NelsonMandela se dĂ©grade. Nous souhaitons lui rendre hommage pour tous ses combats. Nelson Mandela restera dans nos mĂ©moires, le grand militant contre le rĂ©gime abominable d’Apartheid et pour l’égalitĂ© des droits. C’est en 1944 que Nelson Mandela rejoint l’ANC (CongrĂšs National Afri-cain), afi n de lutter contre la domina-
Vu sur PerversitĂ© ! Le nouveau nouvel antisĂ©mitisme » Cacher les crimes d’État d’IsraĂ«l derriĂšre de fausses allĂ©gations de victimisation Richard Falk Avec beaucoup d’autres, je suis actuellement victimisĂ©. Nous sommes qualifiĂ©s d’antisĂ©mites et dans certains cas, de Juifs ayant la haine de soi. Il s’agit d’un effort sioniste et israĂ©lien visant Ă  nous faire taire et Ă  punir notre militantisme non-violent, avec un venin spĂ©cial dirigĂ© contre la campagne BDS, car elle est devenue efficace ces derniĂšres annĂ©es. Cette image nĂ©gative de l’opposition est qualifiĂ©e de nouvel antisĂ©mitisme’. Le vieil antisĂ©mitisme Ă©tait simplement une haine des Juifs exprimĂ©e par des images et des attitudes nĂ©gatives, des pratiques discriminatoires, des persĂ©cutions et des actes de violence. Le soi-disant nouvel antisĂ©mitisme’ est la critique d’IsraĂ«l et du sionisme. Cette idĂ©e a Ă©tĂ© approuvĂ©e par des gouvernements amis d’IsraĂ«l et poussĂ©e par diverses organisations juives de premier plan, notamment des personnes associĂ©es aux survivants de l’holocauste et Ă  leurs souvenirs. Emmanuel Macron, PrĂ©sident de la RĂ©publique française, a exprimĂ© assez clairement ce rejet par les apologistes d’IsraĂ«l, mĂȘme si c’était sous une forme plutĂŽt malveillante Nous ne nous rendrons jamais aux expressions de la haine. Nous ne cĂšderons rien Ă  l’antisionisme, car il s’agit de la rĂ©invention de l’antisĂ©mitisme.» La fausse prĂ©misse est d’assimiler le sionisme aux Juifs, faisant automatiquement de la critique et de l’opposition Ă  l’État israĂ©lien sioniste un antisĂ©mitisme. DĂ©jĂ  en 2008, le DĂ©partement d’État des États-Unis Ă©tait allĂ© plus subtilement dans un sens semblable Ă  celui de Macron avec cette dĂ©claration formelle Les motifs pour critiquer IsraĂ«l Ă  l’ONU peuvent dĂ©couler d’inquiĂ©tudes lĂ©gitimes concernant la politique ou de prĂ©jugĂ©s illĂ©gitimes. [
] Cependant, quelles que soient les intentions, les critiques disproportionnĂ©es d’IsraĂ«l comme barbare et sans principes, et les mesures discriminatoires correspondantes adoptĂ©es par l’ONU Ă  l’encontre d’IsraĂ«l, ont pour effet d’inciter le public Ă  associer des attributs nĂ©gatifs aux Juifs en gĂ©nĂ©ral, alimentant ainsi l’antisĂ©mitisme.» L’erreur est de considĂ©rer les critiques comme disproportionnĂ©es’ sans jamais tenir compte des rĂ©alitĂ©s du long passĂ© d’illĂ©galitĂ© d’IsraĂ«l par rapport au peuple palestinien. Pour ceux d’entre nous qui voient la rĂ©alitĂ© des politiques et des pratiques israĂ©liennes, il ne fait aucun doute que les critiques formulĂ©es et les pressions exercĂ©es sont en tous sens proportionnĂ©es. Un argument connexe souvent avancĂ© est qu’on soumet IsraĂ«l Ă  des normes plus Ă©levĂ©es que d’autres États, ce qui rĂ©vĂ©lerait un sous-entendu antisĂ©mite. Un tel argument est fallacieux. SuggĂ©rer que la criminalitĂ© d’autrui est plus grave n’est pas une dĂ©fense. En outre, les États-Unis subventionnent IsraĂ«l pour au moins 3,8 milliards de dollars par an, outre son soutien inconditionnel Ă  son comportement, ce qui cause la responsabilitĂ© d’imposer des limites conformĂ©ment au droit international humanitaire. De mĂȘme, l’ONU a contribuĂ© aux Ă©preuves palestiniennes en omettant de mettre en Ɠuvre la solution de partage et en laissant des millions de Palestiniens ĂȘtre soumis aux structures de domination de l’apartheid pendant 70 ans. Nul autre peuple ne peut autant blĂąmer Ă  juste titre les forces extĂ©rieures pour sa propre tragĂ©die. En 2014, Noam Chomsky a expliquĂ© la fausse logique d’une telle allĂ©gation avec une clartĂ© morale et intellectuelle typique En fait, le locus classicus, la meilleure formulation, a Ă©tĂ© rĂ©digĂ© par un ambassadeur auprĂšs des Nations Unies, Abba Eban, [
]. Il avisa la communautĂ© juive amĂ©ricaine qu’elle avait deux tĂąches Ă  accomplir. L’une consistait Ă  dĂ©montrer que la critique de la politique, ce qu’il appelait antisionisme – c’est-Ă -dire les critiques de la politique de l’État d’IsraĂ«l – Ă©taient de l’antisĂ©mitisme. C’est la premiĂšre tĂąche. La deuxiĂšme tĂąche, si la critique Ă©tait faite par des Juifs, leur tĂąche Ă©tait de montrer que c’est une haine de soi nĂ©vrotique nĂ©cessitant un traitement psychiatrique. Il a ensuite donnĂ© deux exemples de cette derniĂšre catĂ©gorie. L’un Ă©tait Stone. L’autre Ă©tait moi. Nous devions donc ĂȘtre traitĂ©s pour nos troubles psychiatriques, et les non-Juifs doivent ĂȘtre condamnĂ©s pour antisĂ©mitisme, s’ils critiquent l’État d’IsraĂ«l. Il est comprĂ©hensible que la propagande israĂ©lienne prenne cette position. Je ne reproche pas particuliĂšrement Ă  Abba Eban de faire ce que les ambassadeurs sont parfois supposĂ©s faire. Mais nous devons comprendre qu’il n’y a pas d’accusation raisonnable. Pas de charge raisonnable. Il n’y a rien Ă  rĂ©pondre. Ce n’est pas une forme d’antisĂ©mitisme. Il s’agit simplement de critiquer les actions criminelles d’un État, point final.» L’une des caractĂ©ristiques des accusateurs du nouvel antisĂ©mitisme’ est leur silence face aux allĂ©gations bien Ă©tablies de crimes contre l’humanitĂ© formulĂ©es par ceux/celles qu’ils qualifient d’antisĂ©mites. Ces ardents partisans d’IsraĂ«l poussent-ils vraiment leur sens de l’impunitĂ© Ă  un point tel que le silence est autorisĂ© Ă  rester une dĂ©fense adĂ©quate? Ce sens de l’exceptionnalisme israĂ©lien, une vision du droit pĂ©nal international qu’il partage avec l’exceptionnalisme amĂ©ricain, sous-tend un dĂ©ni de l’idĂ©e mĂȘme de responsabilitĂ© juridique et de responsabilitĂ© morale. Ceux qui adhĂšrent Ă  un tel exceptionnalisme prĂ©tendent ĂȘtre scandalisĂ©s par la seule implication qu’un tel gouvernement pourrait ĂȘtre soumis aux normes Ă©noncĂ©es dans le statut de la Cour pĂ©nale internationale ou de la Charte des Nations-Unies. L’exceptionnalisme israĂ©lien a ses racines propres dans la tradition biblique, en particulier dans une lecture laĂŻque des Juifs en tant que le peuple Ă©lu’ mais elle repose en rĂ©alitĂ© sur une zone de confort créée par le parapluie gĂ©opolitique qui protĂšge de la surveillance mondiale ses mouvements les plus contraires au droit. La rĂ©cente rĂ©solution de l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations-Unies dĂ©clarant nulles et non avenues les dĂ©marches israĂ©liennes en vue de l’annexion du plateau du Golan a Ă©tĂ© un bon exemple de ces mesures de protection. Seuls IsraĂ«l et les États-Unis ont votĂ© non’ contre 151 membres de l’ONU votant oui’. Si nous prenons juste une minute pour consulter le droit international, nous trouvons le sujet si Ă©vident qu’il ne mĂ©rite pas de discussion sĂ©rieuse. Un principe cardinal du droit international contemporain, souvent affirmĂ© par l’ONU dans d’autres contextes, est l’interdiction d’acquĂ©rir un territoire par la force des armes. Il est incontestable que les hauteurs du Golan faisaient partie du territoire souverain syrien jusqu’à la guerre de 1967 et qu’IsraĂ«l a acquis le contrĂŽle qu’il exerce depuis lors par suite d’une occupation forcĂ©e. Les ironies du nouveau nouvel antisĂ©mitisme’ Une ironie opportuniste est prĂ©sente. Les accusateurs du nouvel antisĂ©mitisme’ ne semblent pas avoir de mal Ă  donner l’accolade aux