnĂ©es provenant de Adeyinka, A., S. Salau et D. Vollrath 2012, Structural change in Nigeria, document interne. agr Variation de la part de l'emploi ΔPart_emploi agr man ser min = t-stat= Log productivitĂ© sectorielle/productivitĂ© totale lnp/P Variation de la part de l'emploi ΔPart_emploi Log productivitĂ© sectorielle/productivitĂ© totale ln p/P Note La taille des cercles correspond Ă  la part de l’emploi en 2000 Maurice, en 1999 Nigeria et Ouganda et en 1998 Malawi. Les diffĂ©rences dans les pĂ©riodes couvertes sont imputable Ă  des diffĂ©rences dans les donnĂ©es disponibles. ÎČ dĂ©signe le coefficient de la variable indĂ©pendante dans l’équation de rĂ©gression lnp/P=α+ÎČΔPart_emploi. 12 À Maurice, dont l’économie est diversiïŹĂ©e, le changement structurel a reposĂ© sur les services et a permis d’étoffer la croissance. Il est nĂ©anmoins quelque peu atypique ïŹgure Dans ce pays, le changement structurel dynamise depuis peu la croissance et il est tirĂ© par le secteur des services, Ă  forte productivitĂ©. En Afrique, Maurice est un cas de rĂ©ussite emblĂ©matique, et son Ă©conomie est trĂšs diversiïŹĂ©e. Dans la ïŹgure ci-dessus, la taille des cercles indique que l’agriculture et le secteur minier y sont relativement peu importants par rapport aux industries manufacturiĂšres et aux services. Comme dans nombre des pays dĂ©veloppĂ©s de l’échantillon, la branche manufacturiĂšre s’est contractĂ©e Ă  Maurice. En revanche, contrairement Ă  certaines des autres Ă©conomies plus avancĂ©es, en Afrique et ailleurs, Maurice a su dĂ©velopper son secteur tertiaire en misant sur des activitĂ©s trĂšs productives, qui absorbent un volume de main-d’Ɠuvre signiïŹcatif. Au Nigeria, pays tributaires des ressources naturelles, les variations des parts dans l’emploi sont inïŹmes par comparaison Ă  celles observĂ©es Ă  Maurice ïŹgure Le changement structurel observĂ© joue un rĂŽle positif, mais nettement plus faible, dans les gains de productivitĂ© globaux. Son principal dĂ©terminant est le mouvement de la population active, laquelle a quittĂ© l’agriculture et les services au proïŹt des industries manufacturiĂšres. Il faut toutefois noter que les diffĂ©rentiels de productivitĂ© entre ces trois secteurs ne sont pas considĂ©rables, probablement en raison du grand poids des activitĂ©s informelles dans tous les secteurs. En Ouganda, un pays Ă  l’économie Ă©mergente, le changement structurel a contribuĂ© sensiblement Ă  la croissance gĂ©nĂ©rale de la production par travailleur ïŹgure On constate des Ă©volutions remarquables dans l’économie de ce pays. La part de la population active a rĂ©cemment diminuĂ© de plus de 10 % dans l’agriculture, tandis qu’elle a augmentĂ©, dans une proportion comparable, dans les industries manufacturiĂšres et les services. Contrairement Ă  ce qui se passe au Nigeria, la productivitĂ© est nettement plus Ă©levĂ©e dans ces deux secteurs que dans l’agriculture. Au Malawi, considĂ©rĂ© comme une Ă©conomie en prĂ©-transition, la transformation structurelle est peu marquĂ©e mais positive ïŹgure À maints Ă©gards, la structure de l’économie est analogue Ă  celle de l’Ouganda on trouve la majoritĂ© des travailleurs dans l’agriculture ; viennent ensuite, par ordre dĂ©croissant, les services, les industries manufacturiĂšres et le secteur minier. La principale diffĂ©rence tient Ă  l’ampleur signiïŹcative du changement structurel en Ouganda, alors qu’il y a eu trĂšs peu de mouvement au Malawi. La part de la population active a reculĂ© d’environ % dans l’agriculture et de % dans les services. ParallĂšlement, la part de la population active a progressĂ© dans les industries manufacturiĂšres. Cependant, malgrĂ© les rĂ©centes avancĂ©es de la transformation structurelle, les Ă©carts de productivitĂ© intersectoriels restent immenses en Afrique. Le potentiel demeure largement inexploitĂ©. La ïŹgure compare la productivitĂ© dans neuf secteurs par rapport Ă  la proportion de la population active qu’ils emploient. Avec une productivitĂ© moyenne de 36 %, l’agriculture est, de loin, le secteur le moins productif ; la productivitĂ© des industries manufacturiĂšres est six fois plus Ă©levĂ©e et