Justela fin du monde - Florence Renner - Nathan - Relié - Livraison GRATUITE dans le monde – plus d'un million de livres en français et les conseils de nos libraires. Livraison GRATUITE dans le monde - En savoir plus. Compte . Pour acheter des livres avec LIVRAISON GRATUITE dans le monde, veuillez vous connecter ou créer un compte. Connexion Créer un

Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce Explication linéaire du Prologue Introduction Une des premières choses qu’on se demande quand on découvre Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce, c’est à quel point l’auteur y a mis sa propre vie, et notamment le fait qu’il se sait condamné à cause du Sida, dès 1988. Il en meurt effectivement quelques années plus tard, en 1995. Mais quand on lit la pièce, et quand on regarde les différentes mises en scènes, on se dit que oui d’une certaine manière, l’auteur a mis quelque chose de lui-même dans l’écriture, mais pas forcément comme on pourrait s’y attendre. Alors c’est vrai que le personnage principal, Louis, se dit écrivain, et malade, et il veut annoncer sa mort prochaine à sa famille. Mais dès ses premières paroles dans le prologue, on voit bien que quelque chose ne sonne pas juste, que ce qu’il dit, ce ne sont pas de vraies confidences. Et c’est certainement ce que veut faire Lagarce créer avant tout un personnage de théâtre, qui va nous intriguer et brouiller les pistes… Où sont ses liens affectifs avec sa famille ? Quelles sont ses véritables motivations ? À quel point dit-il ou cache-t-il la vérité ? Et donc, plus qu'une référence autobiographique, la dimension tragique du personnage va surtout lui servir de prétexte pour nous montrer un théâtre conscient de lui-même, aux interprétations multiples ; et surtout, une parole qui révèle nos fragilités, nos incertitudes, nos difficultés à dire et à entendre… Comment ce prologue fait basculer l’intrigue théâtrale, d’un destin annoncé, aux enjeux de la parole ? Je vais annoncer les mouvements et citer le texte très clairement au fur et à mesure, pour que vous puissiez bien suivre. Pour retrouver tous mes documents et toutes mes vidéos sur cette œuvre, rendez-vous sur mon site www . mediaclasse . fr Premier mouvement Les déclarations d'un homme déjà mort Le premier mouvement, on pourrait l’appeler les déclarations d’un homme déjà mort, parce que Louis répète comme un refrain l'année d'après » entre chacune de ses révélations, comme si cette fameuse année était déjà écoulée… Or une année » c'est justement le temps qui sépare Louis de sa propre mort Plus tard, l'année d'après, j'allais mourir à mon tour ». Le futur proche je vais mourir » est reporté dans le passé j'allais mourir » il laisse donc entendre que sa mort appartient au passé. Dans ce cas, la pièce entière ne serait en fait qu’un flash back. En français, une analepse, un retour dans le passé. Avant même ses premiers mots, les didascalies jouent aussi avec les repères temporels, écoutez Cela se passe dans la maison de la Mère et de Suzanne, un dimanche, évidemment, ou bien durant près d'une année entière. » Que signifie cette drôle d'alternative ? Si le dimanche évoque le déjeuner dominical traditionnel, on voit mal comment cela pourrait se dérouler pendant une année entière… À moins que toute la pièce ne soit en fait qu’un ressassement de Louis attendant sa mort… Ensuite, ça se précise, le présent est rattrapé par le futur écoutez j'ai près de 34 ans maintenant et c'est à cet âge que je mourrai. » Comme s'il revenait d’outre-tombe pour parler de lui-même avant que sa mort ne survienne… Donner la parole comme ça à un mort, c'est ce qu'on appelle une prosopopée. Drôle de fantôme qui vient nous raconter sa propre mort… On peut se demander à quel point ce personnage est fiable… Il avoue lui-même qu'il triche » de nombreux mois que j'attendais à ne rien faire, à tricher, à ne plus savoir ». Ce verbe, tricher évoque le jeu de cartes, d'échecs, mais aussi, le jeu d'acteur. On sait que le théâtre a pour coutume de démasquer les tricheurs, les tartuffes… C'est une interprétation qui est d'ailleurs retenue dans la mise en scène de François Berreur manifestement, l'acteur n'a pas 34 ans, son jeu très déclamatoire nous invite à refuser l'illusion théâtrale En tant que spectateur, je n’arrive pas à croire au présent du théâtre non, ça ne se passe pas là, devant moi, en ce moment. [...] Je n’aime pas les acteurs qui [feignent] de ne pas savoir comment l’histoire va finir. Jean-Luc Lagarce, Entretien pour Lucien Attoun, Vivre le théâtre et sa vie », 16 juin 1995. Mais une dernière interprétation permet de rationaliser tout ça peut-être après tout que le personnage se dit déjà mort, d'un point de vue