sionistes chrĂ©tiens malgrĂ© leur hostilitĂ© envers les Juifs, qui est couplĂ©e Ă  leur dĂ©votion fanatique pour IsraĂ«l en tant qu’État Juif. Quiconque a regardĂ© un exposĂ© sioniste chrĂ©tien sait que leur lecture du Livre des RĂ©vĂ©lations contient une interprĂ©tation selon laquelle J reviendra une fois que tous les Juifs seront rentrĂ©s en IsraĂ«l et que le Temple trĂšs saint de JĂ©rusalem sera restaurĂ©. Le processus ne s’arrĂȘte pas lĂ . Les Juifs sont alors confrontĂ©s Ă  un ultimatum pour se convertir au christianisme ou Ă  la damnation Ă©ternelle. Et donc, il existe parmi ces amis fanatiques d’IsraĂ«l une vĂ©ritable hostilitĂ© Ă  l’égard des Juifs, tant en voulant insister sur la fin de la diaspora juive en tant qu’impĂ©ratif religieux pour les chrĂ©tiens, qu’en prĂ©voyant le sort lamentable qui attend les Juifs qui refusent de se convertir aprĂšs la DeuxiĂšme Venue. Il y a lĂ  une perversitĂ© rĂ©vĂ©latrice. Contrairement aux soi-disant nouveaux antisĂ©mites’ qui n’ont aucune hostilitĂ© envers les Juifs en tant que peuple, les sionistes chrĂ©tiens accordent la prioritĂ© Ă  leur enthousiasme pour l’État d’IsraĂ«l, tout en Ă©tant prĂȘts Ă  perturber la vie des Juifs de la diaspora et mĂȘme finalement des Juifs israĂ©liens et sionistes. Peut-ĂȘtre est-ce moins de la perversitĂ© que de l’opportunisme. IsraĂ«l n’a jamais hĂ©sitĂ© Ă  soutenir les dirigeants les plus oppressifs et dictatoriaux des pays Ă©trangers, Ă  condition qu’ils achĂštent des armes et n’adoptent pas une diplomatie anti-israĂ©lienne. Le message de fĂ©licitations de Netanyahu Ă  Jair Bolsonaro, le dirigeant brĂ©silien nouvellement Ă©lu, n’est que le cas le plus rĂ©cent, et IsraĂ«l a Ă©tĂ© rapidement rĂ©compensĂ© par l’annonce de la dĂ©cision de se joindre aux États-Unis pour dĂ©placer son ambassade Ă  JĂ©rusalem. En rĂ©alitĂ©, les accusateurs du soi-disant nouvel antisĂ©mitisme’ sont Ă  l’aise Ă  la fois avec le sionisme chrĂ©tien et avec les dirigeants politiques Ă©trangers qui manifestent des inclinations fascistes. En rĂ©alitĂ©, un Ɠil aveugle sur la rĂ©alitĂ© fondamentale du vĂ©ritable antisĂ©mitisme est une caractĂ©ristique du nouvel antisĂ©mitisme tant prĂŽnĂ© par les sionistes militants. Pour une documentation abondante, voir le livre important de Jeff Halper, War Against the People Israel, the Palestinians and Global Pacification 2015. Dans un tel contexte, nous avons besoin d’un terme descriptif qui identifie ce phĂ©nomĂšne et rejette ses affirmations insidieuses. Je propose ici l’expression inĂ©lĂ©gante suivante le nouveau nouvel antisĂ©mitisme’». L’idĂ©e de cette expression est de suggĂ©rer que ce sont ces nouveaux antisĂ©mites et non les critiques et les militants critiques d’IsraĂ«l qui sont les vĂ©ritables porteurs de la haine envers les Juifs en tant que Juifs. Ce rejet de la campagne visant Ă  discrĂ©diter, voire Ă  criminaliser les soi-disant nouveaux antisĂ©mites’ contient deux sortes d’arguments. PremiĂšrement, cette campagne dĂ©tourne les critiques de la persistance d’une rĂ©alitĂ© alarmante, du calvaire persistant de l’apartheid imposĂ© Ă  l’ensemble du peuple palestinien dans son ensemble, ce qui devrait devenir la prĂ©occupation majeure de tous ceux qui souhaitent ce qu’il y a de mieux pour l’humanitĂ©. DeuxiĂšmement, elle dĂ©tourne dĂ©libĂ©rĂ©ment ou non l’attention des objections Ă  un vĂ©ritable antisĂ©mitisme en acceptant de la part de l’État d’IsraĂ«l son attachement aux sionistes chrĂ©tiens et aux Ă©vangĂ©liques, et avec des dirigeants fascistes qui prĂȘchent des messages de haine ethnique. En conclusion, nous qui sommes attaquĂ©s en tant que soi-disant nouveaux antisĂ©mites’ essayons rĂ©ellement d’honorer notre identitĂ© humaine et de rejeter les loyautĂ©s tribales ou les alignements gĂ©opolitiques, dans notre engagement pour la rĂ©alisation des droits des Palestiniens, et surtout de leur droit Ă  l’autodĂ©termination. En tant que Juifs, tenir IsraĂ«l responsable en vertu des normes utilisĂ©es pour condamner les dirigeants politiques et militaires nazis survivants revient Ă  honorer l’hĂ©ritage de l’holocauste et non Ă  le souiller. En revanche, quand IsraĂ«l vend des armes et offre de la formation en contre-insurrection dans le monde entier Ă  des gouvernements dirigĂ©s par des fascistes ou reste prĂȘt Ă  accepter l’Arabie saoudite post-Khashoggi comme un alliĂ© prĂ©cieux, il masque la nature malfaisante de l’holocauste d’une maniĂšre qui pourrait hanter IsraĂ«l et mĂȘme les Juifs de la diaspora Ă  l’avenir. Richard Falk – Source Aurdip Cet article PerversitĂ© ! Le nouveau nouvel antisĂ©mitisme » est apparu en premier sur Centre Zahra France. from Centre Zahra France via IFTTT
Hisreal name was Rolihlahla Mandela. Later his primary school teacher gave him the British name of Nelson because it was the tradition. He was born on July 18th, 1918 in Mvezo, Transkei, South Africa. His father who was the chief of the Thembu tribe got marr ied 4 times and he had 14 children. Unfortunately he died when Nelson was 9 years old. TĂ©lĂ©charger l'article TĂ©lĂ©charger l'article Si prononcer un discours en public peut ĂȘtre une Ă©preuve difficile en soi, l’exercice devient encore plus compliquĂ© si vous devez l’écrire vous-mĂȘme. En effet, un discours doit ĂȘtre captivant et selon les circonstances, il doit informer, convaincre, motiver ou divertir l’auditoire. Il est donc essentiel de prendre le temps de construire et d’écrire votre texte. DĂ©finissez l’objectif de votre discours, faites des recherches sur votre sujet et structurez votre intervention de maniĂšre Ă  engager votre public [1] . 1 Faites des recherches sur votre sujet. Si vous devez informer ou persuader le public, votre crĂ©dibilitĂ© est essentielle. Vous devez donc connaitre votre sujet de façon exhaustive. Ne vous focalisez pas sur votre point de vue personnel et cherchez tous les arguments liĂ©s Ă  votre propos. Vous pourrez ainsi parer toute question du public et mieux le convaincre. Informez-vous en utilisant tous les supports pertinents Ă  votre disposition. Puisez votre connaissance dans les livres, les Ă©tudes, les articles universitaires et les journaux. Renseignez-vous Ă©galement auprĂšs d’experts ou sur les sites en ligne en prenant soin de vĂ©rifier la crĂ©dibilitĂ© des informations. Si vous Ă©crivez un discours dans le cadre d’un projet scolaire ou universitaire, il peut ĂȘtre prĂ©fĂ©rable de ne pas multiplier les sources. En cas de doute, demandez conseil Ă  votre professeur ou tuteur. 2 Ébauchez le plan de votre discours. DĂ©finissez l’objectif de votre discours. Il peut s’agir d’une prĂ©sentation professionnelle, d’un discours d’ouverture d’un Ă©vĂšnement, d’une intervention lors d’une rĂ©union d’élĂšves, d’un plaidoyer pour sensibiliser le public Ă  une cause ou encore des vƓux dans le cadre d’une cĂ©rĂ©monie privĂ©e. Votre discours peut ainsi ĂȘtre fait pour informer, convaincre, motiver, sensibiliser, remercier ou divertir ses destinataires. Une fois votre objectif Ă©tabli, notez toutes vos idĂ©es et retenez celles qui vous paraissent les plus pertinentes. Ébauchez ensuite le plan de votre discours en les organisant sous forme d’énumĂ©ration de mots-clĂ©s ou de liste numĂ©rotĂ©e [2] . Si votre discours vise Ă  convaincre, vous pouvez le prĂ©senter sous forme de problĂšme Ă  rĂ©soudre. Le corps du texte sera donc composĂ© de deux parties. Soulevez les questions d’intĂ©rĂȘt dans la premiĂšre et dĂ©veloppez-les dans des sous-parties. Dans la seconde, prĂ©sentez vos solutions en tentant de rĂ©pondre Ă  chaque Ă©lĂ©ment Ă©voquĂ© dans la premiĂšre partie. Conseil n’écrivez pas votre texte. Concentrez-vous sur le fond de votre propos et sur l’organisation de vos idĂ©es. L’écriture proprement dite n’est que l’étape finale du processus. 