celle du secteur minier prĂšs de 60 fois supĂ©rieure7. Dans cet Ă©chantillon de pays d’Afrique, la plupart des emplois se trouvent dans les secteurs les plus improductifs, environ les trois quarts de la population travaillant dans les deux secteurs qui afïŹchent une productivitĂ© infĂ©rieure Ă  la moyenne l’agriculture et le commerce gros et dĂ©tail. Si ces constats semblent i Onpeut comprendre l'amertume de la jeunesse sud-africaine en proie au chĂŽmage et Ă  la chertĂ© du coĂ»t de la vie. Et c'est dire si les Ă©lites politiques ont Ă©chouĂ© Ă  amĂ©liorer En bref... La transformation structurelle dĂ©signe la rĂ©orientation de l’activitĂ© Ă©conomique des secteurs les moins productifs vers des secteurs plus productifs. C’est l’un des moteurs fondamentaux du dĂ©veloppement Ă©conomique. Elle comporte deux Ă©lĂ©ments la montĂ©e en puissance de nouvelles activitĂ©s plus productives et le transfert des ressources des activitĂ©s traditionnelles en direction de ces activitĂ©s nouvelles, ce qui relĂšve la productivitĂ© globale. En l’absence du premier Ă©lĂ©ment, les moyens de propulsion de l’économie sont peu nombreux. En l’absence du second, les gains de productivitĂ© ne se diffusent pas au reste de l’économie McMillan et Rodrik, ci-aprĂšs M&R, 2011. Il ressort de cet Ă©tat des lieux i que le changement structurel en Afrique y a nettement comprimĂ© la croissance entre 1990 et 1999, et au contraire ; ii qu’il y a largement stimulĂ© la croissance entre 2000 et 2005 ; iii qu’au cours du passĂ© rĂ©cent, le changement structurel en Afrique a Ă©tĂ© le plus marquĂ© dans les pays qui pouvaient le plus en bĂ©nĂ©ïŹcier, d’aprĂšs la part de leur population active travaillant dans l’agriculture ; iv que le changement structurel a Ă©tĂ© plus substantiel dans les pays afïŹchant une meilleure gouvernance, des Ă©coles plus performantes et des taux de change plus compĂ©titifs ; v que, malgrĂ© un changement structurel positif pendant la derniĂšre dĂ©cennie, l’Afrique a besoin d’une transformation nettement plus efïŹcace si elle veut mettre en place les structures Ă©conomiques qui offriront de bons emplois et des revenus sufïŹsants Ă  sa population qui ne cesse d’augmenter ; et vi que la comparaison avec les trajectoires historiques de pays plus riches montre que l’Afrique suit une Ă©volution gĂ©nĂ©rale et peut accĂ©lĂ©rer son changement structurel grĂące Ă  la diversiïŹcation. Il a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© que le changement structurel, c’est-Ă -dire la rĂ©orientation de l’activitĂ© Ă©conomique des secteurs les moins productifs vers des secteurs plus productifs, est un moteur fondamental du dĂ©veloppement Ă©conomique Herrendorf, Rogerson et Valentinyi, 2011 ; Duarte et Restuccia, 2010. En particulier, le mouvement de la main-d’Ɠuvre quittant l’agriculture de semi-subsistance, peu productive, pour rejoindre les industries manufacturiĂšres ou les services, plus productifs, tant dans les zones urbaines que rurales, est nĂ©cessaire pour alimenter des hausses de la productivitĂ© globale et l’amĂ©lioration des niveaux de vie, ainsi que pour faire reculer la pauvretĂ©. Ce constat se vĂ©riïŹe Ă  la fois sur le plan thĂ©orique et au vu de ce qu’ont rĂ©ellement vĂ©cu les pays pendant les diffĂ©rentes phases de leur dĂ©veloppement1. Classiquement, le changement structurel est dĂ©crit comme le redĂ©ploiement de l’activitĂ© Ă©conomique entre trois grands secteurs agriculture, industries manufacturiĂšres et services, qui accompagne et facilite le processus de croissance Ă©conomique. La part des industries manufacturiĂšres dans l’activitĂ© a toujours revĂȘtu la forme d’une courbe en U inversĂ© elle augmente durant les stades de dĂ©veloppement faible, Ă  mesure que le capital s’accumule, puis elle diminue pendant les stades de dĂ©veloppement Ă©levĂ©, quand l’amĂ©lioration des revenus tire la demande de services et que la hausse des coĂ»ts de main-d’Ɠuvre pĂšse sur la production transition en direction des services et des industries manufacturiĂšres s’opĂšre en partie Ă  l’intĂ©rieur des zones rurales, mais elle fait aussi intervenir, dans une large mesure, une migration vers les