symbolique de nombreux mois que j'attendais à ne rien faire, à tricher, à ne plus savoir, de nombreux mois que j'attendais d'en avoir fini ». L'attente qu'il endure est comme un séjour dans les limbes, un entre-deux où l'âme erre, sans rien faire, sans savoir, et en trichant, c'est-à-dire, sans accepter ses propres fautes… Le passage dans la mort, c'est aussi le moment où l'âme est pesée, évaluée… Ce qui rappelle le plus ancien rôle de la tragédie tout personnage tragique est à la fois un peu coupable, et un peu innocent, et c'est au spectateur d'en juger… Quand on en arrive là, une expression vient relier tout ce qu'on vient de dire, et cette expression c'est à mon tour » Plus tard, l'année d'après, j'allais mourir à mon tour ». On peut le lire de trois manières différentes… À mon tour » comme son père qui est certainement déjà mort, absent tout au long de la pièce. En tout cas, le poids du passé familial explique probablement le départ de Louis, la rupture de la communication entre les différents personnages. À mon tour » comme les Héros de tragédie, qui meurent aussi, écrasés par leur destin. Il serait lui aussi le jouet des dieux… À mon tour » enfin, comme n'importe quel être humain, ramené à sa condition de mortel… C'est le motif très célèbre du Memento mori, en latin souviens-toi que tu vas mourir ». La conscience de la vanité de la vie nous guérirait de l'orgueil et de la démesure. Mais ici, Lagarce l'inscrit dans la perspective plus moderne des littératures de l'absurde prendre conscience de sa propre mort, c'est entrer dans le non-sens, devenir étranger au monde… Et ici, avec cette réplique étrange j'attendais d'en avoir fini » on entend certainement les premiers mots d'une pièce très célèbre du théâtre de l'absurde, Fin de Partie, de Samuel Beckett CLOV regard fixe, voix blanche. — Fini, c'est fini, ça va finir, ça va peut-être finir. Un temps. Les grains s'ajoutent aux grains, un à un, et un jour, soudain, c'est un tas, un petit tas, l'impossible mouvement Les dangers de prendre la parole Le deuxième mouvement, on pourrait l'appeler Le danger de prendre la parole, parce que dans ce passage, la parole est reportée, avec des CC imbriqués. C'est d'ailleurs justement le rôle du prologue, étymologiquement, qui précède le discours comme on ose bouger parfois, à peine, devant un danger extrême, imperceptiblement, sans vouloir faire de bruit ou commettre un geste trop violent qui réveillerait l’ennemi et vous détruirait aussitôt, Cette liaison comme on–ose bouger parfois » nous laisse entendre la négation à l'oral, qui inverse complètement le sens de la phrase a-t-il osé bouger, rejoindre sa famille ? Peut-être qu'il se contente de ressasser des dialogues qui pourraient avoir lieu… En tout cas, l'action ne progresse pas vraiment ici, puisque le geste est avant tout un bruit sonore comme une parole. Sans cesse chez Louis, le langage prend le pas sur l'action le fait d'oser bouger est surtout d'abord, un message, un aveu… À peine » c'est-à-dire un tout petit peu… Mais on entend aussi avec peine » avec difficulté, douleur. Le vers libre avec ses passages à la ligne semble bien attirer notre attention sur la polysémie, la variété de sens du mot. Et comment ne pas penser aussi à la peine de mort » qui rapproche le personnage d'un Héros tragique, puni pour quelque chose d'obscur… Alors que, spontanément, on aurait tendance à plaindre ce personnage, nous sommes aussi amenés à nous interroger sur la pureté de ses intentions pour quelle raison se donnerait-il cette peine de retourner sur ses pas, avec toutes ces précautions ? Le mystère est renforcé par la présence de cette étrange créature, cet ennemi qui pourrait se réveiller et le détruire… Chez Baudelaire, on se souvient l'ennemi, c'est le temps, et bien sûr, cela pourrait être le temps qui lui reste à vivre… Mais Lagarce opère justement un glissement de sens Louis ne craint pas de mourir, il a surtout peur de la parole, écoutez l’année d’après, malgré tout, la peur, prenant ce risque et sans espoir jamais de survivre, malgré tout, l’année d’après, Normalement, le danger extrême implique d'être blessé, ou tué. Mais là, on le sait d'emblée sans espoir jamais de survivre ». On est donc obligés de se demander ce que recouvre ce verbe l'ennemi vous détruirait aussitôt » n'est-ce pas plutôt un risque symbolique ? Que représente ce malgré tout » qui annonce des péripéties mystérieuses ? Peur de décevoir, d'être piégé par ses propres mensonges ? D'ailleurs cette idée de Louis qu'il est pris au piège, cerné par un ennemi mystérieux, se retrouve bien dans le chiasme, la structure en miroir, qui correspond aussi au schéma de la pièce prologue, première partie, intermède, deuxième