VoilĂ binette quelque chose dont on entend tout le temps parler sans savoir de quelle couleur est le cheval blanc de Henri le jardinier. Les bĂ©nĂ©voles de deux jardins du 7iĂšme, « L’ülot d’Amaranthes » et « Le jardin des Silybes » nous guideront dans leurs planches et leurs plates-bandes et nous causeront de tout ça. RĂ©sumĂ©s Comme l’annonce son titre, cet essai a pour objet d’attribuer Ă  Pierre de Dreux, dit Mauclerc, la composition du lai de Tydorel. Notre dĂ©monstration s’appuiera sur une analyse des choix thĂ©matiques et formels qui ont façonnĂ© le poĂšme et des aspirations politiques et esthĂ©tiques du trouvĂšre et duc consort de Bretagne. Nous montrerons d’abord avec quel talent le poĂšte a exploitĂ© et transformĂ© ses sources pour sĂ©duire et manipuler son audience et traduire une aventure courtoise en message politique de nature gĂ©nĂ©alogique. La mise en lumiĂšre du phĂ©nomĂšne d’ Ă©ternel retour » sur lequel repose l’économie du lai nous conduira ensuite Ă  identifier sa destinataire comme Ă©tant Alice, duchesse de Bretagne. Enfin, la perfection avec laquelle se confondent la source vive des mots et la force vitale qui a modelĂ© l’existence de Pierre de Dreux, dit Mauclerc, nous encouragera Ă  reconnaĂźtre en lui l’auteur de Tydorel. As announced in the title, the goal of this essay is to attribute the composition of Tydorel to Pierre de Dreux, also known as Mauclerc. The new reading undertaken in this essay rests on an analysis of the thematic and formal choices which fashioned the poem, and the esthetic and political aspirations of the trouvĂšre and duke consort of Brittany. First, we will show the talent with which the poet exploits and transforms his sources in order to engage and manipulate his audience, and to translate a courtly adventure into a political message inspired by contemporary genealogical literature. Then, the highlighting of the phenomenon of “eternal return” on which the economy of the lai rests will lead us to identify Alice, duchess of Brittany, as its recipient. Finally, the perfect correspondence between the poet’s muse and the vital force that guided the duke’s existence will encourage us to recognize in Pierre Mauclerc, the author of de page EntrĂ©es d’index Haut de page Annexe Annexe 1 Tydorel prophĂ©tie du chevalier faĂ© v. 113-148 De moi avrez un fiz molt bel,Sel ferez nomer ert vaillanz et molt ert prouz,De biautĂ© sormontera touzLes chevaliers de ceste terre,Ne ja nul ne li fera guerre Toz ses voisins sormontera,Car grant proesce en li Bretaigne seignor sera,Mes ja des eulz ne il avra aage et sens,Fetes o li veillier toz tens,Ou qu’il onques soit a sejor,De chascune meson entorFace un homme prendre, a son tor,Qui chant et face grant baudor,E si li cont aucune rien,Ce qu’il savra, ou mal ou porroient la gent soffrirQ’aucun n’en esteĂŒst avrez une fille bele ;Qant creĂŒe ert la damoisele,A un conte sera donneeEn meĂŻsmes ceste contree..II. filz avra, preuz et vaillanz,Preuz et hardiz et combatanz,Preuz et cortois et vertuos,Et molt seront chevaleros,Molt seront bel a desmesure,Molt s’en entremetra Nature,Car molt seront preuz et vaillanz,Et si ravront assez enfanz,Mes par lignage dormirontMolt miex que autre gent ne ceus istra li quens Alains,Et puis aprĂ©s ses filz Conains. Annexe 2 Ci coumencent les proverbes au conte de Bretaigne v. 1-9 Qui les proverbes fistPremierement bien distAu tant qu’alors estoit ;Or est tout en respit,En ne chante ne litD’annor en nul la bone denreeA mauvaise ouliee,Ce dit li vilains160. Annexe 3 Jeu-Parti DialoguĂ© entre Pierre de Dreux, dit Mauclerc, et Bernard V de la FertĂ©-Bernard retour Ă  la ligne dans le xml LB Li Quens de Bretaigne v. 1-9 Bernart, a vous vueil demanderDe deus choses la plus vaillant Proece, que tant oi loer ?Ou largece, q’en aime tant ?Si m’en dites vostre semblant,Car j’é oĂŻ toz jorz conterSanz proece ne puet monterNul chevaler trĂ©s bie n avant,Qui d’armes soit entremetant161. » Annexe 4 Haute chançon de haute estoire di retour Ă  la ligne LB Li quens de Bretaigne v. 8-14 Dame dou ciel, qui portastes Jhesu,Par qui le mont fu tot enluminĂ©,L’eritage q’Aden avoit perduPar son pechiĂ© fu par vous recouvrĂ© Si con gel croi et il est veritĂ©,Deffendez moi, que ne soie vaincuPar l’Anemi, qui est fel et desvĂ©162 ! Annexe 5 v. 221-226, 229-230 Tydorel De Tydorel firent seignor ;Onques n’orent eĂŒ meillor,Tant preu, tant cortois, tant vaillant,Tant large, ne tant despendant,Ne miex tenist em pes la terre Nus ne li osa fere guerre.. . . . . . . . . . . . . . . . . . .Li sien l’amoient et servoient,Et li estrange le cremoient. Annexe 6 v. 445-474 Tydorel Longuement, ce dit, m’ameroit,Deci q’aperceĂŒz seroit,Il savoit bien certainement,Et bien le me disoit sovent,QuĂ« il seroit aperceĂŒzEt encerchiez et conneĂŒz ; Et si avrez de moi un fisQui molt sera preuz et gentisEt biaus et genz et avenanz,Larges, cortois et despondanz,Et preuz a pie et a cheval. » En vos avroit noble vassal,Petit serez, ne gueres granz,Mes molt serez preuz et vaillanz,Mes ja sommeil ne vos prandra Ne nuit ne jor ne il avroit entendement,Chascune nuit diversementMeĂŻsse gent o lui veillierPor chanter et por fabloier. » Qant tot m’ot dit et enseigniĂ©,Si m’amena desq’au fiz, cĂ« est la vĂ©ritĂ© Ce jor fustes vos repera a moi,Plus de .XX. anz, si con je croi,Tant c’uns chevaliers l’aperçut,Qui de male mort en s’en ala, puis ne revint,Ne je ne sai qex voies tint163. Haut de page Notes 1 Comme en tĂ©moigne la publication de ces ouvrages Glyn S. Burgess, The Old French Narrative Lay an Analytical Bibliography, Cambridge, D. S. Brewer, 1995, Tydorel, p. 123-127 ; French Arthurian Literature, IV Eleven Old French Narrative Lays, G. S. Burgess et L. C. Brook Ă©d. et trad., Cambridge, D. S. Brewer Arthurian Series, 14, 2007, réédition de Prudence Mary O’Hara Tobin, Les Lais anonymes des xiie et xiiie siĂšcles Ă©dition critique de quelques lais bretons, GenĂšve, Droz Publications romanes et françaises, 143, 1976, Tydorel, p. 207-225 ; Lais anonymes de Bretagne, N. Desgrugillers-Billard trad., Clermont-Ferrand, PalĂ©o Le miroir de toute chevalerie, 2003, Tydorel, p. 53-60 ; Twenty-Four Lays from the French Middle Ages, G. S. Burgess et L. C. Brook trad., Liverpool, Liverpool University Press Exeter Studies in Medieval Europe History, Society and the Arts, 2016, Tydorel, p. 90-98 ; Lais bretons, xiie-xiiie siĂšcle Marie de France et ses contemporains, N. Koble et M. SĂ©guy Ă©d. et trad., Paris, HonorĂ© Champion Champion classiques, Moyen Âge, 32, 2018, Tydorel, texte accompagnĂ© d’une traduction en vers, p. 742-773 ; Lais du Moyen Âge rĂ©cits de Marie de France et d’autres auteurs, xiie-xiiie siĂšcle, P. Walter dir., L. Kaempfer, Á. R. MagnĂșsdĂłttir et K. Ueltschi collab., Paris, Gallimard BibliothĂšque de la PlĂ©iade, 636, 2018, Tydorel, texte accompagnĂ© d’une traduction en prose, p. 474-499. 2 Lais bretons Ă©d. cit. n. 1. Ouvrage de rĂ©fĂ©rence pour tout extrait des lais reproduit dans cet essai. 3 P. M. O’Hara Tobin Ă©d. cit. n. 1, p. 208. 4 S, Paris, BN nouv. acq. fr. 1104. En Francien, avec quelques rimes picardes », daterait de la fin du xiiie siĂšcle ou dĂ©but du xive ». Le lai de Tydorel y figure du fol. 45 v. au fol. 48 v. Pour une description dĂ©taillĂ©e, voir P. M. O’Hara Tobin Ă©d. cit. n. 1, p. 11-12. 5 N, Uppsala, De la Gardie 4-7. DĂ©couvert aux environs de 1850 par Auguste Geffroy, il offre une traduction norroise des cinquante-huit premiers vers du lai. Pour plus de dĂ©tails, voir P. M. O’Hara Tobin Ă©d. cit. n. 1, p. 11 et G. S. Burgess op. cit. n. 1, bibliographie, p. 123. D’aprĂšs Jean Frappier, cette traduction aurait Ă©tĂ© faite vers 1220. Jean Frappier, À propos du lai de Tydorel et de ses Ă©lĂ©ments mythiques », dans MĂ©langes de linguistique française et de philologie et littĂ©rature mĂ©diĂ©vales offerts Ă  Monsieur Paul Imbs, Strasbourg/Paris, Centre de philologie et de littĂ©ratures romanes de l’universitĂ© de Strasbourg/C. Klincksieck Travaux de linguistique et de littĂ©rature, 11-1, 1973, p. 561. 6 Gaston Paris, Lais inĂ©dits de Tyolet, de Guingamor, de Doon, du Lecheor et de Tydorel », Romania, 8, 1879, p. 29-72, DOI Suivra Erhard Lommatzsch, Le lai de Guingamor ; Le lai de Tydorel 12. Jahrhundert, Berlin, Weidmann Romanische Texte, 6, 1922, Tydorel, p. 23-36. 