centres urbains, motivĂ©e par la quĂȘte d’opportunitĂ©s d’emplois formels. En gĂ©nĂ©ral, les travailleurs urbains afïŹchent une productivitĂ© du travail plus forte, notamment du fait d’une plus grande spĂ©cialisation, d’un meilleur accĂšs au capital et de coĂ»ts de transaction infĂ©rieurs. À l’évidence, le changement structurel joue un rĂŽle important dans le rattrapage de productivitĂ© des pays en dĂ©veloppement. Habituellement, ceux qui afïŹchent les taux de croissance les plus vigoureux rĂ©allouent l’essentiel de leur main-d’Ɠuvre aux industries manufacturiĂšres trĂšs productives, ce qui permet un rattrapage de la productivitĂ© agrĂ©gĂ©e Duarte et Restuccia, 2010. En d’autres termes, les pays qui s’extraient de la pauvretĂ© connaissent Ă©galement un changement structurel positif3. La comparaison entre les modĂšles des annĂ©es 90 et ceux observĂ©s sur 2000/05 dans un Ă©chantillon de pays met en Ă©vidence un retournement remarquable le changement structurel nĂ©gatif est devenu positif en Afrique. Selon l’analyse de M&R 2011, qui repose sur un Ă©chantillon de neuf pays d’Afrique, le changement structurel a nui Ă  la croissance de la productivitĂ© dans cette rĂ©gion au cours des annĂ©es 90. En Afrique, le dĂ©but des annĂ©es 90 Ă©tait encore une pĂ©riode d’ajustement. Vers 2000 a commencĂ© ce que l’on a appelĂ© le miracle de la croissance » en Afrique, coĂŻncidant avec une phase d’intensiïŹcation de la mondialisation. Cette phase s’est caractĂ©risĂ©e par l’ouverture du plus vaste pays en dĂ©veloppement, la Chine, et par une envolĂ©e des cours des matiĂšres premiĂšres. La ïŹgure illustre les principaux constats relatifs aux Ă©volutions structurelles4. Les moyennes simples et les moyennes pondĂ©rĂ©es par l’emploi y sont prĂ©sentĂ©es sur les pĂ©riodes 1990/99 et 2000/05 pour quatre groupes de pays AmĂ©rique latine, Afrique subsaharienne, Asie et pays Ă  revenu Ă©levĂ©. Le plus frappant est le remarquable revirement de l’Afrique. Entre 1990 et 1999, sur ce continent, le changement structurel a freinĂ© la productivitĂ© dans toute l’économie dans l’échantillon non pondĂ©rĂ©, la croissance gĂ©nĂ©rale de la productivitĂ© du travail a Ă©tĂ© nĂ©gative et a rĂ©sultĂ© en grande partie du changement structurel. On a observĂ© un schĂ©ma trĂšs analogue en AmĂ©rique latine Ă  l’époque. Alors que la situation ne s’est pas amĂ©liorĂ©e en AmĂ©rique latine sur 2000/05, un changement total de cap a eu lieu en Afrique. Le changement structurel y a contribuĂ©, pour environ 1 point de pourcentage, Ă  la croissance de la productivitĂ© du travail, tant dans l’échantillon pondĂ©rĂ© que dans l’échantillon non pondĂ©rĂ©. De surcroĂźt, en Afrique, la croissance globale de la productivitĂ© du travail n’a Ă©tĂ© surpassĂ©e que par celle mesurĂ©e en Asie, oĂč le changement structurel continuait d’exercer un effet positif important. Intrasectorielle Structurelle Figure La transformation structurelle en Afrique comparaison de ses schĂ©mas dans le temps A. DĂ©composition de la croissance de la productivitĂ© par groupe de pays,1990/99 Ă©chantillon non pondĂ©rĂ© B. DĂ©composition de la croissance de la productivitĂ© par groupe de pays, 1990/99 Ă©chantillon pondĂ©rĂ© C. DĂ©composition de la croissance de la productivitĂ© par groupe de pays, 2000/05 Ă©chantillon non pondĂ©rĂ© D. DĂ©composition de la croissance de la productivitĂ© par groupe de pays, 2000/05 Ă©chantillon pondĂ©rĂ© % variation % variation Note Ces graphiques se fondent sur l'Ă©chantillon de neuf pays utilisĂ© dans McMillan et Rodrik, 2011. % variation % variation Si l’on recourt pour ce chapitre Ă  des donnĂ©es supplĂ©mentaires plus rĂ©centes, recueillies au niveau des pays, le revirement en Afrique se conïŹrme. Ayant Ă©tabli que le changement structurel semble aller dans la bonne direction pour les neuf pays d’Afrique qui composent l’échantillon de M&R 2011, l’analyse est ici Ă©tendue Ă  19 pays de cette rĂ©gion5. L’échantillon Ă©largi, qui comporte 16 des 48 pays d’Afrique subsaharienne et trois des six pays d’Afrique du Nord, est, de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, reprĂ©sentatif. Le tableau en prĂ©sente les