partie, épilogue… Cet effet de boucle semble déjà préparer la fin de la pièce. Traditionnellement, celui qui prend le risque, celui qui va affronter un danger extrême, bien sûr, c'est le Héros. Mais c'est pourtant ici un héroïsme paradoxal... sans vouloir faire de bruit ou commettre un geste trop violent ». Pourquoi ? pour éviter d'être attaqué, ou au contraire, pour éviter d'effaroucher sa proie ? Prédateur ou victime, le rôle de Louis est sans cesse ambivalent. Le spectateur doit donc sans cesse éviter d'être happé par le point de vue de Louis, qui passe discrètement de la première personne je mourrai », au pronom indéfini on ose bouger », et à la 2e personne l'ennemi vous détruirait aussitôt ». Avec en plus des marques de subjectivité très fortes la volonté oser … vouloir » les émotions peur ... espoir » etc. Dans un roman, on serait en focalisation interne toutes les marques de subjectivité se rapportent à un même personnage... Et c'est là un des tours de force du théâtre de Lagarce cette capacité à donner au théâtre des lignes de force du roman ou de la poésie. Troisième mouvement Le basculement dans la parole Ce troisième mouvement, on pourrait l'appeler Le basculement dans la parole, parce que les verbes d'action décider … retourner … revenir … aller … faire le voyage » font place finalement à des verbes de parole annoncer, dire, seulement dire … être le messager. » Écoutez comment Louis n'arrête pas de se reprendre, de préciser sa pensée malgré tout, l'année d'après, je décidai de retourner les voir, revenir sur mes pas, aller sur mes traces et faire le voyage » c'est ce qu'on appelle une épanorthose reformuler pour mieux dire. Alors qu'il annonce son voyage, il est immobile sur scène, et c'est en fait sa parole qui est en mouvement, qui ne cesse de revenir sur ses pas. Et ensuite, cette figure de l'épanorthose, qu'on va retrouver dans toute la pièce, prend des proportions extraordinaires pour annoncer, lentement, avec soin, avec soin et précision — ce que je crois — lentement, calmement, d'une manière posée ». C'est frappant, parce qu'il reformule justement l'idée même d'élaborer son message avec soin. Ici l'épanorthose commente l'épanorthose. Revenir sur mes traces » c'est le lexique de l'enquête policière. Que représentent ces traces, ces pas ? Est-ce qu'il s'agit de recueillir des indices, ou au contraire, d'effacer des preuves ? C'est un cliché du roman noir le coupable ne prendrait pas moins de soin pour revenir sur les lieux de son crime… Dans la mythologie antique, le grand enquêteur, c'est Oedipe, qui revient sur ses pas alors même qu'il croit au contraire s'éloigner de ses parents, et qui, justement par ce voyage, devient le coupable qu'il recherche celui qui provoque la grande peste de Thèbes. Pour lui, c'est aussi une question d'identité n'ai-je pas toujours été pour les autres et pour eux, tout précisément, n'ai-je pas toujours été un homme posé ? » La question rhétorique attend une réponse implicite, et pourtant, rien n'est moins sûr ici… Comme Oedipe, il se trompe sur son identité et on verra que sa sœur Suzanne le voit au contraire comme un voyageur, en taxi, toujours entre deux aéroports. D'ailleurs, les membres de la famille ne sont présents qu'à travers le groupe, retourner les voir, pour les autres et pour eux » et ils disparaissent complètement à la fin du mouvement Pour dire, seulement dire, ma mort prochaine et irrémédiable, l'annoncer moi-même, en être l'unique messager » alors qu'on attendrait pour leur dire » au contraire ici, pas de destinataire. Un peu comme deux versions de lui-même, Louis se dédouble ici le narrateur du futur raconte sa démarche du passé. D'abord avec le passé simple je décidai de retourner les voir » on dirait la première phrase d'un roman. Puis, l'incise entre tirets — ce que je crois — » qui semble confirmer que le Louis du futur sait déjà que rien ne va se passer comme prévu. C'est aussi ce qu'on appelle une prolepse une allusion à la suite du récit. Le prologue est d'ailleurs à l'image de la pièce entière comme un long souffle qui n'en finit pas de se prolonger. Même le point d'interrogation ne termine pas la phrase, puisqu'il est suivi par une virgule point d'interrogation virgule, c'est très original ! Avec cette longue phrase, Lagarce nous montre à quel point son théâtre est conscient de ses effets. Quatrième mouvement Les mécanismes de l'illusion Le quatrième mouvement, on pourrait l'appeler Les mécanismes de l'illusion, parce que ce mot paraître » guide toute la fin du discours de Louis, et révèle toute une série d'illusions avant de rimer avec le dernier mot du passage être mon propre maître ». La première illusion, c'est bien son projet