7 Voir l’ouvrage de Stith Thompson, Motif-Index of Folk-Literature a Classification of Narrative Elements in Folk-Tales, Ballads, Myths, Fables, Mediaeval Romances, Exempla, Fabliaux, Jest-Books and Local Legends, Bloomington, Indiana University Press, 1955-1958, 6 vol. Voir Ă©galement Barbara Hillers, The Man Who Never Slept MLSIT 4082 a Survey of the Redactions and their Relation to the Lai de Tydorel », BĂ©aloideas, The Journal of the Folklore of Ireland Society, 59, 1991, p. 91-106. 8 Telles que La LĂ©gende de Robert le Diable Ronald S. Crane, An Irish Analogue of the Legend of Robert the Devil », Romanic Review, 5, 1914, p. 55-67 ; et Sir Gowther Florence Leftwich Ravenel, Tydorel and Sir Gowther », Publications of the Modern Language Association of America, 20, 1905, p. 152-178. 9 Voir Alexander Haggerty Krappe, The Celtic Provenance of the Lay of Tydorel », The Modern Language Review, 24, 1929, p. 200-204. 10 J. Frappier art. cit. n. 5, p. 565-566. 11 Emanuel J. Mickel Jr., Marie de France, New York, Twayne Publishers, 1974, p. 67. 12 Marie de France, Les Fables, C. Brucker Ă©d., 2e Ă©d., Paris/Louvain, Peeters Ktēmata, 12, 1998. 13 Voir Karl Warnke, Marie de France und die anonymen Lais, Cobourg, Dietz’schen Hofbuchdruckerei, 1892 et Ernest HƓpffner, Marie de France et les Lais anonymes », Studi medievali, 4, 1931, p. 1-31. 14 Par exemple, G. Paris art. cit. n. 6, p. 37-38 et Friedrich Hiller, Tydorel ein Lai der Marie de France, Rostock, F. Lewerenz, 1927, p. 16 ff. Pour davantage d’informations sur ce sujet, voir P. M. O’Hara Tobin Ă©d. cit. n. 1, fn. 7, p. 208, E. HƓpffner Ă©d. cit. n. 13, p. 23 et E. Lommatzsch art. cit. n. 6, bibliographie, p. VII. 15 Par souci de clartĂ©, nous utiliserons cette formule pour Ă©voquer Muldumarec et le pĂšre de Tydorel, bien que, comme le remarque Laurence Harf-Laurence, ils ne soient dĂ©signĂ©s dans les textes que comme le chevalier » Laurence Harf-Laurence, Les FĂ©es au Moyen Âge Morgane et MĂ©lusine ; la naissance des fĂ©es, Paris, HonorĂ© Champion Nouvelle bibliothĂšque du Moyen Âge, 8, 1984, p. 63. 16 À l’exemple des biographies qui lui ont Ă©tĂ© consacrĂ©es, nous le dĂ©signerons dĂ©sormais, suivant le contexte, comme Pierre de Dreux, dit Mauclerc, ou Pierre Mauclerc. Ce sont ses dĂ©mĂȘlĂ©s avec le clergĂ© sĂ©culier dĂ©mĂȘlĂ©s de nature temporelle et non spirituelle qui lui valurent [
] le fĂącheux sobriquet [Mauclerc] qui est restĂ© attachĂ© Ă  son nom », BarthĂ©lĂ©my-AmĂ©dĂ©e Pocquet du Haut-JussĂ©, Pierre Mauclerc et l’esprit du xiiie siĂšcle », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, 56, 1949, p. 93-120, ici p. 107, DOI Du visage de ce chevalier, dont un gisant en bronze dorĂ© prĂ©serva le souvenir jusqu’en 1792, voir Dom Guy-Alexis Lobineau, Histoire de Bretagne, Paris, Veuve François Muguet, 1707, p. 299, Thibaut de Champagne a tracĂ©, pour nous, les contours son vis resenble espee », Chanson XL, v. 62 Les Chansons de Thibaut de Champagne, roi de Navarre, A. Wallensköld Ă©d., Paris, HonorĂ© Champion SociĂ©tĂ© des anciens textes français, 1925, p. 137. 17 Il laissera Ă  celui-ci, une Bretagne hiĂ©rarchisĂ©e, unifiĂ©e », dotĂ©e d’une administration cohĂ©rente, centralisatrice », construite Ă  l’image du royaume de Philippe Auguste, ce roi Ă  la cour duquel il avait reçu son Ă©ducation. Jacques Levron, Pierre Mauclerc, duc de Bretagne, Paris, FĂ©lix Alcan, 1935, p. 227. 18 Yves de Raulin, Le Jeu-Parti DialoguĂ© entre Pierre de Dreux, dit Mauclerc, et Bernard V de la FertĂ©-Bernard, Laval, Imprimerie-Librairie Goupil Contribution Ă  la gĂ©nĂ©alogie de la Maison de Bernard, 5, 1942, p. 10. 19 Sidney Painter, The Scourge of the Clergy Peter of Dreux, Duke of Brittany, New York, Octagon Press, 1969, p. 2. Pierre Mauclerc est un parfait exemple du chevalier lettrĂ© » sur les pas duquel nous guide Martin Aurell, Le Chevalier lettrĂ© savoir et conduite de l’aristocratie aux xiie et xiiie siĂšcles, Paris, Fayard, 2011. 20 Novelement m’est pris envie », dans Musica Cathedralis ». Information reçue par courrier Ă©lectronique adressĂ© le 27 septembre 2001 par Nicolas Lhoste, PrĂ©sident de l’Ensemble Fulbert de Chartres, Ă  Susan Hines alors Ă©tudiante dans le dĂ©partement d’histoire de l’UniversitĂ© du Commonwealth de Virginie. Je la remercie d’avoir bien voulu m’en communiquer le texte. Voir Ă©galement Joseph BĂ©dier, Les Chansons du comte de Bretagne », dans les MĂ©langes de linguistique et de littĂ©rature offerts Ă  M. Alfred Jeanroy par ses Ă©lĂšves et ses amis, Paris, Droz, 1928, p. 477-495. 21 Voir Louis-Arthur Le Moyne de La Borderie, Histoire de Bretagne, Mayenne, Joseph Floch, 1972, p. 330-332 et J. BĂ©dier art. cit. n. 20, p. 492-493. 22 Gaston Paris, Histoire littĂ©raire de la France, Paris, Imprimerie nationale, t. 30, 1888, p. 18. 23 Voir note 5. Le roi de NorvĂšge HĂĄkon IV HĂĄkonarson, qui rĂ©gna de 1217 Ă  1263, favorisa la traduction et la diffusion dans son royaume de nombreuses Ɠuvres en vogue Ă  la cour des PlantagenĂȘt [
]. Un recueil de lais, traduits en prose norroise, a Ă©galement Ă©tĂ© composĂ© en NorvĂšge autour de 1230 », Daniel W. Lacroix, Le Prologue des Lais de Marie de France au travers de sa traduction norvĂ©gienne traduction et analyse du Prologue des Strengleikar norvĂ©giens », dans Chemins ouverts mĂ©langes offerts Ă  Claude Sicard, S. Vignes Ă©d., L. Cantaloube-Ferrieu prĂ©f., Toulouse, Presses universitaires du Mirail Les Cahiers de LittĂ©ratures », 1998, p. 25-34. Cette rĂ©fĂ©rence Ă  la cour des PlantagenĂȘt n’est pas sans intĂ©rĂȘt pour notre propos Ă©tant donnĂ© les frĂ©quentes visites que Pierre de Dreux rendait au roi d’Angleterre, en sa qualitĂ© de comte de Richmond. 24 DĂ©signĂ©e dans cet essai comme l’auteur de Tydorel » et le poĂšte ». 25 Jacques Levron op. cit. n. 17 ; Pocquet du Haut-JussĂ© art. cit. n. 16, p. 93-120 ; S. Painter op. cit. n. 19. 26 E dame Marie autresi, / Ki en rime fist et basti / E compassa les vers de lais », Denis Piramus, La Vie seint Edmund le Rei poĂšme anglo-normand du xiie siĂšcle, H. Kjellman Ă©d., Göteborg, Elanders Boktryckeri Aktiebolag, 1935, rĂ©impression GenĂšve, Slatkine, 1974. 27 Philippe MĂ©nard, Les Lais de Marie de France contes d’amour et d’aventure du Moyen Âge, Paris, Presses universitaires de France LittĂ©ratures modernes, 19, 1979. 28 Trait qui constitue, comme le disent N. Koble et M. SĂ©guy, l’une des caractĂ©ristiques fondatrices [des lais bretons] », le mode mĂ©moriel » Nathalie Koble et Mireille SĂ©guy, Nos somes tuit enfantosmĂ© ! L’effet de dessaisissement des lais narratifs bretons », dans Faire court l’esthĂ©tique de la briĂšvetĂ© dans la littĂ©rature du Moyen Âge, C. Croizy-Naquet, L. Harf-Lancner et M. Szkilnik Ă©d., Paris, Presses Sorbonne nouvelle, 2011, p. 191-202, ici p. 182. 29 Hans Robert Jauss, Pour une esthĂ©tique de la rĂ©ception, C. Maillard trad., J. Starobinski prĂ©f., Paris, Gallimard BibliothĂšque des idĂ©es, 1978, p. 53. 30 Voir le lai de Guigemar » En cel tens tint Hoilas la tere » v. 27. Il s’agissait alors du neveu du roi Arthur d’aprĂšs Geoffroy de Monmouth [
] on envoya des messagers en Armorique auprĂšs du roi Hoel [
]. Hoel Ă©tait le fils de la sƓur d’Arthur, et de Budic, roi des Bretons armoricains », Geoffroy de Monmouth, Histoire des rois de Bretagne, L. Mathey-Maille trad., Paris, Belles-Lettres La roue Ă  livres, 18, 2013 [1992], p. 205-206. IdĂ©e reprise par Wace Arthur, by the rede of his counsellors, sent letters to his nephew, the son of his sister, Hoel, King of Little Britain », Wace, The “Arthurian” Portion of the Roman de Brut, E. Mason trad., Cambridge/Ontario, Parentheses Publications Old French Series, 1999, p. 47, en ligne 31 AprĂšs plusors de son lignage », v. 6. 32 Sa fille .II. filz avra [
]. / Et si ravront assez enfanz », v. 136-144. 33 De Conan MĂ©riadoc Ă  Cadvalladr, mort en 682. 34 Avec l’avĂšnement de NominoĂ© en 845. 35 Celui d’HoĂ«l que nous dĂ©signerons dĂ©sormais comme HoĂ«l le Grand », pour Ă©viter toute confusion avec d’autres personnages mentionnĂ©s dans cet essai Hoelus Magnus, [