3 Trouvez une accroche efficace. Les premiĂšres minutes de votre discours sont capitales pour susciter l’intĂ©rĂȘt et l’attention de l’auditoire [3] . Selon les circonstances, vous pouvez l’introduire par un trait d’humour, un fait marquant ou un chiffre Ă©loquent. Captez votre public en lui posant une question ouverte ou fermĂ©e en lien avec votre sujet [4] . Par exemple, si vous voulez motiver des personnes Ă  perdre du poids et avez Ă©tĂ© vous-mĂȘme dans une situation comparable, racontez une expĂ©rience vĂ©cue afin de les toucher. En outre, en vous impliquant personnellement, vous renforcerez votre crĂ©dibilitĂ©. Par exemple, commencez votre discours en Ă©voquant Ă  quel point il Ă©tait difficile de monter quelques marches lorsque vous Ă©tiez en surpoids. Pour inciter les personnes Ă  rĂ©duire leur dĂ©pendance aux Ă©nergies fossiles, ouvrez votre discours sur un chiffre rĂ©vĂ©lateur ou un fait frappant. Par exemple, faites le lien entre l’exploitation du charbon et du pĂ©trole, le rĂ©chauffement climatique et les phĂ©nomĂšnes mĂ©tĂ©orologiques dĂ©vastateurs [5] . Dans l’idĂ©al, appuyez-vous sur un cas concret et rĂ©cent. 4 Contextualisez votre discours. Une fois votre accroche trouvĂ©e, prĂ©parez l’introduction de votre intervention. Elle doit poser le cadre gĂ©nĂ©ral de votre discours et donner au public une raison de vous Ă©couter. Commencez par vous prĂ©senter, car vous n’ĂȘtes pas forcĂ©ment connu de tous. De plus, dire qui vous ĂȘtes vous donne de la lĂ©gitimitĂ©, renforce votre crĂ©dibilitĂ© et crĂ©e un lien avec les auditeurs. Qu’il s’agisse de prĂ©senter un projet scolaire ou d’annoncer une nouvelle Ă  des collaborateurs, indiquez le motif et l’objectif de votre intervention. À dĂ©faut d’une explication claire, le public risque de se dĂ©sintĂ©resser de votre propos. Si vous organisez une collecte de fonds, prĂ©sentez le projet ou la cause que vous soutenez en introduction. Par exemple, si votre discours est un appel aux dons pour financer la recherche contre la maladie d’Alzheimer, dĂ©crivez briĂšvement la pathologie et ses effets les plus graves. Incluez des chiffres marquants, une description des derniĂšres avancĂ©es scientifiques ou une expĂ©rience Ă©mouvante. Conseil prĂ©parez une introduction courte et percutante. À l’écrit, elle ne doit pas dĂ©passer un paragraphe. Ne donnez que les Ă©lĂ©ments les plus marquants puis dĂ©veloppez-les dans le corps de votre discours. 5 Organisez vos idĂ©es de façon logique. Un discours est d’autant plus efficace qu’il est simple tant sur le fond que sur la forme. Axez votre dĂ©veloppement autour de trois Ă  cinq points majeurs. Leur organisation dĂ©pend du contenu de votre discours. Vous pouvez ainsi suivre un ordre chronologique, Ă©tablir une comparaison, mettre en valeur un lien de causalitĂ© ou opter pour une structure acadĂ©mique. L’essentiel est de crĂ©er un plan logique et comprĂ©hensible [6] [7] . Une fois vos idĂ©es structurĂ©es, Ă©tayez-les avec des faits objectifs, des statistiques vĂ©rifiĂ©es ou des anecdotes percutantes. À l’écrit, une idĂ©e peut correspondre Ă  un paragraphe, Ă©ventuellement lui-mĂȘme subdivisĂ©. Par exemple, pour sensibiliser le public Ă  la lutte contre les tests sur les animaux dans l’industrie cosmĂ©tique, vous pouvez prĂ©voir un plan en trois parties. Dans un premier temps, expliquez en quoi les tests sur les animaux sont des actes de cruautĂ©. Dans un second temps, dĂ©montrez l’inutilitĂ© de ces procĂ©dĂ©s. Terminez en dĂ©taillant les alternatives qui rendent ces mĂ©thodes obsolĂštes. DĂ©veloppez vos parties en incluant des arguments scientifiques, juridiques, Ă©conomiques, commerciaux, Ă©thiques ou sociaux. 6 Structurez chaque partie. PrĂ©parez une ou deux phrases pour l’introduire et concluez-la par un rĂ©sumĂ©. Ces Ă©lĂ©ments sont les jalons de votre discours et participent Ă  sa construction. En outre, ils marqueront davantage l’esprit des auditeurs que le contenu de la partie proprement dit. Vous devez donc soigner l’introduction et la conclusion de vos sections en privilĂ©giant la concision et la simplicitĂ©. Par exemple, si vous prĂ©parez un discours sur les effets de la course Ă  pied, vous pouvez consacrer une partie aux courbattures. Commencez-la en rappelant Ă  l’auditoire le point que vous allez traiter. DĂ©finissez ensuite le symptĂŽme et dĂ©taillez ses mĂ©canismes physiologiques, les gestes de prĂ©vention et tout autre Ă©lĂ©ment soutenant votre propos. Terminez en rĂ©sumant en une ou deux phrases le message principal de la partie. 7 Soignez vos transitions. Elles lient les parties entre elles, ce qui permet de composer un discours fluide et cohĂ©rent. En l’absence de ces transitions, votre texte semblera hachĂ© et dĂ©sorganisĂ© [8] . Selon la teneur de votre discours, intĂ©grez simplement des mots de liaison ou connecteurs logiques [9] ou prĂ©parez des transitions de quelques phrases. Pour introduire votre discours, vous pouvez dire je souhaite vous parler de » ou parlons de ». Au sein d’une partie, liez vos phrases par des mots simples comme les conjonctions de coordination que sont mais », ou », et », donc », or », ni » et car ». Pour prĂ©senter un plan en deux parties, vous pouvez opter pour les expressions dans un premier temps » et dans un second temps ». Pour annoncer un plan en trois parties, vous pouvez utiliser les connecteurs d’abord », ensuite » et enfin ». Pour souligner une chronologie, vous pouvez recourir Ă  des mots simples comme au dĂ©but », puis », encore » et enfin ». Pour insister sur une dimension temporelle, optez pour des expressions telles que de nos jours », en cet instant », alors mĂȘme que nous sommes lĂ  » ou aujourd’hui ». Pour mettre en valeur un lien de causalitĂ©, liez vos parties par des expressions telles que ce qui nous amĂšne au point suivant » ou par consĂ©quent ». Pour conclure une partie, vous pouvez dire comme je viens de l’exposer » ou pour rĂ©sumer ». 8 Concluez votre discours par un appel au public. Si votre objectif est de prĂ©senter un projet, d’informer ou de sensibiliser le public, interagissez avec lui. En fin d’intervention, incitez les auditeurs Ă  se renseigner davantage, Ă  contribuer financiĂšrement Ă  votre projet, Ă  changer leurs habitudes de vie ou simplement Ă  vous poser des questions. Par exemple, si vous avez consacrĂ© votre discours aux effets du rĂ©chauffement climatique sur la population d’ours polaires, concluez en fournissant les informations de contact d’associations Ɠuvrant pour cette cause ou pour la protection de l’environnement. Si vous avez partagĂ© une expĂ©rience personnelle liĂ©e au surpoids, terminez votre discours en donnant des conseils concrets ou le nom de personnes ou d’associations qui vous ont aidĂ©. 1 Adaptez le vocabulaire Ă  votre public. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, privilĂ©giez la simplicitĂ© et la concision afin que votre discours soit clair et correctement compris. Si vous devez utiliser des termes spĂ©cifiques ou complexes, prenez le temps de les expliquer si nĂ©cessaire. Par exemple, si vous traitez un sujet scientifique, utilisez un langage technique si vous vous adressez Ă  des professionnels, mais Ă©vitez le jargon si vous parlez Ă  des profanes [10] . Pour crĂ©er un discours dynamique et comprĂ©hensible, ponctuez rĂ©guliĂšrement vos phrases par des points ou des virgules et privilĂ©giez la forme active. Optez pour des structures grammaticales simples, voire Ă©lĂ©mentaires. Par exemple, si vous vous exprimez sur l’importance du poids corporel, Ă©vitez les phrases complexes du type Atteindre et maintenir un poids de forme est un voyage de longue haleine, mais il en vaut la peine, car il permet d’accomplir de vĂ©ritables exploits physiques qui nourrissent la confiance en soi et crĂ©ent un sentiment de fiertĂ©. » Vous risquez d’ennuyer voire d’agacer le public. PrĂ©fĂ©rez une structure plus directe comme Maitrisez votre poids pour vous dĂ©passer au quotidien. Vous en serez plus heureux chaque jour. » Le rythme d’un discours est important [11] . S’il est uniforme et monotone, le public risque de s’ennuyer et de se dĂ©concentrer [12] . Pour maintenir l’auditoire en alerte, variez les longueurs de vos phrases et prĂ©voyez des temps de pause. En effet, les silences peuvent, entre autres, mettre en valeur un point ou aider Ă  rĂ©cupĂ©rer l’attention des auditeurs [13] . 2 Limitez l’emploi des pronoms personnels. Pour impacter le public, privilĂ©giez l’utilisation de noms propres identifiables. Nommez les personnes, les lieux et les choses que vous Ă©voquez dans votre discours, quitte Ă  les rĂ©pĂ©ter. NĂ©anmoins, l’usage des pronoms personnels et des adjectifs dĂ©monstratifs peut ĂȘtre une stratĂ©gie de communication [14] . RĂ©servez l’emploi de la premiĂšre personne du singulier Ă  une prĂ©sentation ou Ă  un exposĂ©. Utilisez la premiĂšre personne du pluriel pour vous associer au public et l’inciter Ă  agir. Optez pour la deuxiĂšme personne du pluriel pour interpeler directement l’auditoire. Limitez l’usage du pronom il » en tant que pronom impersonnel, car il peut alourdir vos phrases. Par exemple, vous pouvez remplacer il faut lutter » par luttons ». Le pronom on » est versatile. Vous pouvez l’employer pour dĂ©signer une entitĂ© abstraite ou pour remplacer un autre pronom [15] . Utilisez les pronoms dits toniques tels que moi », vous », eux », lui » ou elle » pour insister sur une personne ou une entitĂ©. Les pronoms et adjectifs dĂ©monstratifs comme ceux-ci », cette » ou celui-lĂ  [16] » permettent de nuancer le discours. Par exemple, celle-lĂ  » implique un Ă©loignement entre le locuteur et l’entitĂ© dĂ©signĂ©e. 3 RĂ©pĂ©tez les mots importants. Si la rĂ©pĂ©tition alourdit un texte Ă  l’écrit, elle est une stratĂ©gie de communication Ă  l’oral. Plus un message est rĂ©pĂ©tĂ©, plus il impacte l’inconscient de son destinataire et devient convaincant. Cette technique est employĂ©e dans des domaines aussi variĂ©s que la politique ou la publicitĂ© [17] . Pour marquer les esprits, recourez aux figures de style de l’insistance. Par exemple, l’anaphore est la rĂ©pĂ©tition d’un mĂȘme mot au dĂ©but d’une succession de phrases. La redondance est plus subtile que la rĂ©pĂ©tition simple, car elle utilise des mots d’un mĂȘme champ lexical [18] . Par exemple, pour motiver des vendeurs Ă  promouvoir un nouveau produit appelĂ© Synergie, rĂ©pĂ©tez ce nom tout au long de votre discours. Incluez-le tel quel dans vos phrases ou dans des jeux de mots tels que travaillez en synergie ». Pour insister sur l’idĂ©e que courir participe au bienĂȘtre mental, enchainez des phrases courtes telles que courir aide Ă  surmonter la douleur » ou courez pour vous sentir mieux. » 4 SĂ©lectionnez les donnĂ©es objectives les plus pertinentes. Les faits et les chiffres renforcent la crĂ©dibilitĂ© de votre propos, Ă  condition qu’ils soient vĂ©rifiĂ©s, pertinents et exempts de tout biais. Il est donc important de ne choisir que les plus intĂ©ressants, au risque de noyer votre message et de dĂ©sorienter l’auditeur [19] . SĂ©lectionnez des citations, des statistiques ou des faits qui peuvent faire rĂ©agir le public. Vous pouvez les mettre en valeur en les plaçant au dĂ©but d’un pragraphe [20] . Il est prĂ©fĂ©rable de vous en tenir Ă  un ou deux Ă©lĂ©ments par partie, mais vous pouvez en intĂ©grer davantage en fonction de votre discours. Par exemple, si vous voulez sensibiliser le public sur le dĂ©clin de la faune sauvage, dire que 60 % des espĂšces ont disparu depuis les annĂ©es 70 est suffisant pour interpeler les auditeurs [21] . Il est inutile, voire contreproductif, de donner des statistiques dĂ©taillĂ©es par espĂšce. Si vous reprenez les travaux d’un expert, vous pouvez en citer un extrait s’il est simple et court. À l’écrit, il ne doit pas dĂ©passer deux ou trois lignes. Si la citation est longue ou manque de clartĂ©, vous pouvez la reprendre si elle est particuliĂšrement pertinente. Dans ce cas, veillez Ă  l’expliciter afin qu’elle soit comprise par tous. 5 Adaptez le ton de votre discours. Selon les circonstances, vous pouvez opter pour un ton sĂ©rieux, lĂ©ger, humoristique, dramatique ou passionnĂ©. En associant le ton adĂ©quat avec des mots judicieusement choisis, vous pourrez faire passer votre message plus efficacement. Par exemple, si vous Ă©voquez votre passion pour la nourriture dans un discours sur le mĂ©tier de chef cuisinier, adoptez un ton lĂ©ger teintĂ© d’humour. Vous pouvez ainsi ponctuer votre discours d’anecdotes amusantes. 6 Utilisez des supports visuels. Le recours Ă  des panneaux de prĂ©sentation, une projection, une vidĂ©o ou Ă  un montage sur un logiciel comme PowerPoint peut ĂȘtre utile. Il doit cependant ĂȘtre maitrisĂ©, au risque d’ĂȘtre contreproductif. En effet, si vous multipliez les supports ou si vos schĂ©mas sont trop compliquĂ©s, l’auditeur ne vous Ă©coutera pas, car son attention sera focalisĂ©e sur ce qu’il voit [22] . Si vous utilisez des graphiques, des images ou des dessins, assurez-vous qu’ils soient clairs et faciles Ă  comprendre. Le support visuel est un complĂ©ment et un soutien Ă  votre discours. Vous ne devez pas lire le contenu de votre prĂ©sentation, au risque d’ennuyer le public. 7 Perfectionnez votre discours. Lorsque l’écriture est terminĂ©e, relisez votre texte Ă  haute voix plusieurs fois. Relevez chaque Ă©lĂ©ment Ă  amĂ©liorer afin d’écrire un discours cohĂ©rent et percutant. Il peut s’agir d’un mot ou d’une phrase Ă  modifier, d’une donnĂ©e Ă  supprimer, d’un argument Ă  ajouter ou de l’ordre des parties Ă  changer. Si nĂ©cessaire, entrainez-vous avec un chronomĂštre. La seule lecture est insuffisante, car votre discours est destinĂ© Ă  produire un effet sur les auditeurs. Pour repĂ©rer d’éventuelles lacunes, rĂ©pĂ©tez votre texte en imaginant le public face Ă  vous. Utilisez les bonnes intonations, les pauses et la gestuelle. Conseil entrainez-vous devant une personne de confiance comme un membre de votre famille, un ami, un collĂšgue ou une personne concernĂ©e par votre discours. Prenez en compte son avis pour amĂ©liorer votre texte. RĂ©fĂ©rences À propos de ce wikiHow RĂ©sumĂ© de l'articleXPour Ă©crire un discours, commencez par une dĂ©claration qui attire l'attention, comme Avant de commencer mon discours, j'ai quelque chose d'important Ă  dire. » Une fois que vous avez attirĂ© l'attention de tout le monde, passez Ă  l'argument ou au point le plus fort, car c'est ce dont le public se souviendra le plus. Utilisez des transitions tout au long du discours, comme Cela nous ramĂšne Ă  une vue d'ensemble », pour que le public ne se perde pas. Pour conclure, rĂ©pĂ©tez les points clĂ©s et laissez votre auditoire sur une question ou quelque chose qui le poussera Ă  rĂ©flĂ©chir. Pour apprendre Ă  Ă©diter votre premier brouillon, faites dĂ©filer vers le bas ! Cette page a Ă©tĂ© consultĂ©e 112 082 fois. Cet article vous a-t-il Ă©tĂ© utile ?