lui-même. Bien sûr, il est très assertif j'ai toujours voulu, voulu et décidé » et les CC sont catégoriques ce que j'ai toujours voulu … en toutes circonstances et depuis le plus loin que j'ose me souvenir »… Mais tout de suite plein d'éléments viennent annuler cette volonté. Les modalisations et paraître — peut-être ce que j'ai toujours voulu » avec les infinitifs qui se succèdent et paraître pouvoir là encore décider ». Aucun de ces verbes n'est conjugé, c'est à dire qu'aucun n'est vraiment réalisé dans le discours. La deuxième illusion, c'est que le mensonge s'adresse d'abord à lui-même. Il se cite toujours en premier me donner et donner aux autres » revient deux fois me donner et donner aux autres une dernière fois l'illusion d'être responsable de moi-même ». C'est lui-même qu'il veut d'abord persuader de son impuissance. Et en se disant irresponsable, d'une certaine manière, il clame son innocence. Car au fond, il ne cesse de se défausser donner l'illusion d'être responsable… Mais ce jeu d'illusion se retourne contre lui-même quand on restitue la phrase entière je parais donner l'illusion d'être responsable ». C'est à dire je fais semblant de faire semblant il est donc moins dupe qu'il ne le dit. Héros tragique, il insiste beaucoup sur les forces qui le dépassent, mais c'est peut-être pour mieux cacher sa propre part de responsabilité, sa complaisance dans cette excuse qui le déresponsabilise. Une autre faille de son discours, et qui confirme bien sa responsabilité le plus loin que j’ose me souvenir ». L'oubli a quelque chose de volontaire que cache ce passé qu'il fait semblant d'avoir oublié ? La mort de son père, son homosexualité, une partie de son enfance refoulée ? Autant de sujets qui n'apparaissent que de façon subliminale dans la pièce. Et donc la dernière illusion, celle qui vient recouvrir toutes les autres, c'est bien celle du théâtre on le perçoit notamment à travers la répétition du verbe donner » me donner et donner aux autres une dernière fois l'illusion » comme on donne une représentation. Louis se compare à un acteur qui n'est pas son propre maître » sous-entendu, il n'est ni dramaturge, ni metteur en scène. Et pourtant, n'est-il pas aussi écrivain ? Et est-ce qu'il ne met pas sans cesse sa propre parole en scène ? L'adresse au public confirme cette mise en abyme du théâtre me donner et donner aux autres‚ et à eux‚ tout précisément‚ toi‚ vous‚ elle‚ ceux-là encore que je ne connais pas trop tard, et tant pis » comme si le quatrième mur invisible, celui qui sépare la scène et la salle, venait de s'écrouler. Or l'ironie de cette dernière illusion c'est que finalement, Louis ne sera ni acteur, ni dramaturge, ni metteur en scène il sera obligé d'écouter un par un tous les membres de sa famille, c'est à dire qu'il sera comme nous, spectateur des reproches, et peut-être en mesure de juger ses propres actes. Conclusion Merci à Nicolas Auffray pour ses pistes d'analyse précieuses ! Dans ce long monologue qui précède le début de la pièce, on devine que la posture tragique de Louis cache en fait une autre tragédie la tragédie de la parole et du silence. S'il y a une énigme qui attire et intrigue le spectateur, ce n'est pas tant la mort annoncée de Louis, que ces zones d'ombre, ce mélange de culpabilité et d'innocence qui va nous tenir en haleine tout au long de la pièce. ⇨ Lagarce, Juste la fin du monde 🔎 Explication linéaire du Prologue au format PDF ⇨ Outil support pour réaliser un commentaire composé. ⇨ Lagarce, Juste la fin du monde 🃏 Prologue axes de lecture ⇨ Lagarce, Juste la fin du monde - prologue texte ⇨ Lagarce, Juste la Fin du Monde 🎧 Prologue explication linéaire podcast

JeanLuc LAGARCE Juste la fin du monde (), 2020, Ed. F lammarion « Etonnants classiques » avec présentation, chronologie (Marchand), et Notes, Dossier et Cahier Photos (Chauvineau). ISBN 978-2-0815- 1844-5. 218 pages. RESUME DE LA PIECE par scènes RAPPEL : LISTE DES PERSONNAGES LOUIS, 34 ans 20 apparitions SUZANNE, sa sœur,

Contexte Cette pièce sur l’impossibilité à communiquer n’a jamais été montée du vivant de l’auteur. Écrite en 1990 alors que Jean-Luc Lagarce est en résidence à Berlin, elle ne fut jouée pour la première fois qu’en 2007 la langue est trop novatrice. Jean-Luc Lagarce s’apprêtait à connaître une belle carrière de dramaturge, seulement, il apprend qu’il est contaminé par le virus HIV à l’âge de trente ans. Il mourra huit ans plus tard alors qu’il s’apprêtait à devenir directeur du Centre dramatique nationale de Besançon. Il y a donc une forte part d’autobiographie dans la pièce puisque, comme Louis, Lagarce se savait condamné, et comme Louis, il ne l’a pas directement annoncé à sa famille. Mais les parallèles