] nepos Arturi Regis Maioris Britanniae », Chronicon Briocense. Chronique de Saint-Brieuc fin xive siĂšcle, G. Le Duc et C. Sterckx Ă©d. et trad., L. Fleuriot prĂ©f., Paris, Klincksieck Institut armoricain de recherches historiques de Rennes, 12, 1972, chap. 62, p. 146. 36 Il s’agirait, comme le suggĂšre, par exemple, Mortimer J. Donovan, d’Alain IV 1084-1112 et Conan III 1112-1148, ancĂȘtres directs de la duchesse Alice Mortimer J. Donovan, The Breton Lay a Guide to Varieties, Notre Dame/Londres, University of Notre Dame Press, 1969, p. 79. Pour plus d’informations sur ce sujet, voir P. M. O’Hara Tobin Ă©d. cit. n. 1 fn. 12, p. 211. 37 Voir Georges Duby, Remarques sur la littĂ©rature gĂ©nĂ©alogique en France aux xie et xiie siĂšcles », Comptes rendus des sĂ©ances de l’AcadĂ©mie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2, 1967, p. 335-345, DOI 38 Comment ne pas Ă©voquer ici Pierre Mauclerc ? Lignage est en effet le mot-phare qui Ă©clairera toute l’existence de celui que Sidney Painter dĂ©crit comme a feudal baron whose duty was to care for his family and its possessions », S. Painter op. cit. n. 19, fn. 91, p. 29. 39 [Ces vers] ont Ă©tĂ© interpolĂ©s par quelque copiste dĂ©sireux sans doute de faire sa cour Ă  un seigneur de la maison de Bretagne », E. HƓpffner art. cit. n. 13, p. 24. 40 Voir Martin Aurell, La LĂ©gende du roi Arthur 550-1250, Paris, Perrin, 2007, p. 13 [L]a lecture se diffuse dans la noblesse et dans la bourgeoisie [
]. Autour du manuscrit arthurien, de nouvelles formes de sociabilitĂ© apparaissent dans les hĂŽtels urbains et dans les demeures rurales des Ă©lites de l’argent et du pouvoir. » 41 Nantes est rattachĂ©e Ă  la Bretagne en 851. 42 La Bretagne devient un duchĂ© en 937. Alain et Conan, comme le fils de Pierre Mauclerc, Jean le Roux, Ă©taient ducs par hĂ©ritage. Ajoutons que le choix du terme duc » n’aurait en rien affectĂ© la versification. 43 Li rois a Nantes sejorna / Por la forest quĂ« il ama », v. 19-20. 44 Si le temps n’avait fait ses ravages, nous pourrions encore admirer les vestiges de la contribution de Pierre Mauclerc Ă  l’agrandissement du chĂąteau et des murailles de la citĂ©. 45 Wilhelm Hertz, Spielmannsbuch Novellen in Versen aus dem zwölften und dreizehnten Jahrhundert ĂŒbertragen, Stuttgart, Kröner, then Cotta, 1886, et G. Paris art. cit. n. 6, p. 37. Voir P. M. O’Hara Tobin Ă©d. cit. n. 1 fn. 10, p. 74. 46 Il y a moins d’un siĂšcle, les anciens » du Poitou se souvenaient encore de la serpente », protectrice des Lusignan depuis le milieu du xiie siĂšcle, bien avant que Jehan d’Arras ne fasse de MĂ©lusine le personnage d’un roman, dans les derniĂšres annĂ©es du xive siĂšcle. Voir Jean Robuchon, LĂ©gendes et rĂ©cits vendĂ©ens [Le surnaturel] , Cresse, Éditions des rĂ©gionalismes, 2017, p. 13-42. 47 L’antique citĂ© d’Herbauges sommeille, dit-on, au fond du lac depuis le vie siĂšcle. Voir Nicolas Travers, Histoire civile, politique et religieuse de la ville et du comtĂ© de Nantes, A. Savagner Ă©d., Nantes, Forest, 1836, p. 106. Cheval Malet le cheval blanc connu sous ce nom hante les rives du lac et leurre les voyageurs Ă©garĂ©s, les entraĂźnant dans une chevauchĂ©e fantastique et fatale. Voir J. Robuchon op. cit. n. 46, p. 106-108 et Dominique PierrelĂ©e, Promenade au lac de Grand Lieu, Pornic, Le Temps Éditeur, 2017, p. 15. 48 Cet aspect de l’Ɠuvre nous intĂ©resse Ă  double titre, d’une part, parce qu’il reflĂšte le regard que le poĂšte jette sur la sociĂ©tĂ© qui l’entoure. Voir Jacques Le Goff, Temps de l’Église et temps du marchand », Annales, 15-3, 1960, p. 417-433, DOI et d’autre part, parce qu’il nous invite Ă  Ă©voquer les rapports Ă©troits entretenus par Pierre Mauclerc avec les habitants de la citĂ©. On comprend », nous dit B. A. Pocquet du Haut-JussĂ©, qu’il ait pu Ă©toffer son armĂ©e, pauvre en chevaliers, d’une grande quantitĂ© de piĂ©tons. Cette infanterie c’était la foule anonyme des marchands et des tenanciers libres, qui sentaient en lui un protecteur » art. cit. n. 16, p. 104. 49 Li vilains dit a son voisin / Par mal respit en son latin / Ê»Tex cuide norrir son enfant / Ni li partient ne tant ne qant’ » v. 165-168. 50 De chascune meson entor / Face un homme prendre, a son tor, / Qui chant et face grant baudor, / Et si li cont aucune rien, / Ce qu’il savra, ou mal ou bien » v. 126-130. 51 [
] j’ai oĂŻ parler / Et a plusors genz raconter / Por vĂ©ritĂ© que n’est pas d’ome / Qui ne dort ne qui ne prant sonme » v. 327-330. 52 Voir J. Frappier art. cit. n. 5, p. 565. Le choix de l’auteur n’est pas gratuit, vu la place privilĂ©giĂ©e, qu’en tant que reprĂ©sentants des mĂ©tiers du luxe », les orfĂšvres occupaient dans les villes. Voir le chapitre qu’Edmond Faral consacre aux marchands dans Edmond Faral, La Vie quotidienne au temps de saint Louis, Paris, Hachette, 1938, p. 54-63. 53 Li Proverbes au conte de Bretaigne Critical Edition and Study, M. G. DiafĂ©ria Ă©d., New York, Peter Lang Currents in Comparative Romance Languages and Literatures, 3, 1990. Pierre Mauclerc, baillistre de Bretagne pendant la minoritĂ© de sa femme, et celle de son fils, n’était que duc consort. Bien qu’utilisant le titre de duc pour signer chartes et actes officiels, il Ă©tait le plus souvent dĂ©signĂ© comme comte de Bretagne ». C’est d’ailleurs ce titre qui figure sur son Ă©pitaphe Pierre, comte de Bretagne, la fleur des comtes », Le Moyne de La Borderie op. cit. n. 21, p. 333, et comme nous le voyons ici, en tĂȘte des Ɠuvres qui lui seront attribuĂ©es. 54 Il y a sous son nom deux piĂšces qui permettraient presque de considĂ©rer Pierre Mauclerc comme Ă©tant dans notre langue le plus ancien prĂ©curseur de l’auteur du livre des Maximes. Le premier de ces deux opuscules se nomme les Proverbes au conte de Bretaigne », Histoire littĂ©raire de la France, 23 Fin du treiziĂšme siĂšcle, Paris, Firmin Didot, 1856, p. 686. MentionnĂ© Ă©galement par Le Moyne de la Borderie op. cit. n. 21, p. 332. 55 Et si estoit molt bien vestuz, / Et granz et larges et membruz », v. 387-388. 56 IdĂ©e clairement exprimĂ©e dans ce vers de Guigemar » Vus estes bels e ele est bele ! », v. 452. 57 Bien que l’évĂ©nement soit dĂ©crit par un narrateur, c’est par les yeux de la reine Si vit » v. 41 qu’au vers 43 nous dĂ©couvrons le chevalier faĂ©, comme li plus biaus hom du mont ». La grant honte » v. 48 que la dame ressent Ă  ce spectacle devait dĂ©jĂ  en dire long pour une audience imprĂ©gnĂ©e des leçons augustiniennes ; Saint Augustin, ƒuvres, 2 La CitĂ© de Dieu, L. Jerphagnon Ă©d., Paris, Gallimard BibliothĂšque de la PlĂ©iade, 468, 2000, livre XIV et XVII, p. 579. Voir Damien Boquet et Piroska Nagy, Sensible Moyen Âge une histoire des Ă©motions dans l’Occident mĂ©diĂ©val, Paris, Éditions du Seuil L’Univers historique, 2015, p. 46-48. 58 En sa jovente fame prist, / Fille a un duc, quĂ« il requist », v. 7-8. Qant creĂŒe ert la damoisele, / A un conte sera donnee », v. 134-135. 59 CourtisĂ©e par le comte Thibaut de Champagne, one of the most noted trouvĂšres of his day », S. Painter op. cit. n. 19, p. 79, elle sera promise Ă  Richard PlantagenĂȘt, Henri III d’Angleterre, Jean d’Anjou, avant d’ĂȘtre mariĂ©e Ă  Hugh de Lusignan, a diplomatic triumph for Peter », ibid. p. 93. Ainsi s’achĂšve l’acte par lequel Pierre de Dreux s’engage, en mars 1227, Ă  donner sa fille Yolande ĂągĂ©e de neuf ans en mariage Ă  Jean [d’Anjou], frĂšre de Louis IX [
] je suis tenu de remettre ma fille Yolande Ă  sire Philippe, comte de Boulogne [