PRESENTATIONTITLE SUBTITLE Nelson Mandela Quel rÎle a-t-il joué dans la lutte ségrégationniste? Double click to edit sommaire et introduction Partie 1: La courte biographie de Nelson Mandela Partie 2: 3 principales luttes/combats menés par Nelson Mandela Partie 3:
DĂ©bats Comprendre un monde qui change douziĂšme volume de la collection publiĂ©e par "Le Monde". Le pays se bat pour rĂ©sorber les inĂ©galitĂ©s, la pauvretĂ©, le chĂŽmage et terrasser la criminalitĂ©. L'histoire de l'Afrique du Sud ne commence pas avec l'instauration du rĂ©gime de l'apartheid, en 1948. Elle ne se termine pas avec la consĂ©cration de Nelson Mandela, en 1994. Cela est une Ă©vidence. Mais il en est une autre. Si l'on interroge nos contemporains sur ce pays, ils rĂ©pondent "apartheid" et "Mandela". Comme s'il leur venait spontanĂ©ment Ă  l'esprit l'Afrique du Sud, c'est le pays de Nelson Mandela, qui a mis fin Ă  l'apartheid en devenant prĂ©sident de la RĂ©publique. Simpliste, mais pas faux. Apartheid, d'abord. Le mot vient du français "Ă  part" et signifie "sĂ©paration" en afrikaans, la langue des Afrikaners. Certains auteurs affirment qu'il est utilisĂ© pour la premiĂšre fois en 1917 par Jan Smuts, dans l'un de ses discours, bien avant qu'il ne devienne premier ministre, en 1919. Il s'agit d'une politique de dĂ©veloppement sĂ©parĂ© des populations, en fonction de critĂšres ethniques et linguistiques, dans des zones gĂ©ographiques choisies. Cette politique est officialisĂ©e Ă  grand renfort de lois et de rĂšglements, Ă  partir de 1948, par le Parti national, dirigĂ© par le pasteur calviniste Daniel Malan. La population est classĂ©e en quatre catĂ©gories principales les Blancs, les Indiens, les MĂ©tis et les Noirs. Les villes sont rĂ©servĂ©es aux Blancs, les autres communautĂ©s sont confinĂ©es dans des ghettos. L'apartheid, terme gĂ©nĂ©rique, est divisĂ© en deux branches le "petit apartheid", qui limite les contacts des Blancs avec les non-Blancs, et le "grand apartheid", qui dĂ©finit l'espace en zones gĂ©ographiques sĂ©parĂ©es et ethniquement dĂ©terminĂ©es. Le "petit apartheid" concerne surtout les transports publics et plus gĂ©nĂ©ralement les lieux ouverts au public. Le "grand apartheid" culmine avec le regroupement forcĂ© des Noirs, en fonction de leur origine tribale et de leur langue, dans des bantoustans destinĂ©s Ă  devenir des "pays indĂ©pendants". RĂ©sultat un grand pays riche et prospĂšre peuplĂ© de Blancs sud-africains accueillant un grand nombre de travailleurs noirs immigrĂ©s, citoyens de bantoustans trĂšs pauvres "indĂ©pendants" ou "autonomes" ; ces derniers produisant les richesses dont les premiers profitent. Mandela, ensuite. La vie de Nelson Mandela est un roman. Et, une fois encore, la rĂ©alitĂ© dĂ©passe la fiction. EntrĂ© dans la vie adulte, l'homme s'engage dans un combat pour la justice et l'Ă©galitĂ©. Il ne dĂ©viera jamais. En 1944, avec ses complices Walter Sisulu et Oliver Tambo, il crĂ©e la Ligue de la jeunesse du CongrĂšs national africain ANC, organisation nĂ©e en 1912 pour s'opposer Ă  l'apartheid. L'ANC se lance dans la lutte armĂ©e en 1961. Mandela dirige Umkhonto We Sizwe "la lance de la nation", la branche militaire de l'organisation. Il est arrĂȘtĂ© par la police en 1962 et condamnĂ© en 1964 Ă  la rĂ©clusion Ă  perpĂ©tuitĂ©. Il passe vingt-sept annĂ©es de sa vie en prison. Il est libĂ©rĂ© le 11 fĂ©vrier 1990, par la volontĂ© du prĂ©sident Frederik De Klerk, arrivĂ© au pouvoir six mois plus tĂŽt. De Klerk a compris que la minoritĂ© blanche ne pourrait pas indĂ©finiment diriger le pays en opprimant la majoritĂ© noire. Hors nĂ©gociations, point de salut. Celles-ci sont menĂ©es au pas de charge. L'apartheid est officiellement aboli le 30 juin 1991. Trois ans aprĂšs la libĂ©ration de Mandela, le pays dispose d'une Constitution intĂ©rimaire et se prĂ©pare aux premiĂšres Ă©lections multiraciales, organisĂ©es le 27 avril 1994. L'ANC sort vainqueur du scrutin et Nelson Mandela devient le premier prĂ©sident noir de toute l'histoire de l'Afrique du Sud. Le pays connaĂźt un Ă©tat de grĂące sans prĂ©cĂ©dent. Mandela nomme deux vice-prĂ©sidents, Thabo Mbeki et Frederik De Klerk. Il se consacre Ă  la Rainbow Nation et annonce rapidement qu'il ne briguera pas de second mandat. Thabo Mbeki lui succĂšde en 1999. Il n'achĂšve pas son deuxiĂšme mandat, victime d'une fronde de l'ANC, conduite par Jacob Zuma, qui gagnera les Ă©lections de 2009. L'Afrique du Sud a triomphĂ© de l'apartheid. Elle se bat maintenant pour rĂ©sorber les inĂ©galitĂ©s, la pauvretĂ©, le chĂŽmage et terrasser la criminalitĂ©. Elle vit de plain-pied dans la dĂ©mocratie... suspendue aux bulletins de santĂ© de Nelson Mandela. "L' Afrique du Sud de l'apartheid Ă  Mandela", 104 pages, 6,90 euros. Prochain volume "Etat-providence un modĂšle Ă  rĂ©inventer" parution le 28 mars. FrĂ©dĂ©ric Fritscher Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
NelsonMandela (1918 –2013) Nelson Mandela, l’un des symboles de la lutte pour les droits de l’Homme le plus connu de notre Ă©poque, est un homme dont le dĂ©vouement Ă  la libertĂ© de son peuple a inspirĂ© les dĂ©fenseurs des droits de l’Homme du monde entier. NĂ© au Transkei, en Afrique du Sud, fils d’un chef tribal, Mandela a reçu
International En endossant le maillot vert des Springboks, Mandela a conquis les Blancs et marquĂ© un point dĂ©cisif dans sa bataille pour la rĂ©conciliation nationale. Nelson Mandela fĂ©licite le capitaine de l'Ă©quipe de rugby d'Afrique du Sud, François Pienaar, le 24 juin 1995, Ă  Johannesburg. © Jean-Pierre Muller / AFP L'image, relayĂ©e par le film de Clint Eastwood Invictus, est devenue lĂ©gendaire le 24 juin 1995, les Springboks sud-africains viennent de battre la Nouvelle-ZĂ©lande et Nelson Mandela, prĂ©sident depuis un an, revĂȘtu du maillot n° 6 du capitaine blanc François Pienaar, remet Ă  ce dernier la coupe du monde que son pays a remportĂ©e. Conscients du moment historique, les deux hommes Ă©changent des propos qui le sont tout autant. Le prĂ©sident allume la premiĂšre mĂšche "François, merci pour ce que vous avez fait pour votre pays." Le capitaine le suit sur le mĂȘme terrain "Non, monsieur le PrĂ©sident, merci pour ce que vous avez fait." La foule hurle alors "Nelson, Nelson !" Une foule composĂ©e Ă  95 % de Blancs. Dans l'imaginaire sud-africain, la scĂšne qui se dĂ©roule ce jour-lĂ  Ă  l'Ellis Park de Johannesburg renvoie Ă©videmment Ă  un autre stade, celui de Soweto, oĂč Mandela, une semaine aprĂšs sa libĂ©ration en 1991, avait Ă©tĂ© acclamĂ©, mais seulement par le peuple noir. Cette fois, le chef de l'État est ovationnĂ© par des Blancs. Car il a endossĂ© ce maillot vert marquĂ© de l'antilope, incarnation d'un sport, le rugby, rĂ©servĂ© aux Blancs. Un maillot symbole mĂȘme de l'apartheid, donc de l'ennemi. Mandela a eu cette intuition gĂ©niale pour conquĂ©rir le coeur des Blancs. Et peu importe si l'Ă©quipe victorieuse compte dans ses rangs un seul Noir, Chester Williams, les Springboks ont avec eux ce seiziĂšme joueur, dĂ©cisif. Juste avant le coup d'envoi, Mandela Ă©tait dĂ©jĂ  descendu sur le terrain pour serrer la main des joueurs, habillĂ© de ce maillot. Le geste avait sidĂ©rĂ© le public, un moment silencieux. Les foules sont versatiles. Au silence avaient succĂ©dĂ©, heureusement, des acclamations. Le ballon ovale rĂ©unit la nation entiĂšre Mandela prĂ©parait son coup depuis longtemps. Jusque-lĂ , les Noirs ont pratiquĂ© avec le rugby la politique du bĂąton. Car ce sont les manifestations anti-apartheid, lors des matchs des Springboks, qui ont menĂ© Ă  partir de 1970 au boycott de l'Afrique du Sud, l'isolant sur la scĂšne internationale. Lorsqu'il arrive au pouvoir, en 1994, Mandela est rĂ©solu Ă  pratiquer la politique de la carotte. L'histoire lui a donnĂ© un coup de pouce en confiant en 1992 l'organisation de la Coupe du monde Ă  son pays. Un mois aprĂšs sa prise de fonctions, il invite François Pienaar Ă  venir prendre le thĂ© Ă  Pretoria. OpĂ©ration sĂ©duction. Mandela sait que les Springboks sont huĂ©s par les Noirs lors des confrontations internationales. Dans