s’arrêtent là les relations entre Lagarce et sa famille sont beaucoup plus apaisées que celles de Louis avec la sienne. Juste la fin du monde est un récit de vie qui propose de percevoir le monde à travers la conscience inquiète d’un personnage. La force et la subtilité de cette écriture sont maintenant largement reconnues. C’est que Lagarce a fait beaucoup de retouches pour parvenir à cette épure la fin du mondePersonnagesLouis À trente-quatre ans, Louis est très malade. Il revient une dernière fois dans sa famille, après une absence de plusieurs années, pour annoncer à tout le monde sa mort Suzanne est la petite sœur de Louis, elle a vingt-trois ans. Admirative autant que jalouse de son frère, elle voudrait le connaître davantage, aller le voir ou s’enfuir à son Petit frère de trente-deux ans de Louis, il est marié et a deux enfants. Il n’a jamais quitté le lieu où ils ont grandi. Il est rancunier et reproche à son frère sa La femme d’Antoine a trente-deux ans également, elle est préoccupée par ses enfants, et s’inquiète de la relation conflictuelle entre son mari et son Mère La mère des trois enfants a soixante et un ans. Elle peine à faire le deuil de son mari. Elle en veut à son fils de les avoir laissés, mais elle voudrait quand même lui montrer son affection et sa retour du fils prodigue C’est un thème récurrent dans l’œuvre de Lagarce. Le fils prodigue » est une référence à la parabole qu’on trouve dans l’Évangile de Luc, dans laquelle un fils retrouve son père après un temps d’exil. Il est accueilli par celui-ci avec bonheur et largesse, alors que son frère, resté auprès du père n’a jamais bénéficié de reconnaissance. Chez Lagarce, le père mais la jalousie des frères et sœurs est, elle, bien mort Jamais évoquée, quoique partout présente, la mort est le thème sous-jacent dans la pièce. Si tout paraît urgent à être dit, c’est qu’il ne reste plus beaucoup de temps à Louis, et l’ombre de la mort du père pèse dans la mémoire de tous les personnages. C’est donc l’impuissance des hommes face à la fatalité qui apparaît derrière ce solitude Louis se sent profondément seul son retour est motivé par son envie de parler, son silence montre qu’il est impuissant à aller vers les autres. La dernière scène évoque en ce sens son incapacité à crier. Mais les autres personnages aussi vont tour à tour dire à quel point ils se trouvent isolés parmi leurs contemporains. Même la façon de s’exprimer par monologue est une preuve de l’isolement dans lequel se trouvent tous les parole Les non-dits, la difficulté à ne pas se heurter aux mots, le besoin de passer aux aveux, la difficulté à garder un secret, le soliloque, la domination par la maîtrise du langage, etc. autant de motifs qui traversent une pièce qui pose la question des pouvoirs de la parole et de ses Comme personne ne parvient à bien se faire comprendre, les situations de malentendu se multiplient et cela crée souvent, dans Juste la fin du monde, des effets de décalages humoristiques. Le second degré, l’ironie, l’humour noir, etc. ne sont pas absents d’une pièce par ailleurs Louis annonce aux lecteurs et spectateurs qu’il va mourir parce qu’il est malade, et qu’il décide de revenir dans sa famille pour l’annoncer. Il nous explique que dans sa famille il y a un inconscient très fort qui bouleverse tout le monde. Il veut se montrer sûr de lui-même et capable de prendre en main son propre destin. Première Partie Scène 1 Louis rencontre pour la première fois Catherine. La rencontre est polie, elle parle de ses enfants. Le trajet fait par Louis nous indique qu’il habite loin. Le langage est difficilement maîtrisé par Catherine. Suzanne et Antoine se disputent le spectateur comprend que leur relation est tendue. Scène 2 Catherine fait un maladroit portrait de sa fille et de son fils, qui s’appelle aussi Louis. Antoine veut qu’elle se taise, il ne veut pas qu’elle parle à son frère, il prétend que ce dernier se sent supérieur. Antoine est à deux doigts de l’insulter. Le langage marque la gêne collective. Scène 3 Long monologue de Suzanne dans lequel elle reproche à son frère d’être parti, d’à peine écrire. Elle nous apprend que Louis est un écrivain et qu’Antoine a un pavillon non loin de là. Scène 4 La Mère raconte ses souvenirs de leurs sorties dominicales en famille quand le père était encore parmi eux. On apprend que les deux frères se disputaient beaucoup quand ils étaient petits. Scène 5 Souvenir de Louis, qui se rappelle qu’il y a quelques jours il s’est réveillé en se disant qu’il devait aller voir sa famille. Il se rend compte que l’absence d’amour qu’il a toujours ressentie fait plus de mal à eux qu’à lui. Scène 6 Catherine explique à Louis qu’Antoine travaille