], avant le quinziĂšme jour des prĂ©sentes PĂąques, pour faire d’elle ce qu’ils voudront et ce qu’ils dĂ©cideront Ă  son sujet », Actes de Pierre de Dreux, Duc de Bretagne, 1213-1237, M. LĂ©meillat Ă©d., Y. Coativy prĂ©f., Rennes, Presses universitaires de Rennes/SociĂ©tĂ© d’histoire et d’archĂ©ologie de Bretagne Sources mĂ©diĂ©vales d’histoire de Bretagne, 1, 2013, p. 134-135. Ce destin n’était guĂšre plus enviable que celui des femmes broyĂ©es dans l’engrenage des Ă©changes politiques entre CapĂ©tiens et PlantagenĂȘt. Voir Martin Aurell, Philippe Auguste et les PlantagenĂȘt », dans Autour de Philippe Auguste, M. Aurell et Y. Sassier dir., Paris, Classiques Garnier Rencontres, 285, 2017, p. 27-70. 60 Leur couple est un parfait exemple d’affectio conjugalis Molt la chieri et ennora, / E ele durement l’ama », v. 10-11. FidĂšle reprĂ©sentant de l’esprit du xiiie siĂšcle naissant marquĂ© par l’influence d’Ovide et d’Augustin, l’auteur de Tydorel sait Ă  merveille dĂ©cliner le verbe aimer amour/dĂ©sir voir note 62, amour conjugal, amour filial v. 236-237 et 255-556, caritas v. 205-208 et 224, amour des sujets pour leur seigneur v. 229 et pour Dieu v. 294 et 308. Cependant, nous verrons plus tard que quand il mentionne ces Ă©motions, il s’attarde peu sur leurs manifestations. 61 Notons que l’absence d’enfant », dont, Ă  l’instar de Danielle RĂ©gnier-Bohler, nous reconnaĂźtrons plus tard l’importance en tant que moteur narratif », ne fait pas ici l’objet de dĂ©veloppements comparables Ă  ceux lamentations du couple, pĂ©lerinages et recours Ă  des forces surnaturelles que nous offrent La Vie de Saint Alexis, l’Histoire de Robert le diable, le Lai de DĂ©sirĂ© ou La Fille du comte de Ponthieu. Le CƓur mangĂ© rĂ©cits Ă©rotiques et courtois des xiie et xiiie siĂšcles, D. RĂ©gnier-Bohler trad. et postf., C. Gaignebet prĂ©f., Paris, Stock, Stock plus, Moyen Âge, 31, 1979, postface, p. 326. Ce volume contient une traduction de Tydorel prose, p. 87-98, et quelques extraits en ancien français, p. 99-102. 62 Ces quelques vers semblent venir tout droit d’une des chansons de Pierre Mauclerc Chanter me fet ma dame que j’aim tant / [
] / Car du mont sui li plus loial amant. / Merci li cri du cuer en souspirant », v. 1, 8-9, Chanson II, dans J. BĂ©dier art. cit. n. 20, p. 487. Bien que ces mots ne soient suivis que de brĂšves rĂ©fĂ©rences aux amours de la reine Angoisseusement l’aama » v. 71 ; Sovent parloit a son ami » v. 159 ; A la roĂŻne repera / Soventes foiz, car molt l’amot, / Et ele lui, que plus ne pot » v. 192-194 ; Entre ses braz la dame tint » v. 213 ; [
] je l’amai molt durement / Et il moi, angoisseusement » v. 399-400, leur souvenir colorera longtemps notre attente. 63 Proesce doit avoir le pris, / Car qui l’a, onc ne fera faille / En nule besoing oĂč il aille », Jeu-Parti, v. 25-27. Voir Y. de Raulin op. cit. n. 18, p. 47. 64 .II. filz avra, preuz et vaillanz, / Preuz et hardiz et combatanz, / Preuz et cortois et vertuos, / Et molt seront chevaleros, / Molt seront bel a desmesure, / Molt s’en entremetra Nature, / Car molt seront preuz et vaillanz » v. 137-143. E. HƓpffner a qualifiĂ© ce trait de nĂ©gligence » dont Marie de France ne se serait jamais rendue coupable » art. cit. n. 13, p. 23. Ce point avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© soulignĂ© par K. Warnke Ă©d. cit. n. 13, p. 16. 65 Nathalie Koble et Adriana Nicolau, Voix d’eau Pascal Quignard et “la voie perdue” des lais bretons », Tangence, 110, 2016, p. 107-125, ici 119-120, DOI 66 Voir Gerd Althoff, Ira Regis Prolegomena to a History of Royal Anger », dans Anger’s Past the Social Uses of an Emotion in the Middle Ages, B. H. Rosenwein Ă©d., Ithaca/Londres, Cornell University Press, 1998, p. 59-74. 67 État exprimĂ© par les menaces profĂ©rĂ©es Ă  l’égard de l’orfĂšvre et de la reine – menaces dont la violence Ă©tait annoncĂ©e dans la prophĂ©tie, par la condamnation Ă  mort de quiconque refuserait de raconter une histoire au prince v. 130-131. Voir l’étude que N. Koble et M. SĂ©guy consacrent au roi-loup » dans Bisclavret » et MĂ©lion Nathalie Koble et Mireille SĂ©guy, “E de lur sen le surplus mettre” les lais anonymes, relecteurs critiques des lais de Marie de France », dans Cultures courtoises en mouvement, I. Arseneau et F. Gingras Ă©d., MontrĂ©al Presses de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al, 2011, p. 342-347, DOI 68 Genre littĂ©raire qui jouissait alors d’une grande popularitĂ©, comme le montre l’influence du Policraticus de Jean de Salisbury sur les Ɠuvres de Marie de France. Voir Karen K. Jambeck, The Fables of Marie de France a Mirror of Princes », dans In Quest of Marie de France, a Twelfth-Century Poet, C. MarĂ©chal Ă©d., Lewiston, The Edwin Mellen Press, 1992, p. 59-106 ; et Baptiste LaĂŻd, La figure royale dans les Lais et les Fables de Marie de France », Fabula/Les Colloques Marie de France et son temps », en ligne On en retrouve l’influence dans le programme iconographique de la statuaire et des vitraux de la cathĂ©drale de Chartres, contemporains de la composition de Tydorel. 69 Annexe 5. Le rĂšgne du baillistre Pierre Mauclerc ce passant venu d’ailleurs, comme Tydorel est placĂ© sous le signe de la prouesse face aux puissants et de la gĂ©nĂ©rositĂ© envers ses sujets les plus humbles, par la suppression, par exemple, de taxes comme le tierçage ou mortuage. Voir Pocquet du Haut-JussĂ© art. cit. n. 16, p. 104. On notera que l’équilibre rĂ©tabli par les sujets de Tydorel entre les valeurs nobles reprĂ©sentĂ©es par le chevalier faĂ© prouesse, v. 115 et la reine gĂ©nĂ©rositĂ©, v. 206, 208 et 452-453 fait Ă©cho au compromis tacite sur lequel se termine le jeu-parti proece/largece attribuĂ© Ă  Pierre Mauclerc. Voir Y. de Raulin op. cit. n. 18. Un mĂȘme idĂ©al transparaĂźt dans les Ɠuvres créées grĂące Ă  ses donations lors de la restauration de la cathĂ©drale de Chartres la rose d’une verriĂšre haute baie XCIV le dĂ©peint Ă  cheval, armĂ© de toutes piĂšces ; la signature de la lancette gauche d’une autre verriĂšre baie XCVII le reprĂ©sente en train de prier – rappel symbolique de la mission reçue lors de son adoubement caritas. Ces deux verriĂšres, actuellement en cours de restauration, sont reprĂ©sentĂ©es sur les planches CXCVIII et CCIV, dans Yves Delaporte, Les vitraux de la cathĂ©drale de Chartres histoire et description, É. Houvet ill., Chartres, É. Houvet, 1926, pl. III. Pour un dessin reproduisant la rose de la baie XCIV, voir Ă©galement l’Inventaire des dessins exĂ©cutĂ©s pour Roger de GaigniĂšres par Henri Bouchot et conservĂ©s aux dĂ©partements des estampes et des manuscrits, Paris, Plon, 1891, p. 14. Selon Sidney Painter, la sculpture figurant sur la base du trumeau central du portail mĂ©ridional reprĂ©senterait Pierre de Dreux et sa femme, Alice, donnant du pain aux pauvres. Cette thĂ©orie, Ă©mise initialement en 1886 par Alexandre Clerval, sĂ©duit encore aujourd’hui malgrĂ© les rĂ©serves Ă©mises par Jean Villette. Voir Alexandre Clerval, Guide chartrain Chartres, sa cathĂ©drale, ses monuments, Chartres, Paul RĂ©nier, 1896, p. 57-58 ; S. Painter op. cit. n. 19, p. 31 ; et Jean Villette, Les Portails de la cathĂ©drale de Chartres, Paris, Garnier, 1994, p. 215-216. Pour une photographie de cette sculpture, voir Jane Welch Williams, Bread, Wine and Money the Windows of the Trades at Chartres Cathedral, Chicago/Londres, The University of Chicago Press, 1993, image 41. La scĂšne qu’elle reprĂ©sente n’est pas sans rappeler la description de la mĂšre de Tydorel aux vers 205-208 [
] ele a costumĂ« avoit / As besoigneus assez donoit ; / Dras et chevaus, or et argent, / As besoigneus donnoit sovent. » 70 Voir Barbara H. Rosenwein, Emotional Communities in the Early Middle Ages, Ithaca/Londres, Cornell University Press, 2006. 71 esfroi » v. 48, grant por » v. 277, grant pĂ«or » v. 380 et en fui espoĂ«rie » v. 395. 72 DĂ©sir, crainte, joie et tristesse. Voir Saint Augustin Ă©d. cit. n. 57, livre XIV, V-VIII, p. 554-558. 73 Voir D. Boquet et P. Nagy op. cit. n. 57. 74 Joie » du roi apprenant qu’il va avoir un hĂ©ritier v. 162- 63 et 170-171. 75 B. Rosenwein op. cit. n. 70, p. 195. 76 Le sentiment de solitude se double ici d’humiliation. En faisant Ă©cho aux vers 179 Ă  182 Onques des eulz ne someilla, / Ne ne dormi, totjors veilla ; / A grant merveille l’ont tenu / Tuit si homme qui l’ont veĂŒ », ce passage illustre la pensĂ©e de Michel Zink Rien ne [