rĂ©sultats. À quelques exceptions prĂšs, l’utilisation d’un plus vaste Ă©chantillon de pays conïŹrme le revirement constatĂ©. Dans ces 19 pays, la productivitĂ© du travail a progressĂ© de % aprĂšs 2000 et la contribution du changement structurel, tous secteurs confondus, a reprĂ©sentĂ© point de pourcentage, soit approximativement 40 % du total. Par contraste avec la pĂ©riode prĂ©cĂ©dente 1990/99, le changement structurel explique prĂšs de la moitiĂ© des gains globaux de productivitĂ© en Afrique sur la seconde pĂ©riode considĂ©rĂ©e. Afrique du Sud AlgĂ©rie Angola Cameroun Égypte Éthiopie Ghana Kenya Malawi Mali Maurice Maroc Mozambique Nigeria Ouganda Rwanda SĂ©nĂ©gal Tanzanie Zambie Afrique, moyenne non pondĂ©rĂ©e Afrique, moyenne pondĂ©rĂ©e Source Calculs des auteurs aprĂšs Ă©largissement de l’ensemble de donnĂ©es utilisĂ© dans McMillan, et D. Rodrik 2011, Globalization, structural change and productivity growth », document de travail n° 17143 du NBER, Tableau DĂ©composition de la croissance de la productivitĂ© en Afrique 2000/05 Intrasectorielle % Croissance % ProductivitĂ© du travail structurelle – mouvement intersectoriel de la main-d’Ɠuvre % Dont Les donnĂ©es recueillies au niveau des mĂ©nages rĂ©vĂšlent un dĂ©placement gĂ©nĂ©ral de l’emploi de l’agriculture vers les services et les industries manufacturiĂšres. La robustesse des estimations des parts de l’emploi et les variations de ces parts a Ă©tĂ© vĂ©riïŹĂ©e sur la base des donnĂ©es des enquĂȘtes dĂ©mographiques et de santĂ© Demographic and Health Surveys – DHS. Les DHS sont des enquĂȘtes reprĂ©sentatives Ă  l’échelle nationale, destinĂ©es Ă  collecter des informations dĂ©taillĂ©es sur la mortalitĂ© des enfants, la santĂ© et la fĂ©conditĂ©, ainsi que sur les biens de consommation durables et la qualitĂ© du logement des mĂ©nages. Les DHS recueillent aussi des informations sur l’éducation, la situation vis-Ă -vis de l’emploi et la profession des femmes et de leurs conjoints, dans la classe d’ñge des 15-49 ans. Il importe de noter que la composition et le codage des variables surtout en ce qui concerne le type de profession, le niveau d’études, les biens des mĂ©nages et les caractĂ©ristiques du logement sont gĂ©nĂ©ralement comparables d’un pays et d’une pĂ©riode Ă  l’autre. EnïŹn, l’échantillon inclut des diffĂ©rences rĂ©gionales considĂ©rables. Au total, 90 enquĂȘtes sont disponibles pour 31 pays d’Afrique et 92 enquĂȘtes pour 37 pays non africains, et, le plus souvent, des enquĂȘtes multiples jusqu’à six ont Ă©tĂ© menĂ©es entre 1995 et 2011. L’utilisation des donnĂ©es des DHS fait apparaĂźtre que, pour les pays d’Afrique de l’échantillon, sur la pĂ©riode 2001/07, i le taux d’activitĂ© des hommes comme celui des femmes a augmentĂ© par rapport Ă  la pĂ©riode prĂ©cĂ©dente ; ii le travail des hommes s’est rĂ©orientĂ© de l’agriculture et des services vers les industries manufacturiĂšres ; et iii le travail des femmes s’est orientĂ© des services vers l’agriculture et les industries manufacturiĂšres. En revanche, on constate que, sur la pĂ©riode prĂ©cĂ©dente 1990/99 i le taux d’activitĂ© des hommes comme des femmes avait baissĂ© ; et ii le travail des hommes s’était rĂ©orientĂ© vers les services et agriculture. Comme beaucoup moins de femmes disent travailler, ces tendances correspondent, dans l’ensemble, aux constats antĂ©rieurs la plupart des travailleurs dans les pays africains pour lesquels on dispose de donnĂ©es afïŹrment tirer une plus grande partie de leur revenu des industries manufacturiĂšres ou des services, et moins de l’agriculture. On constate aussi que les hommes sont bien plus nombreux Ă  dĂ©clarer travailler dans la branche manufacturiĂšre que ne le montrent actuellement les statistiques nationales. Les dĂ©terminants de ce changement structurel positif sont la qualitĂ© de la gouvernance, l’accumulation de capital humain, des taux de change compĂ©titifs et la part de la population active travaillant dans l’agriculture. L’analyse multivariĂ©e des dĂ©terminants du changement structurel positif rĂ©cemment observĂ© en Afrique aboutit Ă  plusieurs conclusions. PremiĂšrement, plus la qualitĂ© de la gouvernance, telle