dans une usine d’outillage. Elle ajoute qu’Antoine trouve que Louis ne s’intéresse pas assez à eux. Elle ne veut pas être une intermédiaire entre eux deux. Scène 7 Suzanne dit à Louis de ne pas s’inquièter pour Catherine, car elle est forte. Ce à quoi Louis répond que Suzanne s’occupe encore de tout, elle n’a pas changé. Scène 8 La Mère dit à Louis que son frère et sa sœur ne vont pas savoir lui parler et que c’est à lui de les écouter et d’être gentil. Elle explique qu’Antoine est une brute, mais qu’il souffre ; Suzanne rêverait de partir elle aussi, comme Louis. Scène 9 Antoine et Suzanne se disputent à table parce qu’Antoine veut contrôler la prise de parole. Louis quitte la table à son tour. Scène 10 Louis raconte les différents sentiments qui l’ont traversé depuis qu’il a appris la nouvelle de sa maladie. Il dit qu’il voudrait partir apaisé. Scène 11 Louis dit à son frère qu’il est arrivé en plein milieu de la nuit sans le dire à personne. Antoine s’énerve et dit qu’il en a assez d’avoir l’impression que la vie de son frère est meilleure que la sienne. Il ne veut pas qu’on lui demande d’écouter et de se taire. Intermède Temps suspendu de la pièce. Sorte de rêve. Louis se sent perdu, sa mère ne l’entend pas. Antoine dit à Suzanne qu’il s’est disputé avec Louis. Louis dit qu’il a peur de la mort. Il est heureux de ne pas être amoureux. Antoine et Suzanne se demandent pourquoi Louis ne venait pas plus souvent. Catherine cherche Antoine. La Mère cherche Louis. Ils se cherchent tous sans se trouver. Finalement, la Mère retrouve Louis. Deuxième partie Scène 1 Louis s’apprête à partir. Il sait qu’il ne parviendra plus à dire pourquoi il était venu. Il promet aux autres de les revoir bientôt, mais il sait qu’il ne pourra jamais revenir. Scène 2 Antoine presse Louis pour s’en aller, il est sur le départ. Cela agace Suzanne et Catherine. Antoine s’emporte, il a l’impression que tous sont contre lui et l’attaquent pour son mauvais caractère, alors qu’au fond, s’il est malheureux, c’est à cause de Louis. Scène 3 Antoine prend longuement la parole et explique que Louis s’est toujours senti le mal-aimé, qu’il n’a jamais senti d’amour, qu’il était mis à l’écart. Antoine s’est senti profondément responsable de ça. Mais maintenant, il se dit qu’en fait Louis n’a pas tant souffert et qu’il était très protégé. Épilogue Louis se résigne à aller mourir seul. Il se remémore un souvenir il marche le long d’une ligne de chemin de fer une nuit, s’approche du vide et lorsqu’il veut crier, rien ne LOUIS. — Plus tard, l’année d’après – j’allais mourir à mon tour – j’ai près de trente-quatre ans maintenant et c’est à cet âge que je mourrai » Prologue LOUIS. — […] me donner et donner aux autres une dernière fois l’illusion d’être responsable de moi-même et d’être, jusqu’à cette extrémité, mon propre maître. » Prologue LOUIS. — […] À un moment, je suis à l'entrée d'un viaduc immense, il domine la vallée que je devine sous la lune, et je marche seul dans la nuit, à égale distance du ciel et de la terre. Ce que je pense et c'est cela que je voulais dire c'est que je devrai pousser un grand et beau cri, un long et joyeux cri qui résonnerait dans toute la vallée, que c'est ce bonheur-là que je devrai m'offrir, hurler une bonne fois, mais je ne le fais pas, je ne l'ai pas fait. Je me remets en route avec seul le bruit de mes pas sur le gravier. Ce sont des oublis comme celui-là que je regretterai. » Épilogue ANTOINE. — Je ne veux pas être là. Tu vas me parler maintenant tu voudras me parler et il faudra que j'écoute et je n'ai pas envie d'écouter. Je ne veux pas. J'ai peur. Il faut toujours que vous me racontiez tout, toujours, tout le temps, depuis toujours vous me parlez et je dois écouter. Les gens qui ne disent jamais rien, on croit juste qu'ils veulent entendre, mais souvent, tu ne sais pas, je me taisais pour donner l'exemple. » Première partie, scène 11

Profil- Lagarce, Juste la fin du monde (Bac 2023) - Florian Pennanech - Tous les outils pour maîtriser la pièce de Jean-Luc Lagarce et le thème « Crise personnelle, crise familiale », au programme du nouveau Bac français. • Un résumé de la pièce • Des repères pour la lecture, scène par scène• Des clés pour analyser les caractéristiques majeures de l’œuvre

Fév 05 De harperlit dans la catégorie Lectures cursives, oral de bac, Pièces de théâtre INCENDIES de W. Mouawad Un petit dossier de lecture cursive Pour la seconde, la première notamment la séquence sur Juste la fin du monde de Lagarce et le parcours crise personnelle, crise familiale ou encore pour travailler en HLP sur la violence notamment. Vous avez tout pour percevoir les enjeux de la pièce en autonomie et vous lancer dans un oral de bac ! Et un petit dossier Harper lit… c’est ici Incendies Lecture cursive dossier, Incendies, lecture cursive, Mouawad, théâtre