] fait plus vivement ressentir [l’humiliation] qu’un rĂ©cit qui confronte les regards. », Michel Zink, L’Humiliation le Moyen Âge et nous, Paris, Albin Michel, 2017, p. 111-112. Par la voix et les yeux de l’orfĂšvre, le hĂ©ros se trouve confrontĂ© Ă  un chƓur digne d’une tragĂ©die antique. Le sentiment d’exclusion qui en rĂ©sulte fait penser Ă  ce que devait Ă©prouver Pierre Mauclerc, soumis, entre 1218 et 1239, Ă  plusieurs sentences d’excommunication suite Ă  ses querelles avec le clergĂ© Ă  propos de taxes ecclĂ©siastiques. Voir BarthĂ©lemy-AndrĂ© Pocquet du Haut-JussĂ©, Pierre Mauclerc et le conflit politico-religieux en Bretagne au xiiie siĂšcle », Revue d’histoire de l’église de France, 115, 1929, p. 137-176, DOI 77 E. HƓffner art. cit. n. 13, p. 21. 78 À la disparition de Tydorel et de son pĂšre, s’ajoute la mort du roi, du chevalier blessĂ© et du pĂšre du jeune orfĂšvre. 79 John W. Baldwin, Les Langages de l’amour dans la France de Philippe Auguste la sexualitĂ© dans la France du Nord au tournant du xiie siĂšcle, B. Bonne trad., Paris, Fayard, 1997, p. 307-308. 80 Voir en comparaison les lais de Marie de France. Par exemple Durement plure e si maudit / Ceus ki le laĂŒstic traĂŻrent », LaĂŒstic », v. 122-123 et E si plure mut tendrement », Eliduc », v. 666. 81 À l’exception de Chaitivel », le dĂ©nouement de tous les lais de Marie de France correspond Ă  la rĂ©union des amants, soit par un mariage Milun » et Fresne », une fuite loin du monde Guigemar » et Lanval », une union par-delĂ  la mort Les Deus Amanz » et Yonec », un chĂątiment partagĂ© Equitan » et Bisclavret » [exil de la dame et de son compagnon], l’échange du symbole d’un amour fidĂšle LaĂŒstic », ou une union mystique Eliduc ». 82 s’aventure tres bien cela ; / Sovent parloit a son ami, / Car assez reperoit o li » v. 158-160 et Li chevaliers ques engendra / A la roĂŻne repera / Soventes foiz, car molt l’amot / Et ele lui, que plus ne pot, / Tant que furent aparceĂŒz » v. 191-195. 83 Les Romans de ChrĂ©tien de Troyes, I Érec et Énide, M. Roques Ă©d., Paris, HonorĂ© Champion Les Classiques français du Moyen Âge, 80, 1981, v. 14. 84 Nous avons ici recours Ă  la terminologie de GĂ©rard Genette GĂ©rard Genette, Figures III, Paris, Éditions du Seuil PoĂ©tique, 1972. 85 Trait qui a inspirĂ© Ă  N. Koble et M. SĂ©guy cette belle formule Tydorel est un texte-limite, qui cĂ©lĂšbre la toute puissance de la parole et le plaisir de la rĂ©pĂ©tition », Lais bretons Ă©d. cit. n. 1, p. 26. 86 Point de vue proche de celui exprimĂ© par Silvie SaskovĂĄ From the structural perspective, [such] mirroring scenes provide the narrative with a symmetrical balance », Silvie SaskovĂĄ, The Structural Arrangement of the Old French Narrative Lays, thĂšse de doctorat en philosophie, sous la direction du Dr. M. Burrella, UniversitĂ© de Canterbury, Nouvelle-ZĂ©lande, 2009, p. 261, en ligne 87 Si quis habet fundare domum, non currit ad actum / Impetuosa manus intrinseca linea cordis / Praemetitur opus, seriemque sub ordine certo / Interior praescribit homo, totamque figurat / Ante manus cordis quam corporis ; et status ejus / Est prius archetypus quam sensilis. Ipsa poesis / Spectet in hoc speculo quae lex sit danda poetis », Geoffroy de Vinsauf, Poetria Nova, v. 43-49 ; citĂ© dans Edmond Faral, Les Arts poĂ©tiques du xiie et du xiiie siĂšcle recherches et documents sur la technique littĂ©raire du Moyen Âge, Paris/GenĂšve, HonorĂ© Champion/Slatkine BibliothĂšque de l’École des hautes Ă©tudes, 238, 1982, p. 198. Voir Ă©galement Jean-Yves Tilliette, Des mots Ă  la parole une lecture de la Poetria nova » de Geoffroy de Vinsauf, GenĂšve, Droz Recherches et rencontres, 16, 2000. 88 Le regard que l’auteur de Tydorel porte sur son Ɠuvre n’est pas sans Ă©voquer celui du bĂątisseur Pierre Mauclerc dont les crĂ©ations forteresses, chĂąteaux, hĂŽpitaux et villes neuves ont enrichi en son temps le paysage breton. Henri de Berranger nous en offre un exemple fort Ă  propos lorsqu’il dĂ©crit la porte du Bourg Main Ă  Nantes construite au xiiie siĂšcle et aujourd’hui disparue, alors encadrĂ©e par les tours Pierre de Bretagne, au nord, et Alix de Bretagne au sud », Henri de Berranger, Évocation du vieux Nantes, Paris, Éditions de Minuit, 1966, p. 189. 89 Francis Dubost, Yonec, le vengeur, et Tydorel le veilleur », dans “Et c’est la fin pour quoy sommes ensemble”, hommage Ă  Jean Dufournet littĂ©rature, histoire et langue du Moyen Âge, Paris, HonorĂ© Champion Nouvelle bibliothĂšque du Moyen Âge, 25, 1993, 3 vol., I, p. 449-467, ici p. 454. 90 Nous ajouterions Ă  cette liste le Lai de DĂ©sirĂ©, si la personnalitĂ© du hĂ©ros portait aussi l’empreinte de ses origines surnaturelles. 91 P. M. O’Hara Tobin Ă©d. cit. n. 1, p. 213. 92 Au bout de dix ans de rĂšgne, Tydorel est lui aussi sans enfants, quoique [d]e puceles [
] molt amez / et de dames molt desirrez », v. 227-228. Cette sensibilitĂ© Ă  la diffĂ©rence entre la nature des sentiments des puceles » et des dames » n’est pas sans Ă©voquer un Ă©pisode de la vie de Pierre Mauclerc la solitude d’un jeune chevalier mariĂ© avec une enfant de douze ans qui, aprĂšs plusieurs annĂ©es d’une union platonique, lui donnera trois enfants, juste avant de mourir Ă  l’ñge de vingt et un ans. 93 Voir G. Duby art. cit. n. 37 et R. Howard Bloch, Etymologies and Genealogies a Literary Anthropology of the French Middle Ages, Chicago/Londres, University of Chicago Press, 1983. 94 Donald Maddox, Specular Stories, Family Romance, and the Fictions of Courtly Culture », Exemplaria, 3-2, 1991, p. 299-326, ici p. 300. 95 La traversĂ©e du lac par le chevalier faĂ© rĂ©pond en fait Ă  un double souhait et officialise un prenatal contract », F. L. Ravenel art. cit. n. 8, p. 175, en mettant un terme Ă  la stĂ©rilitĂ© de la reine Ă  condition d’assurer un hĂ©ritier au chevalier faĂ©. Ceci renvoie au motif du Wonder-child ibid. p. 163, thĂšme repris par P. M. O’Hara Tobin comme Enfant[s] miracle », P. M. O’Hara Tobin Ă©d. cit. n. 1, p. 50. 96 F. Dubost art. cit. n. 89, p. 467. 97 D. Maddox art. cit. n. 94, p. 324 a void, a hole, an abyss, into which the soluble father eventually draws an insolvent son. » 98 InterprĂ©tation en harmonie avec celle exprimĂ©e par Agata Sobczyk La forme lai dans un lai ne peut ĂȘtre innocente, et les derniers vers parachĂšvent cette fusion entre l’univers magique et le conte, entre le lac et le rĂ©cit dont il est l’objet », Agata Sobczyk, Le lai de Tydorel ou la magie du silence », Magie et illusion au Moyen Âge, actes de colloque, Aix-en-Provence, UniversitĂ© de Provence SĂ©nĂ©fiance, 42, 1999, p. 508. Elle semble aussi faire Ă©cho Ă  cette phrase de N. Koble et M. SĂ©guy art. cit. n. 28, p. 200 [Dans les lais] la clĂŽture narrative se double d’une ouverture poĂ©tique qui se cristallise souvent autour d’un symbole », ici, le lac fĂ©erique. » 99 G. Paris art. cit. n. 6, p. 66. 100 E. HƓpffner art. cit. n. 13. Voir Ă©galement F. L. Ravenel pour laquelle ce passage, comme bien d’autres dans le poĂšme, serait l’Ɠuvre d’un remanieur » F. L. Ravenel art. cit. n. 8, p. 172. 101 Michael Camille, Image on the Edge the Margins of Medieval Art, Londres, Reaktion Books Essays in Art and Culture, 1992. 102 Geoffroy de Monmouth Ă©d. cit. n. 30, p. 191. 103 Ibid., p. 199. 104 Voir notes 30 et 35. 105 Comme le dit François Suard, la belle [
] ne porte le sceau d’aucun ailleurs » François Suard, Le fils dans les lais anonymes », dans Le RĂ©cit bref au Moyen Âge, actes du colloque universitĂ© de Picardie, 27-29 avril 1979, D. Buschinger Ă©d., Amiens/Paris, UniversitĂ© de Picardie/HonorĂ© Champion, 1980, p. 57-72, ici p. 62. On nous pardonnera de revenir ici sur l’opinion fort rĂ©pandue qui a fait d’elle la fille du chevalier faĂ© – opinion qui irait Ă  l’encontre de la thĂ©orie selon laquelle un lien du sang entre elle et le roi de Bretagne lĂ©gitimerait la lignĂ©e d’Alice. Dans le contraste entre les vers 113 De moi avrez un fiz » et 452 Et si avrez de moi un fis », et le vers 133 Puis avrez une fille bele », ce n’est pas la rĂ©pĂ©tition qui ajoute du sens, mais son absence. 106 L’auteur ajoute un autre motif Ă  son modĂšle, the continuation of the family through the sister », sujet dont l’étude de William Oliver Farnsworth fait remonter l’origine au nephew-right », vestige d’anciennes coutumes matriarcales ; William Oliver Farnsworth, Uncle and Nephew in the Old French Chansons de Geste a Study in the Survival of Matriarchy, New York, Columbia University Press Columbia University Studies in Romance, Philology and Literature, 1913, p. 221. Sur ce dernier thĂšme, voir Ă©galement Danielle RĂ©gnier-Bolher, Figures fĂ©minines et imaginaire gĂ©nĂ©alogique Ă©tude comparĂ©e de quelques rĂ©cits brefs », dans Le RĂ©cit bref
 op. cit. n. 105, p. 73-95. 107 Par exemple Le Moyne de La Borderie op. cit. n. 21, p. 222 ; Rachel Bromwich, Celtic Dynastic Themes and the Breton Lays », Études celtiques, 9, 1961, p. 439-474, ici p. 469 ; G. Paris art. cit. n. 6, p. 66. 108 N. Travers op. cit. n. 47, p. 281. On citera Ă©galement Le Moyne de La Borderie op. cit. n. 21, p. 269 Conan III ayant [