que mesurĂ©e par la fondation Mo Ibrahim 2012, est Ă©levĂ©e, plus la transformation structurelle est positive. DeuxiĂšmement, l’accumulation de capital humain, telle que mesurĂ©e par l’évolution du taux d’achĂšvement de l’école primaire, est corrĂ©lĂ©e positivement Ă  la transformation structurelle. De fait, les compĂ©tences constituent une importante condition prĂ©alable, y compris pour les emplois les plus simples dans les pans modernes de l’économie, et il faut les renforcer pour accĂ©lĂ©rer le changement structurel. Selon les enquĂȘtes sur les entreprises rĂ©alisĂ©es par la Banque mondiale 2013a, un travailleur occupant un emploi formel dans le secteur manufacturier a Ă©tĂ© scolarisĂ©, en moyenne, pendant ans. TroisiĂšmement, les donnĂ©es DHS recueillies au niveau des mĂ©nages montrent que, plus le taux de change mesurĂ© par une comparaison des niveaux des prix entre pays6 est compĂ©titif, plus le recul de la part de l’agriculture dans l’emploi est rapide. Dans le mĂȘme temps, des taux de change plus compĂ©titifs sont corrĂ©lĂ©s positivement Ă  la part des industries manufacturiĂšres dans l’emploi. EnïŹn, quatriĂšmement, les pays oĂč la part de la population active est plus Ă©levĂ©e dans l’agriculture connaissent un changement structurel plus marquĂ© qui stimule la croissance. Cette observation cadre avec un large Ă©cart de productivitĂ© initial, et avec la croissance de la productivitĂ© agricole, qui permet de ïŹnancer l’investissement des mĂ©nages Ă  la fois dans le travail rural non agricole et le passage Ă  un emploi urbain, ainsi qu’avec l’élargissement des opportunitĂ©s d’emploi dans le secteur de destination. On trouvera dans l’encadrĂ© une description des schĂ©mas du changement structurel par catĂ©gorie de pays. EncadrĂ© La transformation structurelle dans quatre groupes de pays distincts La classiïŹcation des 54 pays d’Afrique en quatre groupes caractĂ©ristiques permet d’illustrer l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des processus de transformation structurelle sur ce continent. s Les Ă©conomies tributaires des ressources naturelles concernent les pays oĂč les ressources extractives, telles que le pĂ©trole et les produits minĂ©raux, contribuent Ă  au moins 30 % du produit intĂ©rieur brut PIB. s Les Ă©conomies diversiïŹĂ©es Ă©tablies ont un revenu par habitant relativement Ă©levĂ© et sont peu exposĂ©es aux ressources extractives et Ă  l’agriculture en proportion du PIB. s Les Ă©conomies Ă©mergentes afïŹchent un PIB par habitant relativement faible, un taux de croissance rapide et une importante contribution de l’agriculture au PIB. 0 La transformation structurelle en Afrique un exemple de cas pour chaque groupe de pays A. Une Ă©conomie diversifiĂ©e Maurice C. Une Ă©conomie Ă©mergente l’Ouganda D. Une Ă©conomie en prĂ©-transition le Malawi B. Une Ă©conomie reposant sur les resources naturelles le Nigeria Variation de la part de l'emploi ΔPart_emploi Variation de la part de l'emploi ΔPart_emploi 0 Log productivitĂ© sectorielle/productivitĂ© totale lnp/P Log productivitĂ© sectorielle/productivitĂ© totale lnp/P Source Calculs des auteurs sur la base des donnĂ©es provenant de la RĂ©publique de Maurice 2012, du bureau de statistique de Maurice base de donnĂ©es, cso, et de Nations Unies 2012, principale base de donnĂ©es agrĂ©gĂ©es sur les comptes nationaux, unsd/snaama/ Source Calculs des auteurs sur la base des donnĂ©es provenant du bureau de statistique de l'Ouganda 2012, de CountryStat Uganda, base de donnĂ©es, et de Nations Unies 2012, principale base de donnĂ©es agrĂ©gĂ©es sur les comptes nationaux, Source Calculs des auteurs sur la base des donnĂ©es provenant du bureau statistique national du Malawi 2012, de la Banque mondiale 2010, Indicateurs du dĂ©veloppement dans le monde World Development Indicators, data-catalog/world-development-indicators et du BIT 2013, LABORSTA, base de donnĂ©es, Source Calculs des auteurs sur la base des donnĂ©es provenant de Adeyinka, A., S. Salau et D. Vollrath 2012, Structural change in Nigeria, document interne. agr Variation de la part de l'emploi ΔPart_emploi agr man ser min = t-stat= Log productivitĂ© sectorielle/productivitĂ© totale lnp/P Variation de la part de l'emploi ΔPart_emploi Log productivitĂ© sectorielle/productivitĂ© totale ln p/P Note La taille des cercles correspond Ă  la part de l’emploi en 2000 Maurice, en 1999 Nigeria et Ouganda et en 1998 Malawi. Les diffĂ©rences dans les pĂ©riodes couvertes sont imputable Ă  des diffĂ©rences dans les donnĂ©es disponibles. ÎČ dĂ©signe le coefficient de la variable indĂ©pendante dans l’équation de rĂ©gression lnp/P=α+ÎČΔPart_emploi. 