Autout début du mois de mars, nous étudierons l'objet d'étude n° 3 consacré au théâtre. L’œuvre retenue est la pièce de Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde et le parcours associé : crise personnelle, crise familiale (Incendies, 2, Le Sang des Promesses, Wajdi Mouawad Il est conseillé de se procurer sans tarder les deux œuvres suivantes :

Louis a 34 ans. Il rend visite à sa famille pour la première fois depuis des années. Il retrouve alors sa sœur Suzanne, son frère Antoine, sa mère, et sa belle-sœur Catherine. Louis doit annoncer à sa famille qu'il va bientôt mourir. Son arrivée fait ressortir de nombreux souvenirs et des tensions familiales. On lui reproche de ne presque pas avoir donné de nouvelles depuis 10 ans. Chaque personnage lui raconte sa vie en son absence. On lui reproche beaucoup de choses. Louis est fatigué, désabusé. Il comprend qu'il ne pourra pas dire ce qu'il voulait. Il repart sans leur avoir dit qu'il allait mourir. Jean-Luc Lagarce a écrit cette histoire de famille et de maladie alors qu'il savait lui-même qu'il était condamné, car il avait le sida. IAutour de la pièce Le titre de la pièce, "Juste la fin du monde", associe deux éléments contradictoires. Il est très ironique. "La fin du monde" est un événement dramatique, terrible, terrifiant. "Juste" implique que cela n'est rien du tout. Il y a à la fois une affirmation tragique, c'est la fin du monde, c'est la mort, et en même temps sa réfutation, c'est "juste" la fin du titre joue sur l'expression "c’est pas la fin du monde" mais rappelle aussi Fin de partie de Beckett. Il y a quelque chose d'énigmatique dans le titre. Cela ne donne pas d'indication sur le sujet de la pièce. Le monde est vaste, universel. De quoi parle exactement l'auteur ? La pièce, très intime, devrait ainsi se lire comme quelque chose d'universel. BLe prologue Le prologue de la pièce est intéressant, puisqu'en général une pièce n'en a pas. Le prologue est plutôt lié au genre romanesque, avec un épilogue à la fin. En vérité, à ses débuts, le théâtre occidental utilisait des "pro logos", c'est-à-dire des "discours avant" le début de la pièce. Avant l'apparition du chœur, on apprenait ainsi un peu plus sur la pièce qu'on allait joue sur le décalage que provoque le prologue. Au théâtre, l'action se situe dans le présent de la parole, il y a simultanéité entre action et parole. Mais ici, la parole est difficile à situer dans le temps, à cause du prologue. L'auteur écrit ainsi "plus tard", "L'année d'après / j'allais mourir". Il y a une idée de flottement dans le temps. Le prologue souligne que la pièce a beaucoup à voir avec le temps on va reprocher au héros son absence de dix ans, et le héros est obsédé par le peu de temps qui lui reste à vivre. IIL'écriture le mélange des genres La pièce mélange différents genres. Ainsi, certaines scènes sont comiques, d'autres tragiques. Le passé est au cœur de l'histoire, et empêche Louis de parler du futur, de sa mort prochaine. Les réalités banales sont évoquées par la famille de Louis, le travail, la maison, les enfants. Ces réalités empêchent le héros de parler de sa maladie. La situation est absurde. Louis reçoit des reproches de la part de tous les membres de sa famille, alors qu'il est venu leur dire au revoir. Il ne fait finalement pas ce qu'il langue se fait souvent hésitante, longue. C'est un peu comme si les personnages cherchaient leurs mots. Il paraît impossible aux personnages de trouver les mots justes, d'être précis. Les paroles perdent souvent leur sens. Il est difficile de trouver une parole juste pour parler de sujets difficulté est dans la parole. Louis semble maîtriser la langue, la parole. Les autres personnages non. Ils disent d'ailleurs à Louis qu'ils ne savaient pas comment lui dire les choses. L'auteur multiplie les références à la difficulté d'échanger, de partager "Rien jamais ici ne se dit facilement". Les mots changent ainsi souvent de sens. L'incommunicabilité personnages reprochent à Louis son "soi-disant" malheur. Antoine, surtout, reproche à son frère de se complaire dans son rôle de victime. Dès lors, il est impossible à Louis d'expliquer qu'il est malade et va mourir, puisque cela serait pris comme une stratégie pour continuer de jouer à la victime. Le doute se met ainsi à planer sur la maladie de Louis. Le spectateur n'y croit que parce que Louis lui a dit au début. Mais est-ce vrai ? Ou est-il un menteur ? Antoine est-il clairvoyant ou jaloux ? Le doute laisse de nouveau entendre la voix de Louis, qui assure qu'il meurt quelques mois plus tard.