] dĂ©savouĂ© pour fils un certain HoĂ«l longtemps rĂ©putĂ© Ă  tort pour tel [
]. » Onze ans plus tĂŽt, Bernard de Clairvaux aurait miraculeusement dĂ©livrĂ© une femme de qualitĂ© d’un dĂ©mon qui l’aimait depuis six ans » N. Travers ibid., p. 255. Le souvenir de ces Ă©vĂ©nements pouvait ĂȘtre encore dans la mĂ©moire collective dans la rĂ©gion de Nantes et mĂȘme dans le reste de la Bretagne. 109 Mircea Eliade, Le Mythe de l’éternel retour archĂ©type et rĂ©pĂ©tition, J. Gouillard et J. Soucasse trad., Paris, Gallimard Les Essais, 34, 1949. 110 Ibid., p. 107. 111 P. M. O’Hara Tobin Ă©d. cit. n. 1, p. 208. 112 Tragique conclusion d’une guerre de succession qui l’opposait Ă  Jean sans Terre, en tant qu’unique hĂ©ritier des fils aĂźnĂ©s d’Henri II. 113 V. 137. Quand la reine passe sous silence, avec tact ou prudence, les mots du chevalier faĂ© annonçant que la lignĂ©e des rois de Bretagne ne descendra pas de Tydorel, elle nous confronte Ă  une autre incertitude avec lequel des deux fils » se continuera-t-elle ? 114 [La duchesse] Constance avait eu de Geofroi II [PlantagenĂȘt] une fille appelĂ©e AliĂ©nor, aĂźnĂ©e du jeune [duc Arthur Ier], et qui aprĂšs la mort de celui-ci devenait, par droit de primogĂ©niture, l’hĂ©ritiĂšre du duchĂ©. Jean sans Terre s’était adjugĂ© la garde, c’est-Ă -dire la tutelle de cette princesse qu’il retenait prisonniĂšre. [
] l’assemblĂ©e nationale des barons et des Ă©vĂȘques [de Bretagne] indignĂ©e dĂ©clara que tant qu’AliĂ©nor resterait au pouvoir du roi-assassin [d’Arthur] elle ne serait pas reconnue pour duchesse et que tous ses droits passeraient Ă  Alix fille aĂźnĂ©e de Constance et de Gui de Thouars [
]. », voir Le Moyne de La Borderie op. cit. n. 21, p. 292. 115 La lignĂ©e de Dreux, qui aprĂšs Pierre Mauclerc sera reprĂ©sentĂ©e par Jean Ier, the sister’s son » voir note 106, occupera le trĂŽne ducal jusqu’en 1364. Le drapeau de Bretagne arbore encore aujourd’hui les hermines du blason de Pierre de Dreux. 116 S. Painter op. cit. n. 19, p. 30. 117 La verriĂšre offerte par la maison de Dreux occupe la face mĂ©ridionale du transept. Les cinq lancettes qui la constituent portent en signature une reprĂ©sentation des donateurs et de leur blason Ă©chiquetĂ© d’or et d’azur Ă  la bordure de gueules avec un franc-quartier d’hermine » brisure rĂ©servĂ©e aux cadets destinĂ©s Ă  l’Église. GrĂące aux travaux de restauration engagĂ©s au siĂšcle dernier, on peut dĂ©sormais l’admirer. Voir Chartres, Mgr M. Pansard dir., Strasbourg/Paris, La nuĂ©e bleue/Éditions Place des Victoires La GrĂące d’une cathĂ©drale, 7, 2013, p. 203. 118 Selon J. Levron op. cit. n. 17, p. 41, ce vitrail fut probablement posĂ© au printemps de l’annĂ©e 1221. Faire remonter aprĂšs la mort du jeune Arthur, a few years after his betrothal to Isabel of Craon [in 1223] », la crĂ©ation de vitraux ne reprĂ©sentant que Jean et Yolande avec Pierre de Dreux et la duchesse Alice morte le 21 octobre 1221, la rendrait contemporaine des manƓuvres politiques dans lesquelles le duc s’engage alors pour obtenir la main de Jeanne comtesse de Flandres. Citation, S. Painter op. cit. n. 19, p. 23. 119 Pour une excellente analyse de ce thĂšme, voir N. Koble et A. Nicolau art. cit. n. 65, p. 118-119. 120 Voir Ă  ce sujet D. RĂ©gnier-Bolher art. cit. n. 106, p. 73-95. Nous savons fort peu de choses sur la mĂšre de Pierre Mauclerc Yolande de Coucy. NĂ©e en 1164, elle Ă©pouse, Ă  l’ñge de vingt ans, Robert II de Dreux, avec lequel elle aura douze enfants – Pierre Mauclerc Ă©tant le deuxiĂšme fils. Elle dĂ©cĂ©dera quelques mois aprĂšs Alice de Bretagne, en mars 1222. L’affection et le respect que lui portait son fils se sont exprimĂ©s par le choix du nom de Yolande donnĂ© Ă  sa fille. 121 Allusion transparente Ă  l’Annonciation. 122 Telle une Vierge trĂŽne. 123 Trois personnages sont responsables du dĂ©part du chevalier faĂ© et de Tydorel le chevalier blessĂ©, la veuve et son fils – le jeune orfĂšvre. Ce jeune artisan reprĂ©sente une corporation dont la majoritĂ© des Ɠuvres Ă©tait d’inspiration religieuse. Or, ce sont ses paroles qui en dessillant les yeux de l’homme who never slept », voir B. Hillers art. cit. n. 7 vont le mettre sur la voie d’une douloureuse renaissance voir note 76 et p. 11. L’aventure courtoise dont on nous avait promis le rĂ©cit, aprĂšs s’ĂȘtre transformĂ©e en message politique, acquiert ainsi, Ă  un troisiĂšme niveau de lecture, une dimension allĂ©gorique, tĂ©moignant une nouvelle fois du haut niveau d’érudition de l’auteur, maĂźtre dans l’art de la translatio. 124 Voir p. 10 et 11. 125 Trait de l’Ɠuvre qui n’est pas sans Ă©voquer le Cantique attribuĂ© Ă  Pierre Mauclerc, annexe 4 ; voir J. BĂ©dier art. cit. n. 20, p. 492-493, et le vitrail de Chartres le reprĂ©sentant priant avec sa famille devant une Vierge Ă  l’Enfant voir note 117. Comme le dit S. Painter op. cit. n. 19, p. 99, le fait que Pierre de Dreux figure into the pages of history under the cognomen Malusclericus » ne permet pas de mettre en doute la piĂ©tĂ© exprimĂ©e, entre autres, par sa largesse » envers le clergĂ© rĂ©gulier. Voir Actes
 Ă©d. cit. n. 59, en particulier les BĂ©nĂ©dictins, les Cisterciens et les Templiers », Pocquet du Haut-JussĂ© art. cit. n. 16, p. 105. 126 F. Dubost art. cit. n. 89, p. 407. 127 [
] li filz fu nez / Et bien norriz et bien gardez, / Tydorel le firent nomer / En droit baptesme et apeler », v. 176-177. 128 Selon la formule de Georges Duby G. Duby art. cit. n. 37, p. 342, il ne s’agissait plus seulement pour l’auteur de Tydorel de relater un souvenir [comme l’annonçait le prologue], mais de construire vĂ©ritablement une histoire ». 129 Voir note 95. 130 Danielle RĂ©gnier-Bohler, L’armoire de la mĂ©moire la parole enclose », Cahiers de littĂ©rature orale, 62, 2007, p. 19-36, DOI 131 S. Painter op. cit. n. 19, p. 30. En choisissant ce nom, il suivait l’exemple de Geoffroi PlantagenĂȘt. Voir Martin Aurell, L’Empire des PlantagenĂȘt 1154-1224, Paris, Perrin Tempus, 81, 2004, p. 220-222. 132 GrĂ©goire de Restrenen, Dictionnaire françois-celtique ou françois-breton, Rennes, J. Vatar, 1732, p. 591. 133 L’auteur de Tydorel fait ainsi du mot breton ty l’équivalent du latin domus suivant l’emploi frĂ©quent de l’expression domus David dans la Vulgate. La publication des premiĂšres Bibles portatives tĂ©moigne de l’immense popularitĂ© de ce texte, au dĂ©but du xiiie siĂšcle. 134 Ceci semble rĂ©pondre au souhait de Claude Gaignebet Qu’en est-il de l’étymologie de ces noms, [
] d’une Ă©tymologie mĂ©diĂ©vale [
] qui s’interrogerait sur le pourquoi de [la] pressante invite Ă  retenir le Nom, comme si en lui et par lui le sens tout entier pouvait se rĂ©sumer et se retrouver ? », Le CƓur mangĂ© Ă©d. cit. n. 61, prĂ©face, p. 22. Les noms qui fleurissent dans le monde des lais ne se lassent pas de nous sĂ©duire, comme le montre les exemples suivants [L]e nom du hĂ©ros / le titre du lai trouve essentiellement son sens dans la trame mĂȘme du texte », Lais bretons Ă©d. cit. n. 1, p. 61 et Dans les rĂ©cits nĂ©s des lais, l’obsession des titres se fait pressante. [
] Une partie du rĂ©cit justifie ce titre qui fait image. Il met en exergue le nƓud symbolique de l’Ɠuvre », Lais du Moyen Âge Ă©d. cit. n. 1, p. XLIX et 1257. 135 Voir p. 5 et 12-15, pour reconstituer le lien entre HoĂ«l le Grand, le roi de Tydorel, sa fille, Conan [III], Berthe, Constance et Alice. 136 Arbre nouvellement greffĂ© », FrĂ©dĂ©ric Godefroy, Lexique de l’Ancien Français, J. Bonnard et A. Salmon Ă©d., Paris, H. Welter, 1901, p. 178, ARK ark/12148/bpt6k5833396m. 137 Voir M. Aurell op. cit. n. 19. 138 Signature interne. Louis-Patrick Bergot, Ă  qui nous devons cette formule, dĂ©clare que l’aspect intratextuel de la signature mĂ©diĂ©vale a poussĂ© bon nombre d’auteurs du Moyen Âge Ă  jouer sur leur propre nom afin de le fondre avec la matiĂšre poĂ©tique », Louis-Patrick Bergot, L’éponge et le moulinet le rĂŽle de la signature chez Jean Molinet et Francis Ponge », Fabula-LhT, 20, Le Moyen Âge pour laboratoire », 2018, en ligne 139 Voir la description du jeune orfĂšvre v. 259. 140 Conjointure Les Romans de ChrĂ©tien, 1 Érec et Énide [Ă©d. cit. n. 83], v. 14 ; matiere et san Les romans de ChrĂ©tien de Troyes, 3 Le Chevalier de la Charrette, M. Roques [Ă©d.], Paris, HonorĂ© Champion [Classiques français du Moyen Âge, 86], 1958, v. 26. 141 Cercle d’or serti de pierres prĂ©cieuses dont on voit un exemple sur le gisant de Jean III, duc de Bretagne de 1312 Ă  1341. Dom Pierre-Hyacinthe Morice et Jacques Galet, Histoire ecclĂ©siastique et civile de Bretagne