12 À Maurice, dont l’économie est diversiïŹĂ©e, le changement structurel a reposĂ© sur les services et a permis d’étoffer la croissance. Il est nĂ©anmoins quelque peu atypique ïŹgure Dans ce pays, le changement structurel dynamise depuis peu la croissance et il est tirĂ© par le secteur des services, Ă  forte productivitĂ©. En Afrique, Maurice est un cas de rĂ©ussite emblĂ©matique, et son Ă©conomie est trĂšs diversiïŹĂ©e. Dans la ïŹgure ci-dessus, la taille des cercles indique que l’agriculture et le secteur minier y sont relativement peu importants par rapport aux industries manufacturiĂšres et aux services. Comme dans nombre des pays dĂ©veloppĂ©s de l’échantillon, la branche manufacturiĂšre s’est contractĂ©e Ă  Maurice. En revanche, contrairement Ă  certaines des autres Ă©conomies plus avancĂ©es, en Afrique et ailleurs, Maurice a su dĂ©velopper son secteur tertiaire en misant sur des activitĂ©s trĂšs productives, qui absorbent un volume de main-d’Ɠuvre signiïŹcatif. Au Nigeria, pays tributaires des ressources naturelles, les variations des parts dans l’emploi sont inïŹmes par comparaison Ă  celles observĂ©es Ă  Maurice ïŹgure Le changement structurel observĂ© joue un rĂŽle positif, mais nettement plus faible, dans les gains de productivitĂ© globaux. Son principal dĂ©terminant est le mouvement de la population active, laquelle a quittĂ© l’agriculture et les services au proïŹt des industries manufacturiĂšres. Il faut toutefois noter que les diffĂ©rentiels de productivitĂ© entre ces trois secteurs ne sont pas considĂ©rables, probablement en raison du grand poids des activitĂ©s informelles dans tous les secteurs. En Ouganda, un pays Ă  l’économie Ă©mergente, le changement structurel a contribuĂ© sensiblement Ă  la croissance gĂ©nĂ©rale de la production par travailleur ïŹgure On constate des Ă©volutions remarquables dans l’économie de ce pays. La part de la population active a rĂ©cemment diminuĂ© de plus de 10 % dans l’agriculture, tandis qu’elle a augmentĂ©, dans une proportion comparable, dans les industries manufacturiĂšres et les services. Contrairement Ă  ce qui se passe au Nigeria, la productivitĂ© est nettement plus Ă©levĂ©e dans ces deux secteurs que dans l’agriculture. Au Malawi, considĂ©rĂ© comme une Ă©conomie en prĂ©-transition, la transformation structurelle est peu marquĂ©e mais positive ïŹgure À maints Ă©gards, la structure de l’économie est analogue Ă  celle de l’Ouganda on trouve la majoritĂ© des travailleurs dans l’agriculture ; viennent ensuite, par ordre dĂ©croissant, les services, les industries manufacturiĂšres et le secteur minier. La principale diffĂ©rence tient Ă  l’ampleur signiïŹcative du changement structurel en Ouganda, alors qu’il y a eu trĂšs peu de mouvement au Malawi. La part de la population active a reculĂ© d’environ % dans l’agriculture et de % dans les services. ParallĂšlement, la part de la population active a progressĂ© dans les industries manufacturiĂšres. Cependant, malgrĂ© les rĂ©centes avancĂ©es de la transformation structurelle, les Ă©carts de productivitĂ© intersectoriels restent immenses en Afrique. Le potentiel demeure largement inexploitĂ©. La ïŹgure compare la productivitĂ© dans neuf secteurs par rapport Ă  la proportion de la population active qu’ils emploient. Avec une productivitĂ© moyenne de 36 %, l’agriculture est, de loin, le secteur le moins productif ; la productivitĂ© des industries manufacturiĂšres est six fois plus Ă©levĂ©e et celle du secteur minier prĂšs de 60 fois supĂ©rieure7. Dans cet Ă©chantillon de pays d’Afrique, la plupart des emplois se trouvent dans les secteurs les plus improductifs, environ les trois quarts de la population travaillant dans les deux secteurs qui afïŹchent une productivitĂ© infĂ©rieure Ă  la moyenne l’agriculture et le commerce gros et dĂ©tail. Si ces constats semblent indique Vouscommencerez votre circuit par 5 nuits au Cap pour visiter : 1. Le Jardin Botanique de Kirstenbosch. 2. La "Table Mountain" en tĂ©lĂ©phĂ©rique. 3. La PĂ©ninsule du Cap, Hout Bay, Kalk Bay et les manchots de Simon's Town. 4. Bo-Kaap, quartier Malais avec une dĂ©gustation de spĂ©cialitĂ©s locales.