son propre camp, il aura Ă  braver des rĂ©sistances pour imposer cette politique du ballon ovale, qui a pour objectif de rĂ©unir la nation entiĂšre. Du cĂŽtĂ© blanc, il oblige les joueurs de la sĂ©lection Ă  chanter God Bless Africa, le nouvel hymne national, qui Ă©tait le vieux chant de la rĂ©sistance noire. Le 24 juin 1995, il a atteint son objectif rĂ©concilier Blancs et Noirs derriĂšre le mĂȘme maillot. Comme en 1998 avec la victoire de l'Ă©quipe de France black-blanc-beur, l'unitĂ© n'a qu'un temps, mais elle intervient Ă  un moment critique de la reconstruction, et son souvenir idĂ©alisĂ© dure dans les mĂ©moires. Quinze ans plus tard, une heure avant la finale de la Coupe du monde de football Ă  Johannesburg, le vieil homme fatiguĂ© fait une courte apparition sur la pelouse. Il est assis dans un petit vĂ©hicule motorisĂ© et les Bafana Bafana sont Ă©liminĂ©s depuis longtemps. Mais tout le pays, qui a soutenu son Ă©quipe, cette fois majoritairement noire, songe alors Ă  cette soirĂ©e de l'Ă©tĂ© 1995 oĂč l'homme noir, devant le monde entier, avait revĂȘtu le maillot des Blancs. Je m'abonne Tous les contenus du Point en illimitĂ© Vous lisez actuellement Nelson Mandela et le sport la vraie histoire d'"Invictus" 6 Commentaires Commenter Vous ne pouvez plus rĂ©agir aux articles suite Ă  la soumission de contributions ne rĂ©pondant pas Ă  la charte de modĂ©ration du Point. Vous ne pouvez plus rĂ©agir aux articles suite Ă  la soumission de contributions ne rĂ©pondant pas Ă  la charte de modĂ©ration du Point.
TĂ©lĂ©chargercette image : New York - NY - 20200615 Famke Janssen est vu prendre une photo d'un quotede Nelson Mandela gĂ©ant qui est exposĂ© sur un panneau d'affichage Ă  Soho. -EN PHOTO : Famke Janssen Jose Perez - 2FK9890 depuis la bibliothĂšque d’Alamy parmi des millions de photos, illustrations et vecteurs en haute rĂ©solution.
ï»żSeuls les utilisateurs inscrits depuis au moins 4 jours et ayant fait au moins 15 modifications peuvent la modifier. Nelson Mandela Nelson Mandela Nom Nelson Mandela Date de naissance 18 juillet 1918 Lieu de naissance Mvezo, Afrique du Sud Date de dĂ©cĂšs 5 dĂ©cembre 2013 Lieu de dĂ©cĂšs Johannesburg, Afrique du Sud NationalitĂ© Sud-Africain Modifier voir modĂšle ‱ modifier Nelson Mandela est nĂ© le 18 juillet 1918 Ă  Mvezo, en Afrique du Sud, et mort le 5 dĂ©cembre 2013 Ă  95 ans Ă  Johannesbourg, en Afrique du Sud. Mandela est un homme politique d'Afrique du Sud. Il a Ă©tĂ© le premier prĂ©sident noir de la RĂ©publique d'Afrique du Sud entre 1994 et 19991. Sommaire 1 Formation 2 Engagement politique 3 L'emprisonnement 4 Retour Ă  la libertĂ© Hommages 5 Voir aussi Notes Formation[modifier modifier le wikicode] Nelson Mandela est nĂ© le 18 juillet 1918 en Afrique du Sud. Il est appelĂ© "Rolihlahla" dans sa langue natale le xhosa, cela veut dire "fauteur de troubles". Il a frĂ©quentĂ© l'Ă©cole primaire Ă  Qunu oĂč son professeur Mlle Mdingane lui donna le nom de "Nelson" Ă  cette Ă©poque, c'Ă©tait les professeurs qui donnaient des noms "chrĂ©tiens" et anglais aux Ă©lĂšves sud-africains. Le nom "Mandela" est le nom de son clan une famille royale et c'est une marque de respect de le nommer ainsi. Il est issu d’une famille royale de l'ethnie xhosa et il a treize frĂšres et sƓurs. Dans sa famille il est le premier Ă  aller Ă  l’école. Son pĂšre est mort alors qu’il avait 9 ans. Mandela explique n’avoir ressenti aucun chagrin car il le voyait rarement. AprĂšs le dĂ©cĂšs de son pĂšre, sa mĂšre dĂ©cide qu’il quittera le village de Qunu pour aller en pension dans le village voisin. Ce village Ă©tait plus riche et on y vivait davantage comme des europĂ©ens. C’est dans ce village que Mandela commence Ă  prendre conscience de l’oppression des blancs sur les noirs. À 16 ans il ne considĂšre plus les blancs comme des amis, il trouve que les blancs sont trop violents avec les noirs. En 1939, il va Ă  l'universitĂ© de Fort Hare, la seule universitĂ© pour les noirs. Il entreprend des Ă©tudes d’art mais il est renvoyĂ© de sa fac car il n'a pas respectĂ© le rĂšglement raciste qui sĂ©pare les noirs et les blancs. Il retourne alors dans son village natal mais il dĂ©cide de fuir avec son frĂšre pour Ă©chapper Ă  un mariage forcĂ©. Il va alors Ă  Johannesburg oĂč il fera des petits boulots. Il sera veilleur de nuit dans une mine d’or puis stagiaire dans une entreprise oĂč il classe les dossiers et enfin il dĂ©cide de devenir avocat. Il entreprend alors des Ă©tudes de droit. En 1942 il obtient sa licence de droit et se fait engager dans un cabinet d’avocats grĂące Ă  son ami Walter Sisulu et 9 ans aprĂšs il ouvre le premier cabinet d’avocats dirigĂ© par des noirs ! Engagement politique[modifier modifier le wikicode] En 1943, il devient membre du CongrĂšs National Africain ANC oĂč il lutte contre le racisme et les discriminations. Il lutte contre l'apartheid, le systĂšme raciste de l'Afrique du Sud oĂč les noirs et les blancs n'avaient pas les mĂȘmes droits. En 1943, l'Afrique du Sud est dominĂ©e et gouvernĂ©e par les blancs. Les noirs sont discriminĂ©s. Il devient avocat et membre du parti politique, le CongrĂšs national africain ANC, en 1944, il a longtemps luttĂ© contre l'apartheid2 dans son pays natal, de maniĂšre pacifique , non violente. Cependant son parti, l'ANC, est interdit en 1960, et sa lutte pacifique ne donne aucun rĂ©sultat. En 1944, il rencontre et Ă©pouse Evelyn Mase avec qui il aura deux fils et une fille. Il divorce quelques annĂ©es plus tard 1957 et il rencontre sa seconde femme la mĂȘme annĂ©e Nomzamo Winnifred Winnie» Madikizela avec qui il aura deux filles. Dans les annĂ©es 1950-1960, les Noirs et les Blancs ne peuvent pas se marier. Ils ne peuvent pas habiter dans les mĂȘmes quartiers. Ils n'ont pas les mĂȘmes droits. Ils ne vont pas dans les mĂȘmes Ă©coles. Les Noirs sont moins bien payĂ©s il est trĂšs difficile pour eux d'avoir un bon salaire. Deux personnes de couleur diffĂ©rente ne peuvent pas ĂȘtre amoureuses. Les Noirs et les Blancs ne peuvent pas se mĂ©langer dans des lieux publics. L'emprisonnement[modifier modifier le wikicode] En dĂ©cembre 1961 il lance l'aile de l'armĂ©e de l'ANC dont il devient le commandant en chef. En 1961, il essaie de dĂ©truire et de saboter des bĂątiments publics et des installations militaires. Il est arrĂȘtĂ© en 1962. En juin 1964, il est condamnĂ© Ă  perpĂ©tuitĂ©. Il reste 27 ans sur l'Ăźle de Robben oĂč il est dĂ©tenu prisonnier. Il devient le symbole de la lutte contre l'apartheid. Retour Ă  la libertĂ©[modifier modifier le wikicode] Il est relĂąchĂ© en fĂ©vrier 1990 car le monde entier rĂ©clame sa libĂ©ration. Le 30 juin 1991 l’apartheid est dĂ©finitivement abolie. La mĂȘme annĂ©e il est Ă©lu prĂ©sident de l’ANC et dirige les nĂ©gociations du retour de la paix entre les noirs et les blancs. Deux ans plus tard il reçoit le prix Nobel de la paix avec le dernier prĂ©sident de l’apartheid Frederik de Klerk. En 1994, il devient le premier prĂ©sident noir d'Afrique du Sud, jusqu'en 1999. Il mĂšne une politique de rĂ©conciliation nationale entre les Blancs et les Noirs et lutte contre les inĂ©galitĂ©s Ă©conomiques. Il instaure une dĂ©mocratie en Afrique du Sud. À la fin de son mandat, il lutte contre la pauvretĂ© et le SIDA. Il milite pour la dĂ©fense des droits de l'homme. En 1996, il divorce avec Winnie » dont il Ă©tait sĂ©parĂ© depuis quatre ans et deux ans plus tard, il Ă©pouse Graça Machel. En 1999, il se retire de la vie politique et il meurt le 5 dĂ©cembre 2013, Ă  l’ñge de 95 ans. Hommages[modifier modifier le wikicode] Des livres, des musĂ©es, des films et des statues racontent la vie de Nelson Mandela et de l'Afrique du Sud durant l'Apartheid. ex "Invictus" ; "Mandela un long chemin vers la libertĂ©". Voir aussi[modifier modifier le wikicode] Apartheid Notes[modifier modifier le wikicode] ↑ Nelson Mandela, sur Nobel-paix. ch. ConsultĂ© le 9 mai 2010. ↑ Forme de racisme affichĂ© dans les rĂšglements ou lois d'un pays, reposant notamment sur la sĂ©paration raciale et en particulier la domination de la minoritĂ© blanche sur la majoritĂ© noire.