, Paris, Imprimerie de la veuve Delaguette, 1750, t. I, livre VI, p. 244. Ce cercle sera bientĂŽt remplacĂ© par une couronne Ă  fleurons, symbole qui apparaĂźt pour la premiĂšre fois sur [le] sceau de Charles de Blois, duc baillistre de Bretagne de 1341 Ă  1364. Émile Lefort des Ylouses, Les ducs de Bretagne et le sceau de majestĂ© », Revue française d’hĂ©raldique et de sigillographie, 65, 1995, p. 71. 142 Prologue des Lais de Marie de France, v. 25. 143 Les maisons de Dreux, d’Eu, de Lusignan d’Exoudun et de Brienne », Y. de Raulin op. cit. n. 18, p. 40. 144 Ibid. 145 [
] non seulement en Bretagne et en Normandie, mais dans le Maine », ibid., p. 10. 146 Trois Ă©cussons superposĂ©s, le troisiĂšme Ă©tant en abĂźme. Le contenu de l’annexe 6 est Ă©ditĂ© en consĂ©quence. 147 Clairement dĂ©fini par l’emploi du pronom personnel bien le me disoit » v. 448 et Qant tot m’ot dit » v. 465 et par le thĂšme du dĂ©part du chevalier faĂ© v. 445-450 et 465-474. 148 Sur l’identitĂ© duquel, nous le verrons bientĂŽt, pĂšse un certain doute. 149 Si les paroles de la reine sont formulĂ©es Ă  l’intention de Tydorel, c’est clairement Ă  elle que s’adressaient, trente ans plus tĂŽt, celles du chevalier faĂ©. Mais qui parle Ă  qui dans les vers 456-459 ? 150 Le choix de ce terme, par un poĂšte du xiiie siĂšcle, ne saurait ĂȘtre accidentel, car de qui le roi » Tydorel serait-il vassal ? 151 Voir N. Koble et A. Nicolau art. cit. n. 65, p. 118-119. 152 Description absente de la premiĂšre version de la prophĂ©tie. 153 Voir p. 14 Ă  16, prĂ©sentation de la duchesse Alice et de son second fils, Arthur, comme ayant inspirĂ© la composition de ce poĂšme. 154 Voir p. 10 et 15. 155 Voir p. 3, biographie de Pierre Mauclerc et note 120. 156 Au sens Ă©tymologique du terme. On remarquera l’ambiguĂŻtĂ© du vers 459 qui fait ici du sommeil le sujet de prendre » surprendre ? alors que partout ailleurs Tydorel est le sujet Ă  la forme nĂ©gative de dormir », veiller » ou sommeiller » v. 122, 179, 180, 333, 338, 355 et 460. L’absence de sommeil semble prĂ©sentĂ©e dans ce passage comme une qualitĂ© vigilance plutĂŽt qu’un manque. Le parallĂ©lisme créé par la rĂ©pĂ©tition de mes » [mais] conforte cette hypothĂšse en remettant en question dans le cadre d’une rĂ©alitĂ© politique droit d’aĂźnesse, le rapport jeunesse v. 457 versus prouesse v. 458 et sagesse v. 459. 157 Comme l’écrivait Marie de France Soventes fiez en ai veilliĂ© ! », Prologue des Lais, v. 42. 158 Voix qui se fait entendre dans le [vos] serez » des vers 457 et 458 – futur, ancrĂ© dans le prĂ©sent d’une Ă©criture contemporaine de la naissance de son fils. 159 Voir note 117, description du blason de Pierre de Dreux, dit Mauclerc. 160 Li Proverbes au conte de Bretaigne
 Ă©d. cit. n. 53, p. 57. 161 J. Bedier art. cit. n. 20, p. 483. 162 Ibid., p. 492. 163 Lais bretons Ă©d. cit., n. 1, p. terme de cet essai, rĂ©digĂ© en hommage Ă  mes parents, je souhaiterais remercier cordialement Karen K. Jambeck pour ses encouragements et conseils de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence papier Chantal A. MarĂ©chal, Pierre de Dreux, dit Mauclerc, serait-il lÊŒauteur de Tydorel ? », Cahiers de civilisation mĂ©diĂ©vale, 248 2019, 331-352. RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Chantal A. MarĂ©chal, Pierre de Dreux, dit Mauclerc, serait-il lÊŒauteur de Tydorel ? », Cahiers de civilisation mĂ©diĂ©vale [En ligne], 248 2019, mis en ligne le 04 janvier 2022, consultĂ© le 29 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page Dujeudi 5 janvier au dimanche 8 janvier 2017, la RĂ©gion prĂ©sente sa filiĂšre numĂ©rique lors du Consumer Electronics Show, devenu le plus important salon consacrĂ© Ă  l'innovation technologique en Ă©lectronique grand public. Pour les Pays de la Loire, l’enjeu est promouvoir Ă  l’international l’attractivitĂ© des rĂ©alisations et des structures de la rĂ©gion autour du numĂ©rique
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Les Echos - Par Laurent Marcaillou La date limite de remise des offres de reprise a Ă©tĂ© reportĂ© au 15 fĂ©vrier en l'absence de proposition ferme pour cette fonderie d'aluminium de 365 salariĂ©s, premier employeur privĂ© du bassin de Decazeville Aveyron. Renault, son client quasi unique, et les pouvoirs publics cherchent Ă  faire Ă©merger une solution de reprise par un fondeur espagnol. La fonderie est le premier employeur privĂ© du bassin de Decazeville, mĂȘme si son effectif a diminuĂ© de 430 Ă  365 salariĂ©s en trois ans. Dans l'ancien bassin industriel en dĂ©clin de Decazeville Aveyron, les salariĂ©s comme les habitants s'inquiĂštent de l'avenir de l'ex-SAM Technologies. Cette fonderie d'alliages d'aluminium a Ă©tĂ© rebaptisĂ©e Jinjiang SAM » aprĂšs sa reprise par le groupe chinois d'aluminium Jinjiang en dĂ©cembre 2017 , alors qu'elle Ă©tait dĂ©jĂ  en redressement judiciaire. Fabriquant des carters d'huile et d'embrayage pour Renault, son client Ă  90 %, la fonderie est le premier employeur privĂ© du bassin, mĂȘme si son effectif a diminuĂ© de 430 Ă  365 salariĂ©s en trois ans en plus du dĂ©part de 150 intĂ©rimaires. Mais le repreneur chinois n'a pas tenu ses promesses et l'usine a Ă©tĂ© replacĂ©e en redressement fin 2019 . Lundi, la date limite de dĂ©pĂŽt des offres de reprise a encore Ă©tĂ© reportĂ©e du 25 janvier au 15 fĂ©vrier, faute d'offres fermes. Trois lettres d'intentions Trois lettres d'intention, qui permettent d'accĂ©der au dossier, auraient Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es par un groupe espagnol, un français et par Patrick Bellity. L'ancien PDG du groupe Arche dirigeait les fonderies SAM Technologies, FVM en Meurthe-et-Moselle et Alfisa Technologies en Espagne, avant de dĂ©poser le bilan en 2017. Il possĂšde encore la fonderie Sifa 90 salariĂ©s Ă  OrlĂ©ans, mais n'a finalement pas dĂ©posĂ© d'offre ferme. Le tribunal de commerce de Toulouse a reportĂ© le dĂ©lai de reprise en espĂ©rant que les lettres d'intentions se transforment en offre ferme. Car Renault est en contact avec un fondeur espagnol pour l'inciter Ă  reprendre l'usine aveyronnaise. La fonderie fabrique des piĂšces importantes pour le constructeur, qui a aussi une responsabilitĂ© en tant qu'unique client. L'Etat et le Conseil rĂ©gional sont prĂȘts Ă  accompagner un projet de reprise. La rĂ©gion sera prĂ©sente au cĂŽtĂ© du repreneur quel qu'il soit pour l'accompagner dans les transformations nĂ©cessaires, afin de positionner cette usine sur les produits d'avenir », a insistĂ© la prĂ©sidente de la rĂ©gion Occitanie, Carole Delga PS, la semaine derniĂšre, dans un communiquĂ© en forme d'appel. Deux grandes presses Ă  haute pression C'est l'opĂ©ration de la derniĂšre chance pour cette fonderie vieillissante, dont le chiffre d'affaires a chutĂ© de moitiĂ© Ă  environ 30 millions d'euros l'an dernier. Le chinois Jinjiang avait fait figure de sauveur lors de la reprise fin 2017. Il promettait d'y investir 18,5 millions en ne supprimant que 20 emplois. Mais les investissements n'ont pas Ă©tĂ© faits. Renault, qui s'Ă©tait engagĂ© Ă  commander pour 85 millions d'euros de piĂšces par an lors de la reprise, a diminuĂ© ses achats en 2019 en arguant que les nouvelles piĂšces n'Ă©taient pas prĂȘtes. Et le tribunal de commerce a Ă©cartĂ© Jinjiang de la gestion en janvier 2020. Le rĂȘve chinois s'est envolĂ© pour l'aveyronnais SAM Technologies Automobile Jinjiang Sam placĂ© en redressement judiciaire Les dĂ©lĂ©guĂ©s CGT Ghislaine Gistau et SĂ©bastien Lallier demandent que, dans le plan de relance, l'Etat aide l'entreprise Ă  acheter deux grandes presses d'aluminium Ă  haute pression, d'un coĂ»t de 6 millions d'euros, pour fabriquer des piĂšces plus grandes Ă  meilleure valeur ajoutĂ©e. Ils reprochent Ă  Renault d'avoir confiĂ© la fabrication d'une piĂšce Ă©tudiĂ©e Ă  SAM Technologies Ă  une entreprise roumaine en avril. Elle reprĂ©sentait 7 millions d'euros de chiffre d'affaires, soit l'Ă©quivalent de la pĂ©rennisation de 40 Ă  50 emplois », ont-ils dĂ©plorĂ©.