Afrique de l'Ouest, 16 June, 2022 / 1000 pm ACI Africa. À l'occasion de la JournĂ©e nationale de la jeunesse en Afrique du Sud, cĂ©lĂ©brĂ©e le 16 juin, un Ă©vĂȘque catholique du pays a soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© pour les aumĂŽniers de jeunes, les prĂȘtres de paroisse et les laĂŻcs adultes d'accompagner les jeunes et de les Ă©couter. Dans une interview accordĂ©e Ă  ACI Afrique, l'Ă©vĂȘque de liaison pour le bureau de la jeunesse de la ConfĂ©rence des Ă©vĂȘques catholiques d'Afrique australe SACBC a dĂ©clarĂ© que les jeunes ont "beaucoup de problĂšmes", qui doivent ĂȘtre abordĂ©s. "Les jeunes ont besoin de voir quelqu'un qui leur est proche ; ils ont besoin de nous voir. Ils ont besoin de voir que nous faisons partie intĂ©grante d'eux ; ils ont besoin de quelqu'un qui les Ă©coute", a dĂ©clarĂ© l'Ă©vĂȘque Siphiwo Paul Vanqa lors de l'interview du mercredi 15 juin. Mgr Vanqa a ajoutĂ© que dans le cadre des activitĂ©s visant Ă  soutenir les jeunes, les diocĂšses catholiques d'Afrique australe "devraient avoir des budgets pour les jeunes, pour que les aumĂŽniers travaillent avec les jeunes, pour accompagner les jeunes, au niveau scolaire et tertiaire". "Les diocĂšses devraient disposer de certains fonds pour soutenir les programmes destinĂ©s aux jeunes", a dĂ©clarĂ© l'Ă©vĂȘque du diocĂšse de Queenstown en Afrique du Sud. Il a ajoutĂ© "Les jeunes ont beaucoup de problĂšmes ; ils ont besoin de quelqu'un Ă  qui parler, qui les Ă©coute, qui ressente leurs frustrations et leur douleur. Et nous ne pouvons le faire que si nous nous mettons Ă  leur disposition et si nous rĂ©pondons Ă©galement Ă  leurs besoins." Le membre de la SociĂ©tĂ© de l'Apostolat Catholique Pallottines a poursuivi en disant que la responsabilitĂ© d'accompagner les jeunes n'incombe pas seulement aux aumĂŽniers de jeunesse et aux prĂȘtres, mais aussi aux laĂŻcs qui travaillent avec les jeunes. "Nous avons des laĂŻcs dans nos diocĂšses qui travaillent avec les jeunes. Nous avons besoin de ces personnes, parce que les jeunes ont un besoin criant d'eux, un besoin de prĂȘtres pour participer Ă  leur croissance", a dĂ©clarĂ© l'Ă©vĂȘque catholique sud-africain. Il a poursuivi en soulignant les dĂ©fis auxquels les jeunes sont confrontĂ©s "Certains des problĂšmes auxquels les jeunes sont confrontĂ©s sont qu'ils n'ont pas de personnes Ă  la maison pour les Ă©couter, les conseiller, les encourager. Les aumĂŽniers pourraient ĂȘtre ces personnes. Nous devons unir nos efforts afin d'apporter notre soutien, de donner de l'espoir et de redonner de l'Ă©nergie aux jeunes." Chaque 16 juin, les Sud-Africains rendent hommage aux jeunes qui ont perdu la vie lors du soulĂšvement de Soweto en 1976, au cours duquel des centaines de manifestants, pour la plupart des Ă©tudiants, ont perdu la vie aux mains de l'administration coloniale. L'Ă©vĂ©nement annuel, Ă©galement connu sous le nom de JournĂ©e internationale de l'enfant africain DAC, rend hommage aux jeunes Ă©tudiants qui protestaient contre l'utilisation de l'afrikaans comme langue d'enseignement Ă  l'Ă©cole. Dans l'interview du 15 juin, l'Ordinaire local du diocĂšse de Queenstown a dĂ©clarĂ© Ă  ACI Afrique que de nombreux jeunes Noirs sud-africains ont encore du mal Ă  accĂ©der Ă  l'Ă©ducation. Il a dĂ©clarĂ© "Dans ma propre province, certains enfants ont du mal Ă  se rendre Ă  l'Ă©cole parce qu'il n'y a pas de ponts ou de routes appropriĂ©es ; ils doivent parcourir de longues distances pour se rendre Ă  l'Ă©cole. Il existe des transports, mais parfois les familles n'ont pas les moyens de les payer." L'Ă©vĂȘque sud-africain de 67 ans s'est dit prĂ©occupĂ© par la sĂ©curitĂ© des