Aulendemain de la cĂ©rĂ©monie d'hommage au stade de Soweto, la dĂ©pouille de l'ex-prĂ©sident sud-africain va ĂȘtre exposĂ©e pendant trois jours Ă  l'Union Building de Pretoria, siĂšge du gouvernement. L'occasion pour des centaines de milliers

Mandela Day l'Afrique du Sud libre et multiraciale honore son fondateur Le 18 juillet 2011, Mandela avait 93 ans. Cet anniversaire a Ă©tĂ© fĂȘtĂ© par la nation sud-africaine toute entiĂšre. Dans toutes les Ă©coles du pays, plus de 12 millions d'enfants ont chantĂ© un "joyeux anniversaire" spĂ©cial, africanisĂ© pour l'occasion. Radios et tĂ©lĂ©visions transmettaient la chanson, que tous les habitants du pays Ă©taient invitĂ©s Ă  reprendre en coeur. L'Ă©vĂ©nement a une dimension nationale c'est la fondation Madiba surnom donnĂ© au prĂ©sident Nelson Mandela qui a fait du 18 juillet une fĂȘte nationale. En 2009, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations Unies, Ban Ki-Moon a donnĂ© Ă  cet Ă©vĂ©nement une portĂ©e internationale, en souhaitant que tous rĂ©pondent Ă  l'appel lancĂ© par l'ONU de consacrer 67 minutes de son temps - 67, pour les 67 annĂ©es consacrĂ©es par Mandela Ă  son combat politique pour une Afrique du sud multiraciale et tolĂ©rante - Ă  aider ses semblables. "Chacun se souvient d'une figure inspiratrice qui a jouĂ© un rĂŽle important dans sa vie ... La meilleure maniĂšre de remercier Nelson Mandela pour son travail, c'est en agissant ensemble pour les autres et inspirer le changement" a-t-il dĂ©clarĂ©. Dans le cadre d'opĂ©rations souvent parrainĂ©es par les mĂ©dias ou les syndicats, de nombreux sud-africains ont ainsi Ă©tĂ© appelĂ©s Ă  nettoyer ou repeindre Ă©coles, hospices et orphelinats, Ă  rĂ©parer des cabanes dĂ©labrĂ©es dans les bidonvilles, Ă  distribuer des colis aux plus dĂ©munis... Le combat contre l'apartheid, le combat d'une vie Nelson Rolihpahla Mandela, fils d'un chef de la tribu des Thembu, est nĂ© le 18 juillet 1918 dans l'ancien bantoustan du Transkei province du Cap oriental. L'Afrique du sud est alors un dominion britannique, dans lequel les conflits sont encore vifs entre afrikaners descendants des colons hollandais et anglophones descendants des colons anglais. Une autre ligne de clivage oppose les blancs aux hommes de couleurs noirs, mĂ©tis, indiens, qui sont victimes dĂšs 1912 de lois organisant la sĂ©grĂ©gation raciale. En particulier, le Native's Land Act 1913 limite les droits de propriĂ©tĂ© des Africains. Cette situation est dĂ©noncĂ©e par une formation politique reprĂ©sentant la bourgeoisie noire, créée dĂšs 1912, le SANNC qui deviendra l'ANC African National Congress. DiplĂŽmĂ© en droit universitĂ© de Johannesburg, Mandela crĂ©e avec Olivier Tambo le premier cabinet d'avocats noirs d'Afrique du Sud. Il s'engage par ailleurs en politique, en rejoignant dĂšs 1942 les rangs des militants de l'ANC, structure qu'il dote d'une nouvelle formation la ligue de la jeunesse de l'ANC Youth League. Les jeunes de l'ANC, Mandela et Tambo en tĂȘte, prennent rapidement la tĂȘte d'un mouvement jusqu'alors modĂ©rĂ©. Le combat pour une Afrique libĂ©rĂ©e des lois sĂ©grĂ©gatives va devenir un combat de tous les instants avec l'arrivĂ©e au pouvoir des afrikaners qui instaurent l'apartheid, un rĂ©gime de sĂ©grĂ©gation d'Etat apartheid signifie en afrikaans "Vivre Ă  part" interdiction des mariages mixtes, instauration des bantoustans entitĂ©s territoriales assignĂ©es aux populations noires, lieux publics distincts selon la race toilettes, parcs... etc. Pour en savoir plus sur l'apartheid L'ANC lutte contre le rĂ©gime sud-africain par les manifestations et la lutte politique. Il se dote en 1955 d'une charte de la libertĂ©. Notre peuple a Ă©tĂ© privĂ©, par une forme de gouvernement fondĂ©e sur lÊŒinjustice et lÊŒinĂ©galitĂ©, de son droit naturel Ă  la terre, Ă  la libertĂ© et Ă  la paix ; Seul un État dĂ©mocratique fondĂ© sur la volontĂ© de tous peut assurer Ă  tous, sans distinction de race, de couleur, de sexe ou de croyance, les droits qui leur reviennent de par leur naissance ; CÊŒest pourquoi nous, peuples de lÊŒAfrique du Sud, Blancs aussi bien que Noirs, rĂ©unis comme des Ă©gaux, des compatriotes et des frĂšres, adoptons cette Charte de la libertĂ©. ‱ Le gouvernement doit appartenir au peuple. Toute personne doit avoir le droit de voter et dÊŒĂȘtre Ă©ligible Ă  tout organe lĂ©gislatif. ‱ Tous les groupes nationaux doivent jouir de droits Ă©gaux. Tous les groupes nationaux comme toutes les races doivent ĂȘtre sur un pied dÊŒĂ©galitĂ©, aussi bien dans les administrations de lÊŒĂ‰tat que dans les tribunaux et les Ă©coles. Le droit de parler leur langue maternelle et de dĂ©velopper leur culture et leurs coutumes traditionnelles doit ĂȘtre le mĂȘme pour tous. Toutes lois et mesures dÊŒapartheid doivent ĂȘtre abrogĂ©es. ... Voir le texte dans son intĂ©gralitĂ© Nelson Mandela, lui, est arrĂȘtĂ© une premiĂšre fois en 1952 condamnĂ© Ă  9 mois de prison pour non-respect des lois de l'apartheid et pour communisme. Il devient l'une des figures majeures de l'ANC l'un des quatre vice-prĂ©sidents. En 1956, il est accusĂ© de trahison, mais sera acquittĂ© en 1961 Ă  la suite d'un long procĂšs. Le massacre de Sharpeville en 1960 79 morts parmi les manifestants, l'interdiction de l'ANC, changent la donne le mouvement anti-apartheid, jusqu'alors non-violent et inscrit sur le terrain politique se tourne vers la lutte armĂ©e. L'ANC et Mandela fondent une organisation paramilitaire, Umkhonto We Sizwe "Lance de la Nation". Il est Ă  nouveau arrĂȘtĂ© en 1962 et cette fois, son emprisonnement va durer puisqu'il ne sera libĂ©rĂ© qu'en 1990 ! CondamnĂ© Ă  5 ans de prison en 1962 pour incitation Ă  la grĂšve et dĂ©placement illĂ©gal Mandela s'Ă©tait rendu Ă  l'Ă©tranger, il est ensuite inculpĂ© de sabotage, trahison et complot en 1963, et condamnĂ© Ă  la prison Ă  vie. Il va passer 17 ans Ă  la prison de l'Ăźle de Robben au large du Cap, puis sera transfĂ©rĂ© Ă  celle de Pollsmoor. En rĂ©sidence surveillĂ©e Ă  partir de 1988, il est libĂ©rĂ© en fĂ©vrier 1990. Un artisan de la paix distinguĂ© par le prix Nobel en 1993 Son combat