Ajoutezles formes supplĂ©mentaires qui formeront la tĂȘte du cheval. Dessinez les dĂ©tails en vous appuyant sur de vraies photos de chevaux. Dessinez la criniĂšre et les autres dĂ©tails. Raffinez les traits Ă  l’aide d’un crayon Ă  pointe plus fine. Comment dessiner facilement un poney? Trace un trait partant de la gorge du cheval pour le cou. En bas de ce trait dessine les deux pattes
FffffdtPublished on Oct 29, 2021No descriptionHome Decoratingfeliz16
Chevalblanc sur une peinture de James Ward (1769-1869). Le cheval blanc est, dans la culture humaine, au centre de nombreux mythes, de légendes, de contes, de traditions et de représentations à travers le monde. Des pouvoirs fabuleux leur sont attribués, tels que la clairvoyance et le don de prophétie.
Bonjour Delphinea,Et bienvenue sur BibMth...LĂ , ça va commencer fort !Delphinea, je te le dis, comme je le pense, tu pousses un peu... On va t'aider Ă  faire ton boulot, pas le faire Ă  ta place. Contredis-moi, si je me trompe, mais tu en donnes pourtant l'impression paf, tu poses deux exos tu as ouvert un autre sujet, j'ai vu, et tu nous demandes de les faire Ă  ta place parce que toi, tu ne sais pas faire...Si c'est bien ça, tu t'es trompĂ©e d'adresse -Bon donc, le travail va ĂȘtre interactif...1. As-tu fait ledessin ?2. Sais-tu comment on calcule l'aire d'un rectangle ? classe de 6e L'Ă©noncĂ© disant que [tex]B \in [AM[/tex], alors on peut conclure que AM = AB + BM. Sachant que AB = 2 et BM = x, comment Ă©cris-tu la longueur AM en fonction de x ? L'Ă©noncĂ© disant que [tex]D \in[AR][/tex], alors on peut conclure que AR = AD + DR Sachant que AD = 2 et DR = 2x, comment Ă©cris-tu la longueur AR en fonction de x ? Comment Ă©cris-tu alors l'aire du rectangle AMER en fonction de x n'oublie pas les parenthĂšses ?3. Ta fonction fx reprĂ©sente les variations de l'aire en fonction de la longueur x. a L'image par f de 0 se note f0 classe de 3e. Pour la calculer on remplace x par 0 dans la formule trouvĂ©e au dessus. C'est l'aire du rectangle lorsque x = 0. Qu'est-ce que x dĂ©jĂ  ? Dois-tu demander... RĂ©ponse c'est BM. Tu dois alors te demander OĂč est M lorsque BM = 0 ? RĂ©ponse M et B sont confondus. Tu dois alors te demander OĂč est R lorsque DR= 0 2 * 0 = 0 ? Donc qu'est devenu le rectangle AMER ? b Tableau de valeurs Tu remplaces successivement x par 0,5 0, c'est fait, 1 ; 1,5 ; 2 ; 2,5 ; 3 ; 3,5 ; 4 dans ta formule du 2. c Graphique Les 9 couples trouvĂ©s ci-dessus 0 ; f0, 0,5 ; f0,5,.... 4 ; f4 sont des coordonnĂ©es. Les coordonnĂ©es de 9 points Ă  placer sur ton graphique... Attentions Ă  l'Ă©chelle ! Sur l'axe des x, tous les cm tu vas marquer une graduation 0 ; 0,5 ; 1 ; 1,5 ; 2 ; 2,5... Sur l'axe des y, tous les cm tu vas poser une graduation de 5 cmÂČ en 5cmÂČ 0, 5, 10, 15, 20... f4 = 60, tu placeras donc le point 4 ; 60 Ă  l'intersection de la verticale passant par 4 donc Ă  4/0,5 = 8, 8 cm et de l'horizontale passant par 12 60/5 = 12, 12 cm horizontalement de l'axe des y et 60/5 = 12, 12 cm de l'axe des x4. Lecture du graphique. a sur l'axe des y chercher 35 c'est le 7e cm. Tracer une droite horizontale jusqu'Ă  rencontrer la courbe. Depuis le point d'intersection , tracer la verticale qui recoupe l'axe des x. Sur cet axe 0,5 cm BM est reprĂ©sentĂ© par 1 cm donc 0,05 est reprĂ©sentĂ© par 1 mm. b Faire le dessin avec la valeur de xlue sur le avec des rĂ©ponses et/ou des questions+ Arx Tarpeia Capitoli proxima...

Recherchedans la collection des revues et journaux; Recherche dans la collection des cartes et plans ; Disponibilité; Filtres; Tri des résultats de recherche; Premiers pas. Premiers pas; Ouvrir la recherche. Limiter la recherche. Terme recherché. Chercher. S'authentifier; Le droit. 1988-5-21. samedi 21 mai 1988. BibliothÚque et Archives nationales du Québec. Ottawa :[Le droit],1913

Sujet Lois concernant l'Ă©coute des communications radio? Lu 34997 fois 0 Membres et 1 InvitĂ© sur ce sujet corrector En France, en Europe, quelles lois autorisent/interdisent l'Ă©coute des communications par radio?Je pense particuliĂšrement aux communications non chiffrĂ©es. En ce moment, je me forme au radioamateurisme. Je devrais passer ma license dans les prochains mois, si tout va bien. Donc je pense pouvoir rĂ©pondre Ă  la ne vais pas citer la loi flemme de chercher. Mais il est clairement dit* les radioamateurs doivent communiquer "en clair", sans chiffrement ou autre dispositif je sais, ça ne rĂ©pond pas Ă  ta question. Tout ça pour que les autoritĂ©s puissent vĂ©rifier ce qui est dit.* on a le droit d'Ă©couter les communications qui sont "en clair" non chiffrĂ©es, quelle que soit les bandes de frĂ©quence radioamateur, maritime, aviation, taxis... N'importe qui a le droit de s'acheter un scanner. Il y a peut-ĂȘtre des bandes interdites d'Ă©coute, je ne sais pas.* MAIS il faut impĂ©rativement garder le secret de ces communications! Tu as le droit d'Ă©couter, mais tu n'as pas le droit d'enregistrer, ni de rediffuser, ni de te servir de ce que tu entends pour toi ou pour quelqu'un d' assez subtil comme truc. On peut mĂȘme trouver ça un peu tordu. Mais en fait, c'est assez ModifiĂ© 09 septembre 2012 Ă  141739 par leon_m » corrector TrĂšs assez subtil comme truc. On peut mĂȘme trouver ça un peu tordu. Mais en fait, c'est assez complĂštement loufoque. Si tu apprends une information qui peut ĂȘtre utile, comment la dĂ©sapprendre? Comment faire comme si tu l'ignorais?Encore une dĂ©bilitĂ© juridicoĂŻde. octal si c'est made in france pourquoi faire simple quand........je sors octal C'est complĂštement loufoque. Si tu apprends une information qui peut ĂȘtre utile, comment la dĂ©sapprendre? Comment faire comme si tu l'ignorais?Encore une dĂ©bilitĂ© pars toujours au quart de tour, Corrector!Bon, j'ai mal retraduit les textes juridiques. En fait, c'est bien les aspects privĂ©s qu'il faut garder secret. C'est sur que si tu t'instruis en Ă©coutant les discussions sur les ondes tu apprends quelle Ă©tait la couleur du cheval blanc d'henri 4 par exemple, je pense que tu as le droit de l'utiliser! En gros, ce sont les actions "qui peuvent porter atteinte Ă  quelqu'un" qui sont 226-1 Est puni d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende le fait, au moyen d'un procĂ©dĂ© quelconque, volontairement de porter atteinte Ă  l'intimitĂ© de la vie privĂ©e d'autrui 1° En captant, enregistrant ou transmettant, sans le consentement de leur auteur, des paroles prononcĂ©es Ă  titre privĂ© ou confidentiel ;2° En fixant, enregistrant ou transmettant, sans le consentement de celle-ci, l'image d'une personne se trouvant dans un lieu les actes mentionnĂ©s au prĂ©sent article ont Ă©tĂ© accomplis au vu et au su des intĂ©ressĂ©s sans qu'ils s'y soient opposĂ©s, alors qu'ils Ă©taient en mesure de le faire, le consentement de ceux-ci est prĂ©sumĂ©. Article 226-2 Est puni des mĂȘmes peines le fait de conserver, porter ou laisser porter Ă  la connaissance du public ou d'un tiers ou d'utiliser de quelque maniĂšre que ce soit tout enregistrement ou document obtenu Ă  l'aide de l'un des actes prĂ©vus par l'article le dĂ©lit prĂ©vu par l'alinĂ©a prĂ©cĂ©dent est commis par la voie de la presse Ă©crite ou audiovisuelle, les dispositions particuliĂšres des lois qui rĂ©gissent ces matiĂšres sont applicables en ce qui concerne la dĂ©termination des personnes responsables. Leon. octal * on a le droit d'Ă©couter les communications qui sont "en clair" non chiffrĂ©es, quelle que soit les bandes de frĂ©quence radioamateur, maritime, aviation, taxis... N'importe qui a le droit de s'acheter un scanner. Il y a peut-ĂȘtre des bandes interdites d'Ă©coute, je ne sais m'avait dit il y a de nombreuses annĂ©es qu'il Ă©tait interdit d'Ă©couter les frĂ©quences de la police. Je suppose que la police chiffre aujourd’hui ses communications. octal On m'avais dit il y a de nombreuses annĂ©es qu'il Ă©tait interdit d'Ă©couter les frĂ©quences de la police. Je suppose que la police chiffre aujourd’hui ses communications. pas tous corrector WikipĂ©dia ACROPOLCe systĂšme est un rĂ©seau radio hertzien cellulaire, numĂ©rique et chiffrĂ©, dans la bande 380-400 MHz sur une technologie Tetrapol. ...Les avantages d'Acropol consistent en la clartĂ© phonique du message qui ne peut ĂȘtre interceptĂ© par des tiers hors du rĂ©seau Acropol, une grande confidentialitĂ© due au chiffrement, et la possibilitĂ© de dĂ©clencher un appel d’urgence en cas de dĂ©tresse en appuyant sur une simple touche. octal made in france va dans le sous sol du forum des halles et passe un message juste 1 Bonjour Ă  tous,Octal A l'heure actuelle sans aucuns soucis Les trames Tetrapol sont forte et claire dans le forum dĂ©sormais Par contre pour ceux que cela intĂ©resse voici un site de passionnĂ©es dont je fais parti depuis de longues bien en tant que RA licenciĂ©e que en tant que SWL Cf le lien . 6 784 477 418 450 302 722 424

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