Ă©lĂšves qui doivent parcourir de longues distances pour se rendre Ă  l'Ă©cole "De nombreux Ă©coliers sont victimes d'accidents de la route. Hier encore, Ă  Port St. John's, environ six Ă©coliers sont morts Ă  cause d'un camion qui a quittĂ© la route et a foncĂ© sur les Ă©lĂšves." Le 14 juin, des Ă©lĂšves de l'Ă©cole primaire supĂ©rieure Ndamase Ă  Ngqeleni, dans la province du Cap-Oriental, ont Ă©tĂ© impliquĂ©s dans un accident de la route qui a coĂ»tĂ© la vie Ă  six d'entre eux. "Cela fait mal", a dĂ©clarĂ© l'Ă©vĂȘque catholique qui est Ă  la tĂȘte du diocĂšse de Queenstown depuis mai 2021, en rĂ©fĂ©rence Ă  l'accident du 14 juin. Le manque d'attention et de soins pour les jeunes manifeste une Ă©glise destructrice, a-t-il dit, et il a expliquĂ© Ă  propos des jeunes "Comme le dirait le pape François, c'est l'Église qui est en train d'ĂȘtre anĂ©antie, et donc comment pouvons-nous les aider au mieux ?" Le membre des Pallottines a dĂ©clarĂ© que les membres de la SACBC "connaissent et voient les difficultĂ©s" auxquelles les jeunes d'Afrique australe sont confrontĂ©s, et a ajoutĂ© "En tant que religieux, en tant que membres de l'Ă©glise, nous devrions tendre l'oreille Ă  nos jeunes, simplement pour les Ă©couter, pour prier avec eux." Le "petit geste" d'Ă©couter les jeunes "permet d'attĂ©nuer beaucoup de frustrations", a dĂ©clarĂ© l'Ă©vĂȘque Vanqa Ă  ACI Afrique le 15 juin, ajoutant "Nous devons ĂȘtre capables de faire partie intĂ©grante de leur lutte." Les jeunes, a dĂ©clarĂ© l'Ă©vĂȘque de liaison pour le bureau de la jeunesse de la SACBC, "n'ont besoin que d'accompagnement ; nous n'avons peut-ĂȘtre pas l'argent ou les moyens financiers, mais si nous nous mettons Ă  leur disposition, je pense que cela compte beaucoup pour eux et ils en ont besoin." 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Bonjourje souhaiterais effectuer l’équivalent d’un DEA en afrique du sud en 2006, (universitĂ© westrn cap) qqun pourrait me dire le cout minimun annuel et le cout maximun annuel pour vivre en afr du sud. Fees Frais d'Ă©tude par Semestre 830 euro Autres frais Les frais d’études indiquĂ©s ci-dessus incluent dĂ©jĂ  la TVA et peuvent varier selon les facultĂ©s. En cas d’extension, des frais supplĂ©mentaires seront facturĂ©s. Veuillez prĂȘter attention Ă  la lettre d'admission pour les montants rĂ©els Ă  payer. CoĂ»t de vie 150 - 300 euros par mois Les opportunitĂ©s d'emplois Les emplois Ă  temps partiel pour les Ă©tudiants sont compĂ©titifs dans toute la BiĂ©lorussie. Les emplois Ă  temps partiel sont gĂ©nĂ©ralement rĂ©munĂ©rĂ©s de 300 Ă  500 euros selon le type de travail. PossibilitĂ©s de financement au sein de l'universitĂ© L'universitĂ© offre des emplois Ă  temps partiel aux Ă©tudiants qui excellent bien sur le plan acadĂ©mique. DĂ©tails du programme L'organisation de formation Stellenbosch University International Etudier Ă  l'Ă©tranger OpportunitĂ©s disponibles Des stages En troisiĂšme annĂ©e d'Ă©tudes, les Ă©tudiants pourront effectuer une formation industrielle ou un stage Ă©galement appelĂ© familiarisation industrielle. Formulaire d'Ă©valuation Moyenne CumulĂ©e CrĂ©dits ECTS Chaque cours du programme prĂ©requis et spĂ©cialitĂ© a un certain nombre de points de crĂ©dit. Les objectifs du programme MathĂ©matique statistique CoĂ»t minimum de vie Logement 150 - 300 Euros / mois Aliments 150 Euros / mois CoĂ»t de vie 250 Euros / mois Le transport 35 Euros / mois Les critĂšres Les critĂšres de langue Maitrise de l'Anglais Les conditions d'admission -DiplĂŽme de Master - RelevĂ© de notes Les documents 1. Master et relevĂ© de notes 2. Preuve de maĂźtrise de l'anglais Si possible3. Copie du passeport Plus Accueil ĂĄ l'arrivĂ©e Soutien disponible et fourni par l'universitĂ© Services et soutien aux Ă©tudiants internationaux Soutien disponible et fourni par l'universitĂ© Logement *Disponible hors Campus *Disponible sur le Campus
LePrĂ©sident de la RĂ©publique, Alassane Ouattara, a quittĂ© Abidjan, ce mercredi 20 juillet 2022, pour l'Afrique du Sud oĂč il effectuera une visite d'Etat. Abidjan (CĂŽte d'Ivoire )- Le chef de
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