est consacrĂ© au plus haut niveau par le prix Nobel de la Paix, qui lui est dĂ©cernĂ© en 1993, conjointement avec Frederik De Klerk, le prĂ©sident sud-africain depuis 1989 qui avait fait le choix d'ouvrir les nĂ©gociations avec l'ANC, de faire libĂ©rer Mandela et de mettre fin aux lois sĂ©grĂ©gationnistes. Il faut souligner que l'organisation du Nobel avait prĂ©cocement manifestĂ© son soutien au combat anti-apartheid, en dĂ©cernant dĂšs 1960 le prix Nobel de la Paix au prĂ©sident de l'ANC Albert Luthuli, puis en 1984 Ă  Desmond Tutu, evĂȘque anglican du Cap, apĂŽtre pacifiste de la lutte contre l'apartheid. Les annĂ©es 1990 sont celles de la consĂ©cration politique pour Mandela. Il est le chef d'une formation politique, l'ANC, qui, dĂ©sormais autorisĂ©e, remporte largement les premiĂšres Ă©lections lĂ©gislatives organisĂ©es dans un cadre multiracial et pluraliste en avril 1994. En mai, il est Ă©lu par le Parlement prĂ©sident de la RĂ©publique sud-africaine. Il le restera jusqu'au terme de son mandat en 1999. RĂ©conciliation Mandela's Miracle, un documentaire/hommage 2011 AprĂšs Invictus 2010, le film rĂ©alisĂ© par Clint Eastwood, qui traite des premiĂšres annĂ©es de la prĂ©sidence Mandela, la rĂ©conciliation du peuple sud-africain a fait l'objet d'un documentaire, lui aussi rĂ©alisĂ© par un amĂ©ricain, Michael Henry Wilson et produit par sa femme, Carole En 2011, ce documentaire de 88 minutes, Reconciliation Mandela's Miracle a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© au 4e Cape Wineslands Film Festival festival du film des vignobles du Cap. Extraits d'une interview de la productrice, Carole Radio France International, 19 mars 2011, interview rĂ©alisĂ©e par Keoprasith Souvannavong RFI Carole J. Wilson, l’idĂ©e d’un documentaire sur Nelson Mandela vous a Ă©tĂ© inspirĂ©e par le guide spirituel tibĂ©tain, le DalaĂŻ Lama. Racontez-nous. Carole J. Wilson ... En aoĂ»t 1999, ... Nous avons Ă©tĂ© reçus en audience privĂ©e par le DalaĂŻ lama Ă  qui nous avons prĂ©sentĂ© le film In search of Kundun, film sur le drame tibĂ©tain. Nous avons parlĂ© de l’esprit de rĂ©conciliation, un thĂšme trĂšs cher au DalaĂŻ Lama. Nous lui avions fait part de notre intention de tourner un documentaire sur ce sujet, avec des tĂ©moignages de laurĂ©ats du prix Nobel de la Paix. Les premiĂšres personnes que vous devez rencontrer sont Nelson Mandela et l’archevĂȘque Desmond Tutu », nous avait-il aussitĂŽt suggĂ©rĂ©. Et de prĂ©ciser Rappelez-vous que tout a commencĂ© lĂ -bas, en Afrique du Sud, avec Gandhi ». Mais ensuite nous n’avions jamais pu mettre sur pied le projet... Jusqu’au jour oĂč Michael Henry Wilson, ami de longue date de Clint Eastwood, a appris que le rĂ©alisateur amĂ©ricain voulait tourner le film Invictus*, sur Nelson Mandela. Nous avons exposĂ© notre projet Ă  Clint Eastwood. D’emblĂ©e, il a Ă©tĂ© d’accord pour s’exprimer dans notre film. Au printemps 2009, nous sommes allĂ©s en Afrique du Sud au moment oĂč Clint Eastwood tournait Invictus. Nous avons ainsi pu nous entretenir avec l’ex-prĂ©sident sud-africain Frederik Willem de Klerk, Mgr Desmond Tutu, Zinzile [la fille de Nelson Mandela], mais pas avec Mandela en personne. Etant trĂšs ĂągĂ© et pas vraiment en bonne santĂ©, il s'Ă©tait dĂ©jĂ  retirĂ© de la vie publique. En plus des diverses personnalitĂ©s, nous avons Ă©galement interviewĂ© les victimes de l'Apartheid. Toutes ces personnes qui apparaissent dans le film nous ont livrĂ© leur vision sur ce qu'elles appelaient, et qu’elles appellent encore le miracle de Mandela » , Ă  savoir le passage d’un rĂ©gime d’Apartheid Ă  l’instauration d’une dĂ©mocratie. ... RFI Votre film traite du processus de rĂ©conciliation tout en soulignant le pouvoir du dialogue entre les hommes clĂ©s de l'Ă©poque et le pouvoir du pardon. Expliquez-nous. Tout Ă  fait. La rĂ©conciliation se dĂ©roule en plusieurs Ă©tapes. Elle requiert la tolĂ©rance mutuelle, la reconnaissance des droits fondamentaux, comme le droit de vote pour les Noirs ou la mise en place d'une sociĂ©tĂ© non basĂ©e sur des principes raciaux. Quant au pardon, il relĂšve de la compassion, de ce que l'ĂȘtre humain a de plus profond en lui. ... Beaucoup de gens que nous avons interviewĂ©s en Afrique du Sud nous ont dit que la rĂ©conciliation doit absolument se faire, mais le pardon, lui, relĂšve d'une dĂ©marche personnelle, il ne peut pas ĂȘtre dictĂ© par un Etat ». ... RFI L’oppresseur devient un partenaire ». Cette phrase forte est aussi le titre d'un des chapitres de votre film... Oui. L’oppresseur est lui-mĂȘme oppressĂ©. L’oppresseur est habitĂ© par la peur, la haine. L’ancien prĂ©sident sud-africain Frederik Willem de Klerk a eu une vision fort intĂ©ressante. Son pĂšre avait fondĂ© le Parti nationaliste. Il a baignĂ© dans l’Apartheid. En dĂ©cidant de dĂ©manteler le systĂšme, Frederik de Willem de Klerk avait compris, comme il le dĂ©clarait lui-mĂȘme, que personne ne peut quitter la table des nĂ©gociations avec au final un vainqueur et un vaincu. Ce doit ĂȘtre du gagnant-gagnant ». Et comme l'a trĂšs bien rappelĂ© dans le film l'ancienne maire du Cap-Occidental, Helen Zille, Mandela a dĂ» faire la paix avant que son camp ne remporte la victoire, et de Klerk avant que les siens ne la perdent ». RFI OĂč en est la rĂ©conciliation en Afrique du Sud aujourd’hui ? La promesse d’une nouvelle Afrique du Sud n’a Ă©tĂ© tenue que partiellement vingt ans aprĂšs les faits. Nous en sommes conscients. Mais dans le mĂȘme temps, il n’y avait pas de bases Ă©conomiques solides pour assurer une rĂ©elle transition. La pauvretĂ© reste un Ă©norme problĂšme. La rĂ©conciliation Ă©conomique n’est toujours pas au rendez-vous. Il y a une classe moyenne au sein de la population noire d’Afrique du Sud, certes, mais force est de constater que les Noirs forment toujours la majoritĂ© des pauvres. Il reste encore beaucoup de progrĂšs Ă  faire en ce sens, mais ce progrĂšs ne peut pas s’accomplir sans la solidaritĂ© entre les gens. Sources Site RFI article signĂ© Keoprasith Souvannavong, 19 mars 2011 Site jeune Afrique

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