Uneoeuvre, un parcours Des analyses d'oeuvres et des outils pour réussir le Bac Juste la fin du monde à la loupe Sous forme de fiches en couleurs, ils proposent : - Repères sur l'auteur et le contexte historique de l'oeuvre - Résumés de textes et des repères dans l'oeuvre - Thèmes expliqués et commentaires linéaires - Le pa
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Maisonde la Culture de Bourges, Bourges, du 14/03/2023 au 16/03/2023 Consulter les événements et les acteurs locaux par région Écrite en 1990, Juste la fin du monde reçoit un accueil très négatif : aucun éditeur ne veut publier le texte, ce qui conduit Jean-Luc Lagarce à cesser d’écrire pendant deux ans. Aujourd’hui, cette pièce est unanimement reconnue.
Credit Photo Unsplash Kourosh Qaffari Résumé de l'oeuvre Personnages principaux Thèmes abordés dans l'oeuvre Résumé de l'oeuvre Louis, 34 ans, sait qu'il va bientôt mourir. Il décide de retrouver sa famille, à laquelle il n'a pas rendu visite depuis douze ans, pour leur annoncer la terrible nouvelle. Néanmoins, une fois dans sa famille, les choses ne se passent pas comme il l'avait espéré. Dans la première partie du texte, les différents membres de la famille s'adressent mutuellement de nombreux reproches. La mère lui reproche de ne pas lui avoir rendu visite plus tôt. Suzanne lui reproche de ne pas l'avoir prévenue de sa visite. L'atmosphère est très conflictuelle et finalement, Louis décide de partir sans avoir révélé à ses proches la raison principale de sa visite. Dans la deuxième partie du texte, les tensions sont loin de s'apaiser. Le frère et la soeur se disputent pour savoir qui raccompagnera Antoine à la gare. Chacun émet des reproches aux autres, faisant parfois référence au passé, au temps de leur enfance. Antoine, par exemple, reproche à Louis son attitude d'enfant sans cesse en quête d'amour auprès de sa maman. Catherine indique qu'Antoine est brutal, ce qui déclenche une colère très importante d'Antoine, tournée vers Louis. L'épilogue de l'oeuvre se déroule après la mort de Louis. Celui-ci regrette de ne pas avoir poussé "un grand et beau cri". Personnages principaux Louis, 34 ans, est le personnage principal. La mère a 61 ans, mais n'est pas dotée d'un prénom. Suzanne, la soeur de Louis, a 23 ans. Antoine, son frère cadet, a 32 ans, et est marié avec Catherine 32 ans également. Thèmes abordés dans l'oeuvre Les principaux thèmes abordés dans "Juste la fin du monde" sont les suivants - Le jugement émis par la famille le vocabulaire employé est fortement connoté autour du jugement, du vocabulaire juridique, du tribunal. Louis est accablé de reproches pour s'être absenté pendant douze longues années, et sa famille le juge très durement. Elle ne lui prête pas d'attention et ne s'interroge pas sur la raison de sa venue soudaine après douze ans d'absence. L'auteur veut ici montrer que les jugements rapides peuvent être dangereux et qu'il convient de s'interroger sur les raisons des agissements des autres, avant de les juger. - La perte de vue des priorités les différents personnages ne cessent de se disputer pour des petites choses sans importance, pour des tournures de phrases qui ne leur conviennent pas. Ils se corrigent les uns les autres de façon assez expéditive et souvent méprisante. Pendant ce temps, ils ne s'intéressent pas aux véritables priorités et à la raison de la présence de Louis dans leur famille aujourd'hui. - La mort elle est sous-jacente dans l'ensemble de la pièce, mais elle n'est finalement pas annoncée, comme laissée en suspens. La pièce "Juste la fin du monde" a connu un grand succès post-mortem. Elle a également été adaptée au cinéma en 2016. . 382 240 688 627 733 675 734 483

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